Mali: la médiation internationale à Kidal pour sauver l’accord de paix

Vendredi 3 Février 2023

Les groupes armés n’y sont pas allés par quatre chemins. « C’est l’accord qui fait de nous des Maliens », a déclaré Alhabass Ag Intallah, à la tête des ex-rebelles indépendantistes de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) et président en exercice du Cadre stratégique permanent (CSP), qui rassemble les groupes signataires toutes tendances confondues. « Sans cet accord, a-t-il poursuivi, nous sommes azawadiens ». Terme qui désigne les seules régions du nord du Mali.
 
Des paroles en forme de mise en garde, prononcées devant une délégation de la médiation internationale, du comité de suivi de l’accord de paix, ainsi que du Conseil de sécurité des Nations unies. Des représentants de l'Union africaine, de la Cédéao ou encore de la Minusma étaient également du voyage. Les groupes armés estiment que les autorités maliennes de transition issues du coup d’État d’août 2020 – « ces soldats qui ont pris le pouvoir à Bamako et dont nous ne recevons pas d’ordres », a également déclaré Alghabass Ag Intallah – ne sont pas engagées dans la mise en œuvre de l’accord.
 
Depuis le mois de décembre, les mouvements signataires ont suspendu leur participation aux mécanismes de l'accord et demandent une réunion d'urgence « en terrain neutre ». Réunion dont le principe a été accepté par la médiation, mais rejeté par le gouvernement malien de transition. Les groupes signataires ont donc réitéré cette demande et souhaité que la médiation fasse preuve de plus de fermeté. (RFI)
Nombre de lectures : 91 fois