Face à la crise migratoire, "il n'y a pas de solution nationale", déclare à l'AFP le commissaire européen aux Migrations, Dimitris Avramopoulos, à l'approche d'un sommet européen difficile sur cette question qui, selon lui, met "en danger le projet européen" .
"Il n'y a pas de solution nationale. Tous ceux qui reviennent à la politique nationale surtout [pour] ce qui a affaire avec la gestion de l'immigration, nient les intérêts de leur propre pays", assuré M. Avramopoulos dans un entretien accordé lors d'une visite officielle à Téhéran consacrée aux questions d'immigration, de sécurité et de lutte contre le trafic de drogue.
Au lendemain d'un mini-sommet ayant réuni à Bruxelles les dirigeants de 16 pays de l'UE afin d'apaiser les tensions sur les questions migratoires avant le sommet des Vingt-Huit prévu jeudi et vendredi dans la même ville, M. Avramopoulos estime que l'Europe traverse "un moment de grande responsabilité".
"Il faut qu'on arrive à adopter une politique, une stratégie communes pour faire face à cette situation, autrement le projet européen est en danger", déclare-t-il en français.
Selon l'ancien maire d'Athènes, "ce n'est pas la crise économique qui a mis en danger l'Union européenne et le projet européen, mais surtout la crise migratoire.
- "Ce n'est pas facile" -
"L'Europe a fait beaucoup de choses jusqu'à maintenant : on n'est pas là ou on était il y a trois ans, il faut continuer sur le même chemin avec un esprit de solidarité entre les pays membres et de responsabilité historique à l'égard des générations à venir", a estimé le commissaire européen, "c'est notre devoir, le devoir du leadership européen et des leaderships nationaux".
"Ce n'est pas facile" mais "je suis très optimiste parce que, comme nous tous, j'ai étudié l'histoire de l'Europe unie. Il y a eu beaucoup de crises auparavant mais finalement l'Europe [en est] sortie plus forte et plus déterminée", a-t-il encore déclaré.
A l'issue de la rencontre de dimanche à Bruxelles, la France et l'Allemagne ont plaidé pour des accords à plusieurs pays sur les défis migratoires pour contourner l'absence de consensus qui paralyse l'Union européenne sur cette question.
"Les résultats [du mini-sommet] sont très encourageants", et cela permet de "transmettre des messages très clairs à l'Europe", estime M. Avramopoulos, pour qui, "à l'avenir, l'Europe aura besoin de migrants". "Mais ce qui est clair, ajoute-t-il, c'est que tous ceux qui veulent venir en Europe doivent respecter les lois européennes".
Alors que l'Italie refuse désormais l'accès de ses ports aux ONG internationales œuvrant pour le sauvetage de migrants tentant de traverser la Méditerranée à partir de la Libye et que la situation reste tendue dans cette zone maritime, M. Avramopoulos, insiste sur les progrès réalisés par l'Europe depuis 2015.
- "Rôle positif" de l'Iran -
"Maintenant la situation est maitrisée", assure-t-il, "presque tous ceux qui veulent traverser les frontières européennes sont enregistrés et identifiés, ce qui n'était pas le cas il y a trois ans" quand "1.200.000" réfugiés ou migrants ont traversé les frontières européenne "sans aucun contrôle".
L'Agence européenne des gardes-frontières (ex-Frontex) "a un mandat très, très fort [...] et on voit le résultat surtout en Italie ou en Grèce où la situation est sous contrôle, estime M. Avramopoulos, mais il faut que tous se rendent compte qu'il faut continuer à réfléchir et à décider d'une manière européenne."
Sur sa visite en Iran, le commissaire européen relève que "l'Iran a déjà commencé à jouer un rôle positif dans la région" sur la question migratoire.
"Il ne faut pas oublier qu'un très grand nombre de réfugiés [ou] de migrants d'Afghanistan se trouvent dans ce pays". L'Europe, dit-il, attend que Téhéran continue de "stopper les flux du côté de l'Afghanistan".
L'Europe, selon lui, s'inquiète néanmoins d'un fort afflux d'Iraniens via la Serbie (qui a un programme d'exemption de visa pour les ressortissants iraniens). "C'est quelque chose qu'il faut stopper tout de suite", dit-il, satisfait de la rencontre qu'il a eu dans la matinée avec le ministre de l'Intérieur iranien Abdolreza Rahmani-Fazli.
