Mamadou Badio Camara en compagnie du président Macky Sall (photo d'illustration)
Le magistrat Mamadou Badio Camara a été nommé président du Conseil constitutionnel du Sénégal par décret n°2022-1573 du 1er septembre 2022. Il remplace au poste Papa Oumar Sakho dont le mandat est arrivé à expiration le 11 août 2022, et dont le dernier acte aura été de proclamer les résultats définitifs des élections législatives du 31 juillet 2022.
Le président de la république, par un autre décret n°2022-1572 du 1er septembre 2022, nommé l’avocate Awa Dièye membre du Conseil constitutionnel.
Mamadou Badio Camara a longtemps occupé les fonctions de président de la Cour suprême jusqu'à la fin de son service. Il y avait été remplacé par le magistrat Cheikh Tidiane Coulibaly.
Vieux routier de la magistrature sénégalais, Mamadou Badio Camara avait refusé, en 2016, de faire sa déclaration de patrimoine comme l'y contraint la loi. Son attitude avait conduit Nafi Ngom Keïta, alors présidente de l'Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), à écrire au président Macky Sall. Une lettre dont voici une partie incriminant ce haut magistrat :
Après avoir quitté la Cour suprême, Mamadou Badio Camara avait été nommé par décret présidentiel membre du Conseil constitutionnel. Une trajectoire qui laissait entrevoir, selon plusieurs observateurs à l'époque, sa nomination programmée à la tête du Conseil constitutionnel. Ce qui est fait.
Le président de la république, par un autre décret n°2022-1572 du 1er septembre 2022, nommé l’avocate Awa Dièye membre du Conseil constitutionnel.
Mamadou Badio Camara a longtemps occupé les fonctions de président de la Cour suprême jusqu'à la fin de son service. Il y avait été remplacé par le magistrat Cheikh Tidiane Coulibaly.
Vieux routier de la magistrature sénégalais, Mamadou Badio Camara avait refusé, en 2016, de faire sa déclaration de patrimoine comme l'y contraint la loi. Son attitude avait conduit Nafi Ngom Keïta, alors présidente de l'Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), à écrire au président Macky Sall. Une lettre dont voici une partie incriminant ce haut magistrat :
«Je m’abstiendrai de saisir la Cour suprême pour excès de pouvoir car, son Premier Président qui est sensé recevoir mon recours, est en désaccord avec l’Ofnac, parce qu’il s’abstient de faire sa déclaration de patrimoine comme du reste vos Ministres, Conseillers.»
Après avoir quitté la Cour suprême, Mamadou Badio Camara avait été nommé par décret présidentiel membre du Conseil constitutionnel. Une trajectoire qui laissait entrevoir, selon plusieurs observateurs à l'époque, sa nomination programmée à la tête du Conseil constitutionnel. Ce qui est fait.