Mer Rouge - Les Houthis ont tiré des missiles contre deux navires

Mercredi 24 Janvier 2024

Les houthis ont tiré mercredi « trois missiles contre deux navires » en mer Rouge, a déclaré mercredi un porte-parole de la Maison-Blanche, au lendemain de nouvelles frappes américano-britanniques ciblant ce mouvement rebelle au Yémen.

 

Deux des missiles, qui visaient des bateaux de la filiale américaine du géant danois Maersk, ont été interceptés par un navire militaire américain, et un autre a manqué sa cible, selon John Kirby, qui a ajouté que les États-Unis continueraient à « faire le nécessaire pour protéger » le transport maritime.

 

Maersk avait annoncé plus tôt mercredi que deux navires de sa filiale américaine qui transitaient dans le détroit de Bab el-Mandeb avaient fait demi-tour en mer Rouge après des explosions à proximité.

 

L’attaque n’a fait « ni blessés ni dommages signalés », a précisé le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (CENTOM) sur X.

 

Les rebelles houthis ont donné un mois aux Nations unies pour que leurs employés de nationalités britannique et américaine quittent les zones sous leur contrôle au Yémen, après de nouvelles frappes britanniques et américaines, a annoncé mercredi un porte-parole de l’ONU.

 

« Nous avons reçu une communication de la part des autorités nous donnant un mois pour que tous les Américains et Britanniques quittent la zone sous le contrôle des autorités de facto », a indiqué Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, sans pouvoir préciser combien d’employés de l’ONU cela pourrait concerner.

 

« Ce que nous devons dire, c’est que toute demande concernant le départ d’employés de l’ONU uniquement en vertu de leur nationalité est en contradiction avec les règles applicables à l’ONU », a-t-il ajouté.

 

« Cela entrave évidemment aussi nos capacités à remplir notre mandat pour aider toute la population du Yémen », a-t-il noté, appelant « toutes les autorités au Yémen » à garantir que le personnel de l’ONU peut continuer à faire son travail, principalement humanitaire.

 

« Le personnel de l’ONU est impartial et sert sous le drapeau de l’ONU, aucun autre », a-t-il ajouté.
 

Les États-Unis et les experts de la région estiment que Téhéran soutient largement les rebelles, mais la République islamique a toujours démenti leur fournir du matériel militaire.

 

Le porte-parole du Pentagone Pat Ryder avait de son côté souligné mardi que « plusieurs jours s’étaient écoulés depuis la dernière attaque des houthis », ajoutant toutefois que les rebelles gardaient des « moyens » et qu’il n’était « pas exclu qu’il y ait d’autres frappes ».

 

Sur fond d’escalade liée au conflit entre Israël et le Hamas palestinien à Gaza, les houthis, qui contrôlent de vastes pans du Yémen en guerre, ont multiplié les attaques contre des navires marchands en mer Rouge et dans le golfe d’Aden. De nombreux armateurs évitent désormais ces passages essentiels pour le commerce international.

 

Alors que le Yémen connaissait une relative accalmie, les rebelles disent agir en solidarité avec les Palestiniens en proie à un désastre humanitaire à Gaza, territoire assiégé et bombardé par Israël, à qui les États-Unis maintiennent leur soutien.

 

Le conflit a été déclenché le 7 octobre par l’attaque du Hamas sur le sol israélien, qui a entraîné la mort plus de 1140 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles. En représailles, Israël a lancé une vaste campagne militaire à Gaza, qui a tué 25 700 Palestiniens, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste. [AFP]

 

 

 

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