M. Avramopoulos, qui dit avoir réaffirmé l'"engagement" de l'Europe en faveur de l'accord sur le nucléaire iranien, dont se sont retirés les États-Unis en mai, dit avoir trouvé avec son interlocuteur iranien "un terrain commun qui permettra de construire la suite de notre coopération sur le sujet de l'immigration pour les années à venir".
"Il n'y a pas de solution nationale. Tous ceux qui reviennent à la politique nationale surtout [pour] ce qui a affaire avec la gestion de l'immigration, nient les intérêts de leur propre pays", assuré M. Avramopoulos dans un entretien accordé lors d'une visite officielle à Téhéran consacrée aux questions d'immigration, de sécurité et de lutte contre le trafic de drogue.
"Il faut qu'on arrive à adopter une politique, une stratégie communes pour faire face à cette situation, autrement le projet européen est en danger", déclare-t-il en français.
Selon l'ancien maire d'Athènes, "ce n'est pas la crise économique qui a mis en danger l'Union européenne et le projet européen, mais surtout la crise migratoire.
- "Ce n'est pas facile" -
"L'Europe a fait beaucoup de choses jusqu'à maintenant : on n'est pas là ou on était il y a trois ans, il faut continuer sur le même chemin avec un esprit de solidarité entre les pays membres et de responsabilité historique à l'égard des générations à venir", a estimé le commissaire européen, "c'est notre devoir, le devoir du leadership européen et des leaderships nationaux".
"Ce n'est pas facile" mais "je suis très optimiste parce que, comme nous tous, j'ai étudié l'histoire de l'Europe unie. Il y a eu beaucoup de crises auparavant mais finalement l'Europe [en est] sortie plus forte et plus déterminée", a-t-il encore déclaré.
A l'issue de la rencontre de dimanche à Bruxelles, la France et l'Allemagne ont plaidé pour des accords à plusieurs pays sur les défis migratoires pour contourner l'absence de consensus qui paralyse l'Union européenne sur cette question.
"Les résultats [du mini-sommet] sont très encourageants", et cela permet de "transmettre des messages très clairs à l'Europe", estime M. Avramopoulos, pour qui, "à l'avenir, l'Europe aura besoin de migrants". "Mais ce qui est clair, ajoute-t-il, c'est que tous ceux qui veulent venir en Europe doivent respecter les lois européennes".
Alors que l'Italie refuse désormais l'accès de ses ports aux ONG internationales œuvrant pour le sauvetage de migrants tentant de traverser la Méditerranée à partir de la Libye et que la situation reste tendue dans cette zone maritime, M. Avramopoulos, insiste sur les progrès réalisés par l'Europe depuis 2015.
- "Rôle positif" de l'Iran -
"Maintenant la situation est maitrisée", assure-t-il, "presque tous ceux qui veulent traverser les frontières européennes sont enregistrés et identifiés, ce qui n'était pas le cas il y a trois ans" quand "1.200.000" réfugiés ou migrants ont traversé les frontières européenne "sans aucun contrôle".
L'Agence européenne des gardes-frontières (ex-Frontex) "a un mandat très, très fort [...] et on voit le résultat surtout en Italie ou en Grèce où la situation est sous contrôle, estime M. Avramopoulos, mais il faut que tous se rendent compte qu'il faut continuer à réfléchir et à décider d'une manière européenne."
Sur sa visite en Iran, le commissaire européen relève que "l'Iran a déjà commencé à jouer un rôle positif dans la région" sur la question migratoire.
"Il ne faut pas oublier qu'un très grand nombre de réfugiés [ou] de migrants d'Afghanistan se trouvent dans ce pays". L'Europe, dit-il, attend que Téhéran continue de "stopper les flux du côté de l'Afghanistan".
L'Europe, selon lui, s'inquiète néanmoins d'un fort afflux d'Iraniens via la Serbie (qui a un programme d'exemption de visa pour les ressortissants iraniens). "C'est quelque chose qu'il faut stopper tout de suite", dit-il, satisfait de la rencontre qu'il a eu dans la matinée avec le ministre de l'Intérieur iranien Abdolreza Rahmani-Fazli.
M. Avramopoulos, qui dit avoir réaffirmé l'"engagement" de l'Europe en faveur de l'accord sur le nucléaire iranien, dont se sont retirés les États-Unis en mai, dit avoir trouvé avec son interlocuteur iranien "un terrain commun qui permettra de construire la suite de notre coopération sur le sujet de l'immigration pour les années à venir".