Macron salue Juppé, appelle à "un rassemblement de cohérence"

Jeudi 9 Mars 2017

TALENCE, Gironde (Reuters) - Emmanuel Macron a tendu la main jeudi soir à l'électorat de centre-droit en rendant hommage à Alain Juppé, "un grand responsable français", qui a exclu "une bonne fois pour toutes" d'incarner un recours à droite face aux ennuis judiciaires de François Fillon.
 
Le candidat d'"En Marche!", donné en tête des intentions de vote pour le premier tour de la présidentielle dans un sondage Harris Interactive, a dénoncé en contrepoint en François Fillon un "triste candidat" qui "marie les réactionnaires et les opportunistes".
 
"Nous avons des différences. Il m'a fait des reproches sur mon âge, ce n'est pas une maladie incurable. Je n'en n'ai jamais fait un étendard", a dit Emmanuel Macron à propos d'Alain Juppé lors d'une réunion publique à Talence, près de Bordeaux dont l'ancien Premier ministre est maire.
 
"Mais au-delà, je voulais saluer ici celui qui est un grand responsable français, un maire respecté qui a transformé sa ville et saluer la décision qui a été la sienne. Ce n'est jamais une décision facile", a-t-il ajouté.
 
"Nous sommes à un tournant", a souligné l'ancien ministre de l'Economie de François Hollande, alors que son mouvement engrange une série de ralliements socialistes. "Nous ne sommes pas dans une campagne comme hier. Jusqu'au bout nous aurons à tenir et à faire advenir cette révolution politique", a-t-il lancé.
 
"'En Marche !' ne sera aucun parti existant. Pour la presse de droite nous sommes un parti de gauche, mais ouvrez la presse de gauche, nous sommes de droite", a-t-il déclaré.
 
Le chef de file d'"En Marche !" a plaidé pour "un rassemblement de cohérence".
"Il faut construire cette majorité de projet. Ne croyez pas que le candidat d'une gauche qui se déchire puisse y parvenir, mais ne croyez pas que la candidate du FN puisse construire une vraie majorité", a-t-il poursuivi.
 
"Ne pensez pas non plus que le triste candidat de la droite qui marie les réactionnaires et les opportunistes puisse construire quoi que soit. Ils ne partagent plus les mêmes valeurs", a-t-il ajouté.

 
Nombre de lectures : 126 fois