Six civils maliens et deux Casques bleus égyptiens de la mission de l’ONU au Mali ont été tués jeudi et vendredi dans l’explosion de deux engins improvisés distincts dans le centre du pays, a-t-on appris de sources locales et onusiennes.
Une charrette de retour du marché a sauté sur une mine près de Waya jeudi, ont indiqué un responsable militaire et deux édiles locaux vendredi. Ils s’exprimaient sous le couvert de l’anonymat pour leur sécurité étant donné la forte présence djihadiste dans le secteur.
Cinq civils ont trouvé la mort jeudi. Un sixième a succombé à ses blessures vendredi, ont-ils dit.
Vendredi, deux soldats de la Minusma ont été tués et un troisième blessé par l’explosion d’un autre engin artisanal près de Douentza (centre), sur l’axe conduisant à Tombouctou (nord), a indiqué le porte-parole de la mission Olivier Salgado sur les réseaux sociaux.
Les soldats faisaient partie du contingent égyptien de la Minusma, a indiqué un responsable sécuritaire.
Ce sont les deuxième et troisième Casques bleus tués en trois jours. Un soldat jordanien a succombé à une attaque à l’arme légère et au lance-roquettes contre le convoi dans lequel il se trouvait mercredi à Kidal (nord).
Avec plus de 12 000 soldats déployés dans ce pays plongé dans la tourmente depuis le déclenchement d’insurrections djihadiste et indépendantiste en 2012, la Minusma est la mission de l’ONU la plus meurtrière au monde. Depuis sa création en 2013, 174 de ses Casques bleus ont trouvé la mort dans des actes hostiles.
Les engins explosifs improvisés (EEI) sont l’arme de prédilection des djihadistes contre la Minusma ainsi que les forces maliennes. Ils tuent aussi régulièrement de nombreux civils.
Sept Casques bleus togolais dans un convoi logistique ont été tués par l’explosion d’un tel engin en décembre 2021 entre Douentza et Sévaré.
Vendredi, les Casques bleus se trouvaient dans une escorte d’une douzaine de véhicules onusiens qui accompagnaient un convoi de camions civils transportant du carburant, a précisé M. Salgado.
De tels convois peuvent s’étirer sur des kilomètres.
Une mine a explosé au passage du convoi, a rapporté M. Salgado. De telles mines peuvent sauter au contact d’une roue ou être actionnées à distance.
« Une semaine très dure »
« Une semaine dure, très dure pour nous. On ne dira jamais assez la difficulté de notre tâche et l’extrême dévouement de nos Casques bleus », a tweeté le chef de la Minusma El-Ghassim Wane.
C’est la sixième attaque contre un convoi de l’ONU depuis le 22 mai, a dit à New York Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général Antonio Guterres. Ce dernier « condamne cette nouvelle attaque », a-t-il dit.
« En dépit de ces circonstances difficiles […], nos collègues poursuivent leur travail conformément à leur mandat » délivré par le Conseil de sécurité, a-t-il déclaré, citant la participation de la Minusma à la récente restauration de deux ponts détruits par des attaques dans la même région.
Le centre du Mali est l’un des principaux foyers des violences qui ensanglantent le Sahel. Parties du nord, ces violences se sont étendues au centre ainsi qu’au Burkina Faso et au Niger voisins. Elles ont fait des milliers de morts civils et combattants et des centaines de milliers de déplacés.
Deux rapports rendus publics cette semaine, l’un du secrétaire général de l’ONU, l’autre de la division des droits de l’Homme de la Minusma, s’alarment d’une intensification des violences dans le centre et le Nord. (AFP)
Une charrette de retour du marché a sauté sur une mine près de Waya jeudi, ont indiqué un responsable militaire et deux édiles locaux vendredi. Ils s’exprimaient sous le couvert de l’anonymat pour leur sécurité étant donné la forte présence djihadiste dans le secteur.
Cinq civils ont trouvé la mort jeudi. Un sixième a succombé à ses blessures vendredi, ont-ils dit.
Vendredi, deux soldats de la Minusma ont été tués et un troisième blessé par l’explosion d’un autre engin artisanal près de Douentza (centre), sur l’axe conduisant à Tombouctou (nord), a indiqué le porte-parole de la mission Olivier Salgado sur les réseaux sociaux.
Les soldats faisaient partie du contingent égyptien de la Minusma, a indiqué un responsable sécuritaire.
Ce sont les deuxième et troisième Casques bleus tués en trois jours. Un soldat jordanien a succombé à une attaque à l’arme légère et au lance-roquettes contre le convoi dans lequel il se trouvait mercredi à Kidal (nord).
Avec plus de 12 000 soldats déployés dans ce pays plongé dans la tourmente depuis le déclenchement d’insurrections djihadiste et indépendantiste en 2012, la Minusma est la mission de l’ONU la plus meurtrière au monde. Depuis sa création en 2013, 174 de ses Casques bleus ont trouvé la mort dans des actes hostiles.
Les engins explosifs improvisés (EEI) sont l’arme de prédilection des djihadistes contre la Minusma ainsi que les forces maliennes. Ils tuent aussi régulièrement de nombreux civils.
Sept Casques bleus togolais dans un convoi logistique ont été tués par l’explosion d’un tel engin en décembre 2021 entre Douentza et Sévaré.
Vendredi, les Casques bleus se trouvaient dans une escorte d’une douzaine de véhicules onusiens qui accompagnaient un convoi de camions civils transportant du carburant, a précisé M. Salgado.
De tels convois peuvent s’étirer sur des kilomètres.
Une mine a explosé au passage du convoi, a rapporté M. Salgado. De telles mines peuvent sauter au contact d’une roue ou être actionnées à distance.
« Une semaine très dure »
« Une semaine dure, très dure pour nous. On ne dira jamais assez la difficulté de notre tâche et l’extrême dévouement de nos Casques bleus », a tweeté le chef de la Minusma El-Ghassim Wane.
C’est la sixième attaque contre un convoi de l’ONU depuis le 22 mai, a dit à New York Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général Antonio Guterres. Ce dernier « condamne cette nouvelle attaque », a-t-il dit.
« En dépit de ces circonstances difficiles […], nos collègues poursuivent leur travail conformément à leur mandat » délivré par le Conseil de sécurité, a-t-il déclaré, citant la participation de la Minusma à la récente restauration de deux ponts détruits par des attaques dans la même région.
Le centre du Mali est l’un des principaux foyers des violences qui ensanglantent le Sahel. Parties du nord, ces violences se sont étendues au centre ainsi qu’au Burkina Faso et au Niger voisins. Elles ont fait des milliers de morts civils et combattants et des centaines de milliers de déplacés.
Deux rapports rendus publics cette semaine, l’un du secrétaire général de l’ONU, l’autre de la division des droits de l’Homme de la Minusma, s’alarment d’une intensification des violences dans le centre et le Nord. (AFP)