Le président sortant, Mutharika
Le Parlement du Malawi a voté une loi qui fixe à la majorité absolue des voix le seuil nécessaire à l’élection du président, comme vient de l’exiger la justice dans son arrêt historique annulant le scrutin de mai dernier pour fraudes.
Adoptée lundi, la loi prévoit également l’organisation de la nouvelle élection « pendant la troisième semaine de mai » prochain, selon son texte obtenu mardi par l’AFP.
En mai 2019, le chef de l’Etat sortant Peter Mutharika, au pouvoir depuis 2014, avait été réélu au premier tour avec 38,5% des suffrages, devançant de 159.000 voix à peine son principal rival Lazarus Chakwera.
Saisie par l’opposition, la Cour constitutionnelle a annulé le 3 février la victoire jugée « indue » de M. Mutharika en raison d’« irrégularités systématiques et graves ».
Dans son arrêt, la plus haute instance judiciaire malawite en a profité pour préciser que l’élection du président « à la majorité des suffrages », ainsi que le stipule l’article 80 de la Constitution, signifiait en fait la « majorité absolue », soit 50% + 1 voix.
Depuis les premières élections libres en 1994, la Commission électorale appliquait la règle de la majorité relative.
La loi adoptée par le Parlement prévoit en conséquence qu’un second tour de scrutin sera disputé « dans un délai de trente jours » après le premier si ce seuil n’était pas atteint pour départager les deux candidats arrivés en tête.
Une première fois rejeté la semaine dernière par les députés, le texte de loi a été soumis lundi une seconde fois aux députés et finalement adopté par 93 voix contre 80.
Tirant aussitôt la leçon des nouvelles règles électorales, le président Mutharika a annoncé mardi une alliance avec son ancien ministre de la Santé Atupele Muluzi, qui avait obtenu 4,67% des voix en mai dernier. (AFP)
Adoptée lundi, la loi prévoit également l’organisation de la nouvelle élection « pendant la troisième semaine de mai » prochain, selon son texte obtenu mardi par l’AFP.
En mai 2019, le chef de l’Etat sortant Peter Mutharika, au pouvoir depuis 2014, avait été réélu au premier tour avec 38,5% des suffrages, devançant de 159.000 voix à peine son principal rival Lazarus Chakwera.
Saisie par l’opposition, la Cour constitutionnelle a annulé le 3 février la victoire jugée « indue » de M. Mutharika en raison d’« irrégularités systématiques et graves ».
Dans son arrêt, la plus haute instance judiciaire malawite en a profité pour préciser que l’élection du président « à la majorité des suffrages », ainsi que le stipule l’article 80 de la Constitution, signifiait en fait la « majorité absolue », soit 50% + 1 voix.
Depuis les premières élections libres en 1994, la Commission électorale appliquait la règle de la majorité relative.
La loi adoptée par le Parlement prévoit en conséquence qu’un second tour de scrutin sera disputé « dans un délai de trente jours » après le premier si ce seuil n’était pas atteint pour départager les deux candidats arrivés en tête.
Une première fois rejeté la semaine dernière par les députés, le texte de loi a été soumis lundi une seconde fois aux députés et finalement adopté par 93 voix contre 80.
Tirant aussitôt la leçon des nouvelles règles électorales, le président Mutharika a annoncé mardi une alliance avec son ancien ministre de la Santé Atupele Muluzi, qui avait obtenu 4,67% des voix en mai dernier. (AFP)