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Meïssa Babou (économiste): «Ce Président est partout, on doit savoir l’identifier»

Lundi 29 Mai 2017

L’homme qui doit mener aux destinées d’un pays, c’est comme l’homme qui doit mener aux destinées d’une entreprise. Il doit être un homme avec des valeurs qui permettent le développement personnel et de son environnement. Pour cela, nous pouvons citer des critères, peut-être pas pour pouvoir l’homme idéal, mais plutôt un homme d’espoir pour mener à bien des missions aussi difficiles que le développement.
 
En tout cas, nous osons dire qu’il doit être un intellectuel qui comprend la marche du monde avec les enjeux géopolitiques et géostratégiques. De la compréhension de ces enjeux, il doit savoir tisser les relations de coopération avantageuses avec des partenaires identifiés. Il doit être une personne de haute moralité, intègre, imbu des valeurs éthiques et de déontologie pour le respect des normes.
 
Il doit aussi être un manager pour imprimer un style de management rigoureux certes, mais ouvert, collégial. Ses pouvoirs doivent même être délégatifs car, l’espace est souvent grand.
 
«Il doit accepter les contradictions et privilégier le consensus»
Ce manager doit être capable de faire un choix rationnel à partir de compétences qui l’entourent, avec des équipes et des responsables qu’il identifie comme étant des gens de bon niveau. Il ne doit pas oublier qu’il a le devoir de gérer les conflits inhérents à tout le système. En vérité, il y a des conflits en interne qui sont souvent le résultat de la conjonction des responsabilités entre les différents gens du système.
 
Il faut qu’il soit capable de comprendre les contradictions du système qu’il gère et lié à son environnement. Souvent, on disait que le Président Abdoulaye Wade était trop en avance sur les Sénégalais. Ce qui veut dire qu’un manager doit être capable de se projeter et d’anticiper.
 
Face à tout cela, il lui faudra être un vrai démocrate, capable de comprendre les contradictions avec ses propres collaborateurs. Car, être ensemble suppose ne pas être toujours d’accord. Donc, en tant que démocrate, il doit accepter les contradictions et privilégier le consensus au détriment de la force publique pour apaiser l’environnement.
 
Sur la même lancée, je dirai qu’il être un visionnaire, c’est-à-dire, avoir des objectifs de développement très clairs dans tous les aspects de la vie. Mandela disait que ‘’cette vision est un rêve. Mais, ce rêve vaut mieux qu’une action qui n’a pas été rêvée’’. Mais, je rappelle que le développement doit être équilibré et sain. Non sans être rationnel dans la répartition des ressources, imprimer une bonne gouvernance financière, juridique. Il doit être un homme ouvert et tolérant envers les spécificités religieuses et culturelles pour éviter les frustrations des groupes. Avec ses attributs, on peut avoir de l’espoir.
 
Je ne veux pas incriminer les politiciens en les écartant, parce qu’il faut reconnaitre qu’ils sont des concitoyens engagés. On leur colle pas mal de choses, pourtant dans ce milieu, on retrouve par exemple Thierno Alassane Sall qui a refusé de signer un protocole dont il croit qu’il n’est pas en faveur de son pays pour ensuite démissionner. Il y a Malick Gakou qui a aussi démissionné de son poste de ministre. C’est dire que parmi les politiques, on peut bien retrouver des hommes de valeurs. Il existe aussi parmi les hommes non politiques sans oublier les cercles religieux. Il est partout, mais, il faudra savoir l’identifier.
 
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