Le ministre palestinien du Tourisme et du patrimoine, Hani Al-Hayek, a déclaré lundi que l'armée israélienne avait pris pour cible plus de 188 sites archéologiques dans la Bande de Gaza depuis le début de la guerre génocidaire, le 7 octobre 2023.
Al-Hayek s'exprimait lors d'un symposium organisé à Ramallah, sur le thème : "La destruction du patrimoine culturel à Gaza".
"188 sites archéologiques de la bande de Gaza ont été complètement ou partiellement détruits à la suite de l'agression israélienne en cours depuis le 7 octobre 2023", a-t-il détaillé.
Il a souligné que de nombreux musées contenant des découvertes et des objets ont été ciblés, outre les mosquées et les églises historiques.
Le ministre palestinien a accusé "l'occupation israélienne de cibler délibérément des sites archéologiques et historiques dans le but d'effacer l'histoire du peuple palestinien, car les sites archéologiques et historiques constituent une partie importante de l'identité nationale du peuple palestinien et sont la meilleure preuve de notre histoire en tant que peuple palestinien sur cette terre".
Il a qualifié ce qui se passe à Gaza de "tentative de l'occupation israélienne d'imposer une nouvelle réalité, dont le but est de détruire tout ce qui est palestinien, à commencer par l'Homme et jusqu'à la pierre".
Selon les dernières statistiques du Bureau d'information du gouvernement à Gaza, depuis le 7 octobre 2023, Israël a détruit totalement ou partiellement environ 206 sites archéologiques et patrimoniaux sur un total de 325 sites dans la Bande, notamment la mosquée Omari, la troisième plus grande mosquée en Palestine, fondée il y a plus de 1 400 ans, et l'église Saint-Porphyre, qui est la plus ancienne église de Gaza et la troisième plus ancienne église du monde, puisque sa fondation remonte au cinquième siècle après JC.
Avec un soutien américain absolu, Israël commet un génocide à Gaza depuis le 7 octobre 2023, faisant environ 149 000 victimes palestiniennes, entre morts et blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10 000 disparus, dans un contexte de destruction massive et de famine meurtrière qui a emporté des dizaines d'enfants et de personnes âgées, soit l’une des pires catastrophes humanitaires au monde. [AA]