PARIS (Reuters) - Avec l‘accord des ministres européens pour durcir les règles du travail détaché, Emmanuel Macron engrange un premier succès dans sa stratégie de réconciliation des Français avec l‘Union, mais son chemin de réformes européennes est semé d‘embûches.
Le président français s‘est déjà heurté à des résistances, des réserves allemandes sur la réforme de la zone euro aux craintes et oppositions sur le contrôle des investissements, les règles commerciales ou la taxation des géants du numérique.
Il a constaté mardi les divergences sur ce dernier point avec le Premier ministre irlandais qu‘il a reçu à l‘Elysée.
“Nous avons des discussions qui ne sont pas à leur terme sur le sujet de la taxation”, a-t-il dit au côté de Leo Varadkar.
“Je ne crois absolument pas aux pétitions de principe ou aux oppositions stériles, je pense que nous sommes en capacité de construire la solution qui sera la meilleure”, a-t-il ajouté.
Leo Varadkar, dont le pays concentre une partie des profits réalisés par ces groupes en Europe, a confirmé son opposition à un durcissement de la fiscalité et sa préférence pour un appui aux travaux en cours à l‘OCDE, cités dans les conclusions du Conseil européen de jeudi et vendredi.
La Commission européenne, à laquelle il a déjà été fait appel sur la délicate question du contrôle des investissements dans les secteurs stratégiques européens, fera des propositions début 2018 sur la fiscalité des entreprises du numérique.
Sur ce sujet, “il est clair que nous aurons un moment de vérité au printemps prochain et je pense que c‘est une très bonne chose. La pire des choses, c‘est l‘ambiguïté”, avait déclaré Emmanuel Macron vendredi à l‘issue du Conseil européen.
DES RÉSISTANCES “NORMALES”
“Il est normal qu‘une énergie rencontre des résistances, c‘est le propre du mouvement”, avait-il ajouté. “Sinon, vous êtes un mobile sur coussin d‘air (qui) à la fin ne va nulle part parce que les résistances structurent notre chemin.”
Le président français avait dans le même temps semblé mettre de l‘eau dans son vin sur le sujet du budget de la zone euro, explosif en pleine négociation d‘une coalition gouvernementale en Allemagne.
Ce budget naîtrait de lui-même, à travers les réformes qui seront discutées dans les prochains mois, a-t-il dit, invitant à ne pas se perdre dans des désaccords sur des détails.
Elu sur une promesse de refondation de l‘Europe, le président français a fait des propositions ambitieuses en ce sens fin septembre à la Sorbonne.
Cette ambition a été relayée par le président du Conseil européen, Donald Tusk, qui a présenté vendredi un “programme des dirigeants” comportant un calendrier de réunions thématiques sur les grands sujets européens jusqu’à la mi-2019.
Emmanuel Macron a salué cette initiative mais veut qu‘un premier tour d‘horizon sur les principaux sujets soit bouclé d‘ici l’été pour profiter de ce qu‘il juge être un élan réformateur.
“La persévérance, le dialogue et l‘ambition permettent à l‘Europe de se transformer au service de tous”, a-t-il écrit sur Twitter après l‘accord sur les travailleurs détachés.
Un propos qui semble résumer son espoir pour les prochains mois.
Le président français s‘est déjà heurté à des résistances, des réserves allemandes sur la réforme de la zone euro aux craintes et oppositions sur le contrôle des investissements, les règles commerciales ou la taxation des géants du numérique.
Il a constaté mardi les divergences sur ce dernier point avec le Premier ministre irlandais qu‘il a reçu à l‘Elysée.
“Nous avons des discussions qui ne sont pas à leur terme sur le sujet de la taxation”, a-t-il dit au côté de Leo Varadkar.
“Je ne crois absolument pas aux pétitions de principe ou aux oppositions stériles, je pense que nous sommes en capacité de construire la solution qui sera la meilleure”, a-t-il ajouté.
Leo Varadkar, dont le pays concentre une partie des profits réalisés par ces groupes en Europe, a confirmé son opposition à un durcissement de la fiscalité et sa préférence pour un appui aux travaux en cours à l‘OCDE, cités dans les conclusions du Conseil européen de jeudi et vendredi.
La Commission européenne, à laquelle il a déjà été fait appel sur la délicate question du contrôle des investissements dans les secteurs stratégiques européens, fera des propositions début 2018 sur la fiscalité des entreprises du numérique.
Sur ce sujet, “il est clair que nous aurons un moment de vérité au printemps prochain et je pense que c‘est une très bonne chose. La pire des choses, c‘est l‘ambiguïté”, avait déclaré Emmanuel Macron vendredi à l‘issue du Conseil européen.
DES RÉSISTANCES “NORMALES”
“Il est normal qu‘une énergie rencontre des résistances, c‘est le propre du mouvement”, avait-il ajouté. “Sinon, vous êtes un mobile sur coussin d‘air (qui) à la fin ne va nulle part parce que les résistances structurent notre chemin.”
Le président français avait dans le même temps semblé mettre de l‘eau dans son vin sur le sujet du budget de la zone euro, explosif en pleine négociation d‘une coalition gouvernementale en Allemagne.
Ce budget naîtrait de lui-même, à travers les réformes qui seront discutées dans les prochains mois, a-t-il dit, invitant à ne pas se perdre dans des désaccords sur des détails.
Elu sur une promesse de refondation de l‘Europe, le président français a fait des propositions ambitieuses en ce sens fin septembre à la Sorbonne.
Cette ambition a été relayée par le président du Conseil européen, Donald Tusk, qui a présenté vendredi un “programme des dirigeants” comportant un calendrier de réunions thématiques sur les grands sujets européens jusqu’à la mi-2019.
Emmanuel Macron a salué cette initiative mais veut qu‘un premier tour d‘horizon sur les principaux sujets soit bouclé d‘ici l’été pour profiter de ce qu‘il juge être un élan réformateur.
“La persévérance, le dialogue et l‘ambition permettent à l‘Europe de se transformer au service de tous”, a-t-il écrit sur Twitter après l‘accord sur les travailleurs détachés.
Un propos qui semble résumer son espoir pour les prochains mois.