Des véhicules blindés « Centaure » de la gendarmerie ont été déployés lundi soir à La Courneuve (Île de France) pour protéger le commissariat, visé la veille par des violences urbaines, en réaction à la mort de Wanyss, 18 ans, tué après avoir été percuté mercredi dernier par un véhicule de police roulant à contresens.
Un important dispositif a, par ailleurs, été mis en place sur la commune et autour de la "Cité des 4 000", d’où était originaire le jeune homme, pour prévenir tout risque de violences.
Selon les informations de CNews, les 9 personnes interpellées dimanche soir, se trouvent toujours en garde à vue et certaines auraient déjà été mises en cause dans les révoltes qui ont éclaté l’été dernier après la mort de Nahel.
Dès lundi, le préfet de police de Paris Laurent Nuñez avait indiqué que « La Courneuve et les cités environnantes ont été sécurisées » et qu’un « très gros dispositif » de sécurité restera maintenu sur la commune pour les prochains jours.
Il a, par ailleurs, promis d’être « intraitable contre les émeutiers et les violences urbaines » et indiquait que l’Etat aura « des réactions très fermes » sur l’ensemble du territoire en cas de violences urbaines.
Pour rappel, après la mort de Wanyss, deux enquêtes ont été ouvertes, l’une pour refus d’obtempérer aggravé confiée au service du traitement judiciaire des accidents et l’autre pour homicide involontaire et blessures involontaires, confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).
Les événements de ce dimanche ne sont pas sans rappeler les récentes révoltes qui ont éclaté au début de l’été dans toute la France en réaction à la mort du jeune Nahel, tué lui aussi en marge d’un refus d’obtempérer.
La diffusion d’une vidéo amateur montrant le fonctionnaire de police tirer à bout portant sur la victime, avait mis le feu aux poudres et provoqué des émeutes dans les quartiers populaires. [AA]