Maroc et Nigeria discutent d'un méga projet de gazoduc ouest-africain vers l'Europe

Dimanche 4 Décembre 2016

Lagos - Le Maroc et le Nigeria discutent d'un important projet d'extension d'un gazoduc traversant l'Afrique de l'Ouest pour acheminer du gaz vers l'Europe, a-t-on appris de sources concordantes samedi.

Le roi marocain Mohammed VI était en visite officielle à Abuja les 1er et 2 décembre, où il a rencontré le président nigérian Muhammadu Buhari.
 
Le ministre des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama, a affirmé qu'un projet d'extension d'un gazoduc transafricain qui ira du Nigeria au Maroc et finalement jusqu'en l'Europe, était en discussion, dans une vidéo publiée sur le compte Twitter de la présidence nigériane.
C'est un projet très important pour nous, a ajouté M. Onyeama, sans fournir davantage de précisions.

La construction du plus grand gazoduc d'Afrique de l'Ouest reliant les zones gazières du sud du Nigeria aux marchés consommateurs d'énergie de la côte ouest-africaine - Bénin, Togo, Ghana - avait démarré en 2005 et l'acheminement du gaz a commencé cinq ans plus tard.
Selon la presse marocaine, le projet d'extension jusqu'au Maroc et l'Europe était au cœur de la rencontre entre les deux chefs d'Etat.

Le site Economie-Entreprise parle d'un projet très ambitieux estimé à plusieurs milliards de dollars, affirmant que Rabat et Abuja devaient signer prochainement un mémorandum d'entente pour la construction du gazoduc.

Mohammed VI a damé le pion aux Algériens, qui avaient entamé en 2002 des négociations avec le gouvernement nigérian en vue d'un projet similaire à travers le Sahel, mais n'avaient finalement pas pu réunir les financements, écrit le même site.

L'objectif du projet maroco-nigérian est de construire une extension du gazoduc existant vers le Maroc en passant par Dakar, selon le site marocain Telquel.ma.

Le potentiel gazier du Nigeria - déjà un important producteur de brut - est immense, avec les premières réserves prouvées en gaz naturel d'Afrique et les septièmes mondiales.
Mais le delta du Niger (sud), d'où provient le gaz, est le théâtre de violences perpétrées par des groupes armés s'en prenant régulièrement et aux oléoducs pour réclamer un meilleur partage des ressources, qui ont fait chuter la production de gaz et de pétrole en 2016. (AFP)
 

 
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