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Meurtre du journaliste Ahmed Hussein-Suale : le TAEF soutient l’ultimatum des journalistes du Ghana aux autorités

Jeudi 23 Janvier 2025

Contexte : Ahmed Hussein-Suale a été assassiné le 16 janvier 2019 devant son domicile dans la banlieue d’Accra par des individus en moto alors qu’il rentrait chez lui à bord de son véhicule. Agé de 31 ans alors, il était membre du groupe des journalistes d’investigation Tiger Eye PI fondé par l’avocat et journaliste d’investigation Anas Arameyew Anas alias Anas. Un suspect avait été arrêté par la police ghanéenne mais son identité n’a jamais été divulguée par les autorités. L’enquête est quasiment au point mort.

Tiger Eye PI est l’auteur de plusieurs enquêtes approfondies et documentées sur les pratiques de corruption au sein de la FIFA (l’instance mondiale du football), la CAF (Confédération africaine de football) jusqu’au niveau du football ghanéen. Ahmed Hussein-Suale et le groupe d’investigations avait ainsi reçu plusieurs menaces de mort proférées dans les médias audiovisuels. Un député ghanéen, Kenneth Ohene Agyapong, avait lâché sur NET2 TV, une chaine dirigée par sa femme, soulignait alors Reporters sans frontières (RSF) : « vous savez tous que cet Ahmed vit à Madina. Quand vous le voyez, frappez-le. » [IMPACT.SN]


« Le TAEF s'inquiète de l'impunité face aux agressions de journalistes au Ghana » (Déclaration)

Le journaliste d'investigation Ahmed Hussein-Suele, assassiné á Accra le 16 janvier 2019. Les coupables et leurs commanditaires courent toujours, intouchables.

« Le Forum des éditeurs africains (African Editors Forum, TAEF) soutient fermement l'ultimatum lancé par l'Association des journalistes du Ghana (GJA) aux autorités ghanéennes pour qu'elles communiquent de manière définitive sur l'enquête concernant le meurtre du journaliste d'investigation Ahmed Hussein-Suale d'ici à la fin du mois de mars 2025. Le TAEF appelle également à une action rapide face à la violente agression du journaliste Latif Iddrisu, soulignant qu’une inaction persistante porte atteinte à la liberté de la presse et à la confiance du public dans les forces de l'ordre. 


Churchill Otieno, président du TAEF, affirme que le meurtre non résolu de Hussein- Suale et l'absence d’identification des responsables de l’agression d’Iddrisu représentent un profond échec à faire respecter la justice et à protéger la liberté de la presse au Ghana. 

 

« Ces affaires ne concernent pas seulement des journalistes de manière individuelle, mais mettent en évidence des problématiques plus larges d'impunité et de sécurité de tous les professionnels des médias. L'incapacité à mener les enquêtes à leur terme ou à poursuivre les contrevenants envoie un message d’intimidation aux journalistes, donne plus d’audace aux auteurs de violences et sape la réputation âprement acquise de référence en matière de démocratie et de liberté de la presse du Ghana en Afrique », déclare M. Otieno. 

 

Le TAEF est prêt à collaborer avec la GJA et les parties prenantes internationales pour amplifier les appels à la justice et à la responsabilité. Si des progrès concrets ne sont pas démontrés, le TAEF soutiendra pleinement le projet de la GJA de porter les deux affaires devant la Cour de justice de la CEDEAO. Garantir la justice dans ces affaires n'est pas seulement une obligation morale et légale, mais une mesure essentielle pour renforcer les principes de la démocratie, de la liberté d'expression et de la sécurité des journalistes au Ghana et sur tout le continent. » 

 

Note aux rédacteurs : À propos du TAEF : le TAEF est la guilde des rédacteurs en chef du continent qui représente les rédacteurs en chef et les journalistes chevronnés, dont l'objectif principal est de défendre la liberté des médias et d'être le principal porte- voix de la défense des médias. 

Nairobi, Kenya – 23 janvier 2025 – 

Contact : Sbu Ngalwa – Courriel : sbungalwa@gmail.com

Churchill Otieno, Président 

 
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