TOULOUSE (Reuters) - Jean-Luc Mélenchon, qui se dit certain d'être au second tour de l'élection présidentielle, a mis en garde dimanche à Toulouse (Haute-Garonne) ses partisans contre la "calomnie permanente" dont l'accablent, selon lui, ses rivaux pour l'en empêcher.
A une semaine du premier tour, il dispute au candidat de la droite, François Fillon, la troisième place dans les intentions de vote et s'est rapproché de représentants du Front national et d'En Marche !, Marine Le Pen et Emmanuel Macron.
Au coeur de la "Ville rose", au bord de la Garonne, le candidat de la France insoumise a d'entrée fait huer ses trois principaux adversaires par quelque 70.000 personnes selon les organisateurs, 40.000 selon la police.
"Nous ne sommes pas, comme le voudrait M. Fillon, cette paroisse du XIXe siècle. Nous ne sommes pas la France qui serait ce sac à puces d'agités que nous propose M. Macron en voulant faire de nous des start-ups ni cette machine à haine que nous propose d'être Mme Le Pen", a-t-il lancé. "Nous sommes la France, belle et généreuse."
Il a promis à François Fillon, dont les costumes de luxe offerts par l'avocat franco-libanais Robert Bourgi ont défrayé la chronique, "une veste électorale cousue main".
L'ancien fondateur du Parti de gauche (2009), qui constitua avec le Parti communiste le Front de gauche, a effectué ces dernières semaines une remontée spectaculaire dans les sondages, au détriment notamment du candidat socialiste, Benoît Hamon.
Il a dénoncé les "fables invraisemblables" proférées par des "menteurs professionnels" et des "bourreurs de crâne" sur ses sympathies pour le Venezuela, Cuba ou le Parti communiste et sur son projet, "pour dissuader les braves gens" de voter pour lui.
"M. Fillon me reproche d'être communiste. Eh bien c'est un reproche tout à fait supportable (...) mais je ne le suis pas", a lancé Jean-Luc Mélenchon, qui récuse par ailleurs dans une interview publiée par Le Parisien Dimanche l'étiquette d'extrême gauche que lui collent ses adversaires.
PAS DE "MONARQUE" AU 14 JUILLET
"La semaine prochaine peut-être allons-nous encore entendre des choses inouïes", a-t-il poursuivi. "Il est possible qu'on vous annonce que je veux quitter l'euro pour adopter la monnaie chinoise. Que sais-je encore ?"
"Je vous mets en alerte, je vous demande de faire preuve de sang-froid, d'argumenter, toujours en mettant de l'humour autant que vous le pouvez", a ajouté Jean-Luc Mélenchon.
Dans son interview au Parisien Dimanche, il affiche la certitude qu'il sera au deuxième tour et assure qu'il saura "exactement par quoi commencer" s'il est élu le 7 mai.
"J'ai de quoi faire cinq, six gouvernements avec des gens qui sont dans tous les métiers et parfaitement capables de diriger l'Etat", ajoute-t-il.
Il promet d'interdire le travail précaire "partout où c'est possible", de rétablir la retraite à 60 ans, de renforcer la progressivité de l'impôt sur le revenu en créant 14 tranches et d'abolir "la monarchie du Medef". Il propose aussi de supprimer les brigades anticriminalité (BAC) "imprégnées d'une mentalité de cow-boys" et de rétablir la police de proximité.
En matière européenne, il veut un nouveau traité, notamment pour favoriser l'harmonisation sociale et fiscale en Europe, et menace, "si les Allemands ne veulent pas bouger", de sortir de l'Union avec les pays "d'accord pour faire une relance".
A Toulouse, il a promis, s'il était élu, qu'aucun "monarque" ne serait "invité à la fête de la République", le 14 juillet, et qu'il interdirait la présence de ministres et de préfets aux manifestations religieuses.
Son discours de près d'une heure et demie a été scandé par des "dégagez ! dégagez !" lancé par la foule à l'adresse des partis qui gouvernent la France depuis des décennies.
