Menaces russes en Ukraine - Washington place 8500 soldats en état d’alerte

Mardi 25 Janvier 2022

Les États-Unis ont placé jusqu’à 8500 militaires en état d’alerte qui pourraient être déployés au sein des troupes de l’OTAN dans le cadre de la crise ukrainienne, a annoncé lundi le porte-parole du Pentagone, John Kirby.
 
 « Le nombre de troupes que le ministre (de la Défense) a placé en état d’alerte élevée va jusqu’à 8500 hommes », a-t-il déclaré, soulignant qu’« aucune décision n’a été prise sur un déploiement de forces hors des États-Unis pour l’instant ».  
 
Le niveau d’alerte élevée permet de préparer les troupes à être prêtes à partir en cinq jours plutôt que dix, a expliqué le porte-parole.
 
Ces troupes, en majorité des troupes au sol et des unités de soutien, interviendraient dans les pays de l’OTAN en Europe orientale mais pas en Ukraine, a-t-il dit.
 
« Nous avons dit clairement aux alliés du flanc oriental que nous étions préparés à soutenir leurs capacités en cas de besoin », a-t-il dit.
 
Elles seraient déployées en soutien de la Force de réaction rapide de l’OTAN, qui compte 40 000 militaires, mais le ministre de la Défense Lloyd Austin pourrait également utiliser certaines unités « pour d’autres éventualités », a-t-il dit sans donner de précision.
 
La force de réaction « n’a pas été activée, c’est à l’OTAN de le faire », a souligné John Kirby, refusant de dire si la force de l’Alliance pourrait être activée de façon préventive ou seulement après des mouvements de troupes russes en Ukraine.
 
« Nous ne parlons pas pour l’Alliance », a-t-il dit, affirmant que c’était à l’OTAN d’expliquer « dans quelles circonstances » elle activerait cette force.
 
« Nous ne disons pas que la diplomatie est morte », alors que les négociations se poursuivent entre la Russie et les États-Unis pour désamorcer la crise, a affirmé le porte-parole.
 
« Il est très clair que les Russes n’ont actuellement pas l’intention d’amorcer une désescalade. » (le porte-parole du Pentagone, John Kirby)
 
La présence militaire russe « s’est agrandie » a-t-il expliqué. Moscou continue d’amasser des troupes « à la frontière avec l’Ukraine et en Biélorussie, le nombre (de militaires) augmente ».
 
L’option d’un déploiement de troupes américaines intervient après des discussions ce week-end entre le président Joe Biden et ses conseillers, notamment le ministre de la Défense Lloyd Austin.
 
Des responsables américains, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, ont indiqué qu’ils menaient des consultations avec leurs alliés concernant des mouvements de troupes et que tous les scénarios étaient envisagés.
 
L’OTAN a annoncé lundi placer des forces en attente et envoyer des navires et des avions de combat pour renforcer ses défenses en Europe de l’Est.
 
Les États-Unis, suivis par le Royaume-Uni et l’Australie, ont annoncé dimanche le retrait d’une partie des personnels de leurs ambassades à Kiev face à une « invasion russe » pouvant « se produire à tout instant », et en l’absence d’avancées dans les négociations entre la Russie, les États-Unis et l’Union européenne pour tenter de désamorcer la crise.
 
La Russie est accusée par les Occidentaux d’avoir massé des dizaines de milliers de soldats aux frontières ukrainiennes en vue d’une attaque, ce qu’elle dément.
 
Moscou exige des garanties pour sa sécurité, notamment le rejet d’une adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, la fin de l’élargissement de l’Alliance et de ses déploiements militaires en Europe de l’Est. Des revendications inacceptables pour les Occidentaux. (AFP)
 
 
 
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