Le ministère palestinien de la Santé à Gaza a annoncé lundi que le bilan des raids israéliens sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre s'est alourdi à 10 022 morts et plus de 25 000 blessés.
C'est ce qui ressort d’une conférence de presse tenue par le porte-parole du ministère, Ashraf Al-Qudra, devant l’hôpital Al-Shifa, dont les environs sont exposés de temps à autre à des bombardements israéliens.
Al-Qudra a déclaré ce qui suit: "Le bilan des victimes des raids israéliens sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre s'élève à 10 022 Palestiniens, dont 4 104 enfants et 2 641 femmes, et plus de 25 000 autres blessés".
Et de poursuivre: "Nous avons reçu 2 350 rapports faisant état de personnes portées disparues sous les décombres, dont 1 300 enfants, depuis le début de l'agression sur Gaza. 192 membres du personnel de santé sont morts et 32 ambulances détruites et mises hors service à cause des raids de l'occupation".
"L'occupation a ciblé plus de 113 établissements de santé, mettant ainsi 16 hôpitaux et 32 centres de soins primaires hors service, en raison des tirs israéliens et de l'épuisement du carburant", a-t-il ajouté.
Le porte-parole du ministère a également fait savoir que le bilan des attaques contre l'hôpital ophtalmologique et l'hôpital psychiatrique au cours des dernières heures s'élève à 8 morts et 125 blessés entre enfants, patients, personnel médical et personnes déplacées.
Al-Qudra a accusé Israël de cibler délibérément les réservoirs d'eau et d'énergie solaire de l'hôpital Al-Rantissi et d'exposer la vie d'environ 7 000 personnes dont des patients, des membres du personnel médical et des personnes déplacées à l'intérieur à la mort de soif .
"Il n'y a pas de couloirs sûrs dans la bande de Gaza. Prétendre qu'il y en a est un mensonge que l'occupation utilise pour attaquer notre peuple", a-t-il souligné, indiquant qu'il y a des centaines de victimes tombées après avoir été forcées par l'occupation à fuir du nord au sud de Gaza et que les ambulances ne peuvent pas les récupérer jusqu'à présent.
"Le système de santé effondré est devenu totalement incapable de sauver la vie des blessés et des malades, en raison du ciblage direct des hôpitaux et des ambulances et à cause de l'impossibilité d'acheminer les fournitures médicales et le carburant, en particulier dans la région de Gaza et le nord de la bande", a expliqué Al-Qudra.
Depuis le début de la guerre le 7 octobre, Israël a coupé l’approvisionnement en eau, en nourriture, en médicaments, en électricité et en carburant aux habitants de Gaza, qui sont environ 2,3 millions de Palestiniens souffrant déjà de conditions extrêmement détériorées, le fruit du siège israélien qui dure depuis que le Hamas a remporté les élections législatives de 2006. [AA]