Le secrétaire général adjoint des Nations unies en charge des affaires humanitaires, Martin Griffiths, a appelé jeudi à une "cessation des combats à des fins humanitaires afin d’accorder un certain répit aux assauts, d’accélérer l’acheminement de l’aide humanitaire et de faciliter la libération des otages".
C'est ce qui ressort d'un discours prononcé par Griffiths lors de la "Conférence humanitaire internationale pour les civils de Gaza" tenue dans la capitale française Paris.
"Nous devons être autorisés à acheminer des fournitures essentielles et des secours humanitaires – y compris du carburant – vers Gaza en toute sécurité, sans obstacle, de manière fiable et à grande échelle", a ajouté le haut responsable onusien.
Il a souligné que les Nations unies ne devraient pas participer à une proposition unilatérale visant à pousser des centaines de milliers de civils à Gaza vers les "soi-disant zones de sécurité".
Plus tôt dans la journée, les activités de la "Conférence humanitaire internationale pour les civils de Gaza" ont commencé à Paris, avec la participation d'un grand nombre de représentants de pays et d'organisations, dont le vice-ministre turc des Affaires étrangères, Ahmed Yildiz, le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, Charles Michel.
La conférence a également réuni le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, le chef de l'administration de Chypre du Sud, Nikos Christodoulidis, le Premier ministre irlandais, Leo Varadkar, et la présidente du Comité international de la Croix-Rouge, Mirjana Spoljaric Egger.
Dans son discours en ouverture de la conférence, le président français, Emmanuel Macron, a annoncé que la France allouerait 80 millions d'euros supplémentaires à l'aide humanitaire au peuple palestinien, portant le total pour l'année en cours à 100 millions d'euros, selon le journal local Le Parisien.
Dans son allocution prononcée lors de cette même conférence, le Commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, a déclaré que "99 employés de l'Organisation des Nations unies ont été tués dans la bande de Gaza, depuis le début de la guerre israélienne le 7 octobre dernier".
Le Commissaire général de l'UNRWA a souligné que "les milliers d'enfants tués (à Gaza) ne peut pas être un dommage collatéral".
Il a ajouté que contraindre un million de personnes à quitter leurs foyers et les concentrer dans des zones dépourvues d’infrastructures adéquates constitue un "déplacement forcé", et que restreindre sévèrement la nourriture, l’eau et les médicaments est une "punition collective".
Il a souligné que "l'incursion militaire israélienne et la violence des colons en Cisjordanie ont provoqué une augmentation record du nombre de morts palestiniens". [AA]