Lundi, il fera campagne sur l'eau, d'une péniche, de Bobigny à la bibliothèque François Mitterrand à Paris. "Six escales accueilleront des animations", explique son équipe. "Une fanfare ainsi que des prises de parole seront organisées à bord, à destination des promeneurs présents sur les berges."
A une semaine du premier tour, il dispute au candidat de la droite, François Fillon, la troisième place dans les intentions de vote et s'est rapproché de représentants du Front national et d'En Marche !, Marine Le Pen et Emmanuel Macron.
Au coeur de la "Ville rose", au bord de la Garonne, le candidat de la France insoumise a d'entrée fait huer ses trois principaux adversaires par quelque 70.000 personnes selon les organisateurs, 40.000 selon la police.
"Nous ne sommes pas, comme le voudrait M. Fillon, cette paroisse du XIXe siècle. Nous ne sommes pas la France qui serait ce sac à puces d'agités que nous propose M. Macron en voulant faire de nous des start-ups ni cette machine à haine que nous propose d'être Mme Le Pen", a-t-il lancé. "Nous sommes la France, belle et généreuse."
Il a promis à François Fillon, dont les costumes de luxe offerts par l'avocat franco-libanais Robert Bourgi ont défrayé la chronique, "une veste électorale cousue main".
L'ancien fondateur du Parti de gauche (2009), qui constitua avec le Parti communiste le Front de gauche, a effectué ces dernières semaines une remontée spectaculaire dans les sondages, au détriment notamment du candidat socialiste, Benoît Hamon.
Il a dénoncé les "fables invraisemblables" proférées par des "menteurs professionnels" et des "bourreurs de crâne" sur ses sympathies pour le Venezuela, Cuba ou le Parti communiste et sur son projet, "pour dissuader les braves gens" de voter pour lui.
"M. Fillon me reproche d'être communiste. Eh bien c'est un reproche tout à fait supportable (...) mais je ne le suis pas", a lancé Jean-Luc Mélenchon, qui récuse par ailleurs dans une interview publiée par Le Parisien Dimanche l'étiquette d'extrême gauche que lui collent ses adversaires.
PAS DE "MONARQUE" AU 14 JUILLET
"La semaine prochaine peut-être allons-nous encore entendre des choses inouïes", a-t-il poursuivi. "Il est possible qu'on vous annonce que je veux quitter l'euro pour adopter la monnaie chinoise. Que sais-je encore ?"
"Je vous mets en alerte, je vous demande de faire preuve de sang-froid, d'argumenter, toujours en mettant de l'humour autant que vous le pouvez", a ajouté Jean-Luc Mélenchon.
Dans son interview au Parisien Dimanche, il affiche la certitude qu'il sera au deuxième tour et assure qu'il saura "exactement par quoi commencer" s'il est élu le 7 mai.
"J'ai de quoi faire cinq, six gouvernements avec des gens qui sont dans tous les métiers et parfaitement capables de diriger l'Etat", ajoute-t-il.
Il promet d'interdire le travail précaire "partout où c'est possible", de rétablir la retraite à 60 ans, de renforcer la progressivité de l'impôt sur le revenu en créant 14 tranches et d'abolir "la monarchie du Medef". Il propose aussi de supprimer les brigades anticriminalité (BAC) "imprégnées d'une mentalité de cow-boys" et de rétablir la police de proximité.
En matière européenne, il veut un nouveau traité, notamment pour favoriser l'harmonisation sociale et fiscale en Europe, et menace, "si les Allemands ne veulent pas bouger", de sortir de l'Union avec les pays "d'accord pour faire une relance".
A Toulouse, il a promis, s'il était élu, qu'aucun "monarque" ne serait "invité à la fête de la République", le 14 juillet, et qu'il interdirait la présence de ministres et de préfets aux manifestations religieuses.
Son discours de près d'une heure et demie a été scandé par des "dégagez ! dégagez !" lancé par la foule à l'adresse des partis qui gouvernent la France depuis des décennies.
Lundi, il fera campagne sur l'eau, d'une péniche, de Bobigny à la bibliothèque François Mitterrand à Paris. "Six escales accueilleront des animations", explique son équipe. "Une fanfare ainsi que des prises de parole seront organisées à bord, à destination des promeneurs présents sur les berges."