Manifestation de l'ultradroite: Mélenchon juge que Darmanin "n'a rien fait"

Samedi 2 Décembre 2023

Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a évoqué samedi son "immense dégoût", face aux manifestations de l'ultradroite en France jugeant notamment que Gérald Darmanin n'avait "rien fait", contre "la reconstitution" du mouvement d'extrême droite Génération identitaire dissous en mars 2021.

 

Un rassemblement à l'appel d'un groupuscule de l'ultradroite (Les Natifs) en hommage au jeune Thomas tué lors d'une fête de village dans la Drôme a réuni vendredi soir environ 200 personnes place du Panthéon à Paris, où il a pu se tenir après la suspension de l'arrêté préfectoral d'interdiction.

 

"C'est l'hiver, il fait froid, de pauvre gens grelottent (...), c'est l'hiver et les fascistes manifestent bras tendus, vociférant, menaçant tout le monde, et surtout ceux qui n'ont à leurs yeux pas la bonne couleur de peau ou la bonne qualité de cheveux", a souligné sur France Inter Jean-Luc Mélenchon.

 

"Comment se fait-il qu'il y ait dans notre pays des organisations qui puissent s'en prendre aux personnes, faire acte public de racisme, qui puissent faire des saluts nazis et le reste?", s'est-il interrogé. "Ces gens, on sait qui c'est", a-t-il insisté, "c'est reconstitution de ligue dissoute".

 

Pour lui, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin "n'a rien fait. Le groupe Génération identitaire a été dissous et s'est reconstitué. Comment se fait-il que ces gens soient en mesure d'organiser une manifestation de cette nature, c'est ça le vrai problème".

 

Il a refusé de critiquer pour autant la décision du tribunal administratif, en rappelant que la justice avait pu "autoriser", "à la dernière minute" certaines "manifestations en défense de la population de Gaza" qui avaient été frappées d'interdiction préfectorale.

 

"On dit des fois dans des manifestations de gauche il y a des violences, mais ce sont des violences sur les biens et en dehors de la volonté des organisateurs", a-t-il par ailleurs relevé.

 

Enfin il a souligné que les insoumis payaient "cher cette forme de banalisation de l'extrême droite", soulignant qu'il avait "fait l'objet de deux tentatives d'assassinat". "Nous sommes dix à vivre sous menaces de mort, et trois ont été agressés dans la rue", a-t-il ajouté. [AFP]

 

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