PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron annonce dans une interview publiée jeudi par le Parisien, à quelques heures de la présentation à la presse de son projet présidentiel, qu'il engagera l'unification des régimes de retraite français s'il est élu en mai.
L'ancien ministre de l'Economie propose également de surtaxer les contrats de travail de courte durée dans le cadre d'un système de bonus-malus, au risque de mécontenter le Medef, catégoriquement opposé jusqu'ici à une telle réforme.
Il précise qu'il ne touchera pas durant le quinquennat l'âge de départ à la retraite ni le niveau des pensions.
"En revanche, je veux engager dès le début, avec les partenaires sociaux, les négociations sur la création d'un vrai système universel de retraite", poursuit-il. "L'objectif est de faire converger progressivement l'ensemble des systèmes de retraite en termes de financement, de caractéristiques et de taux de réversion."
"Un euro versé pour cotisation ouvrira droit aux mêmes droits quels que soient votre secteur ou votre statut (...) Les règles seront les mêmes pour tous les régimes. Ce sera la vraie fin des inégalités entre fonctionnaires et salariés du privé."
Pour le candidat d'"En Marche !", la "vraie question" est la durée de cotisation et les salariés avec une carrière longue pourront donc prendre leur retraite à 60 ans.
"L'actualisation sera calculée à terme en fonction de l'espérance de vie, qui n'est pas la même pour un ouvrier et un cadre supérieur", précise l'ancien ministre.
Il confirme sa volonté de réformer l'assurance-chômage, notamment en confiant son pilotage à l'Etat et non plus aux partenaires sociaux, en la finançant par l'impôt et en la rendant "universelle".
UN "SYNDICALISME MOINS POLITIQUE"
L'ex-ministre propose d'instaurer un système de bonus-malus pour inciter financièrement les entreprises à embaucher en contrats à durée indéterminée (CDI) plutôt qu'en contrats courts.
La proposition est proche de ce que demandent la CFDT et Force ouvrière (FO), alors que patronat et syndicats gestionnaires de l'assurance-chômage tentent de relancer leurs négociations sur une nouvelle convention.
Au titre d'une autre de ses priorités, il propose en outre de modifier la gouvernance du système de formation professionnelle, aujourd'hui entre les mains des partenaires sociaux.
Emmanuel Macron souhaite au passage un "syndicalisme moins politique" : "Je fais confiance aux syndicats pour réguler les relations de travail dans la branche et l'entreprise. Mais ils ne doivent pas se substituer aux détenteurs de l'intérêt général", déclare-t-il.
Il propose enfin une série de mesures pour remédier aux carences actuelles de l'école, dont la réduction du nombre d'élèves à 12 par classe en cours préparatoire et CE1 dans les zones d'éducation prioritaire, et le versement d'une prime de 3.000 euros nets par an aux enseignants concernés.
L'ancien ministre de l'Economie promet en revanche de revenir sur deux réformes engagées sous l'actuel quinquennat : celles des rythmes scolaires et du collège.
"Chaque commune pourra adopter la semaine qu'elle souhaite. Je laisserai vraiment la possibilité aux maires de sortir de la réforme des rythmes", explique-t-il.
"Je réintroduirai le principe des classes bi-langues" dans les collèges. "Je remettrai des études dirigées partout dans les établissements (...) Dans le parcours de tous les étudiants de France, il y aura ainsi un trimestre dédié à cette activité."
Il promet par ailleurs d'interdire l'usage du téléphone portable dans les collèges et écoles primaires.
L'ancien ministre de l'Economie propose également de surtaxer les contrats de travail de courte durée dans le cadre d'un système de bonus-malus, au risque de mécontenter le Medef, catégoriquement opposé jusqu'ici à une telle réforme.
Il précise qu'il ne touchera pas durant le quinquennat l'âge de départ à la retraite ni le niveau des pensions.
"En revanche, je veux engager dès le début, avec les partenaires sociaux, les négociations sur la création d'un vrai système universel de retraite", poursuit-il. "L'objectif est de faire converger progressivement l'ensemble des systèmes de retraite en termes de financement, de caractéristiques et de taux de réversion."
"Un euro versé pour cotisation ouvrira droit aux mêmes droits quels que soient votre secteur ou votre statut (...) Les règles seront les mêmes pour tous les régimes. Ce sera la vraie fin des inégalités entre fonctionnaires et salariés du privé."
Pour le candidat d'"En Marche !", la "vraie question" est la durée de cotisation et les salariés avec une carrière longue pourront donc prendre leur retraite à 60 ans.
"L'actualisation sera calculée à terme en fonction de l'espérance de vie, qui n'est pas la même pour un ouvrier et un cadre supérieur", précise l'ancien ministre.
Il confirme sa volonté de réformer l'assurance-chômage, notamment en confiant son pilotage à l'Etat et non plus aux partenaires sociaux, en la finançant par l'impôt et en la rendant "universelle".
UN "SYNDICALISME MOINS POLITIQUE"
L'ex-ministre propose d'instaurer un système de bonus-malus pour inciter financièrement les entreprises à embaucher en contrats à durée indéterminée (CDI) plutôt qu'en contrats courts.
La proposition est proche de ce que demandent la CFDT et Force ouvrière (FO), alors que patronat et syndicats gestionnaires de l'assurance-chômage tentent de relancer leurs négociations sur une nouvelle convention.
Au titre d'une autre de ses priorités, il propose en outre de modifier la gouvernance du système de formation professionnelle, aujourd'hui entre les mains des partenaires sociaux.
Emmanuel Macron souhaite au passage un "syndicalisme moins politique" : "Je fais confiance aux syndicats pour réguler les relations de travail dans la branche et l'entreprise. Mais ils ne doivent pas se substituer aux détenteurs de l'intérêt général", déclare-t-il.
Il propose enfin une série de mesures pour remédier aux carences actuelles de l'école, dont la réduction du nombre d'élèves à 12 par classe en cours préparatoire et CE1 dans les zones d'éducation prioritaire, et le versement d'une prime de 3.000 euros nets par an aux enseignants concernés.
L'ancien ministre de l'Economie promet en revanche de revenir sur deux réformes engagées sous l'actuel quinquennat : celles des rythmes scolaires et du collège.
"Chaque commune pourra adopter la semaine qu'elle souhaite. Je laisserai vraiment la possibilité aux maires de sortir de la réforme des rythmes", explique-t-il.
"Je réintroduirai le principe des classes bi-langues" dans les collèges. "Je remettrai des études dirigées partout dans les établissements (...) Dans le parcours de tous les étudiants de France, il y aura ainsi un trimestre dédié à cette activité."
Il promet par ailleurs d'interdire l'usage du téléphone portable dans les collèges et écoles primaires.