Paris - "Geek" autodidacte, syndicaliste précoce puis créateur d'entreprises, ex-militant socialiste, fils d'immigrés marocains diplômé de Sciences Po, l'ancien président du Conseil national du numérique Mounir Mahjoubi, 33 ans, a été nommé mercredi secrétaire d'Etat au Numérique.
L'entrée au gouvernement du "directeur de la campagne numérique" d'Emmanuel Macron couronne un parcours de 15 ans dans l'économie d'internet, jalonné de connexions politiques.
Féru d'informatique depuis l'enfance, Mounir Mahjoubi entre à 16 ans chez le fournisseur d'accès Club Internet comme technicien réseau.
Deux ans plus tard, tout juste majeur, il y est élu délégué du personnel, puis délégué syndical, siégeant au comité d'entreprise européen de la maison mère, Deutsche Telekom.
Il obtient en parallèle une maîtrise de droit des affaires à la Sorbonne, puis un master "finances et stratégie" à Sciences Po, remportant au passage les concours d'éloquence des deux établissements.
Une formation complétée à l'université Columbia de New York puis, outre-Manche, à l'école de commerce de Cambridge. Cerise sur le gâteau: un CAP cuisine décroché en 2015.
Le goût des fourneaux lui est venu après le succès de sa société Equanum, plus connue sous le nom de La Ruche Qui Dit Oui, fondée fin 2010 avec deux associés.
S'il conserve quelques parts de ce site de vente en ligne de produits agricoles en circuit court, "je n'en suis plus responsable", a-t-il précisé à l'AFP.
Duel en vue avec Cambadélis
En 2012, il intègre l'agence de marketing numérique BETC Digital, filiale du groupe Havas, dont il devient directeur adjoint en 2014, jusqu'à sa nomination début 2016 à la présidence du Conseil national du numérique (CNNum).
Une fonction bénévole, créée par François Hollande, dont M. Mahjoubi fut un soutien actif lors de la campagne présidentielle de 2012, prenant part à sa campagne sur internet, comme il le fit cinq ans plus tôt pour celle de Ségolène Royal.
Adhérent au Parti socialiste de 2002 à 2015, il n'a depuis "pas renouvelé" sa cotisation, préférant rejoindre la marche vers le pouvoir de M. Macron. Il a démissionné du CNNum en janvier, mais est resté président de la société FrenchBureau.
Né à Paris, élevé dans le quartier populaire de la Porte de Bagnolet par une mère femme de ménage et un père peintre en bâtiment, naturalisé français à l'âge de 9 ans, il est aussi candidat du parti La République En Marche dans le XIXe arrondissement de la capitale.
Il espère y défaire le député sortant, enraciné depuis 30 ans: Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS.
M. Mahjoubi y fera valoir d'autres attaches: "c'est là où j'ai fait toute ma vie syndicale et engagée, Club Internet était en plein coeur de la circonscription". (AFP)
L'entrée au gouvernement du "directeur de la campagne numérique" d'Emmanuel Macron couronne un parcours de 15 ans dans l'économie d'internet, jalonné de connexions politiques.
Féru d'informatique depuis l'enfance, Mounir Mahjoubi entre à 16 ans chez le fournisseur d'accès Club Internet comme technicien réseau.
Deux ans plus tard, tout juste majeur, il y est élu délégué du personnel, puis délégué syndical, siégeant au comité d'entreprise européen de la maison mère, Deutsche Telekom.
Il obtient en parallèle une maîtrise de droit des affaires à la Sorbonne, puis un master "finances et stratégie" à Sciences Po, remportant au passage les concours d'éloquence des deux établissements.
Une formation complétée à l'université Columbia de New York puis, outre-Manche, à l'école de commerce de Cambridge. Cerise sur le gâteau: un CAP cuisine décroché en 2015.
Le goût des fourneaux lui est venu après le succès de sa société Equanum, plus connue sous le nom de La Ruche Qui Dit Oui, fondée fin 2010 avec deux associés.
S'il conserve quelques parts de ce site de vente en ligne de produits agricoles en circuit court, "je n'en suis plus responsable", a-t-il précisé à l'AFP.
Duel en vue avec Cambadélis
En 2012, il intègre l'agence de marketing numérique BETC Digital, filiale du groupe Havas, dont il devient directeur adjoint en 2014, jusqu'à sa nomination début 2016 à la présidence du Conseil national du numérique (CNNum).
Une fonction bénévole, créée par François Hollande, dont M. Mahjoubi fut un soutien actif lors de la campagne présidentielle de 2012, prenant part à sa campagne sur internet, comme il le fit cinq ans plus tôt pour celle de Ségolène Royal.
Adhérent au Parti socialiste de 2002 à 2015, il n'a depuis "pas renouvelé" sa cotisation, préférant rejoindre la marche vers le pouvoir de M. Macron. Il a démissionné du CNNum en janvier, mais est resté président de la société FrenchBureau.
Né à Paris, élevé dans le quartier populaire de la Porte de Bagnolet par une mère femme de ménage et un père peintre en bâtiment, naturalisé français à l'âge de 9 ans, il est aussi candidat du parti La République En Marche dans le XIXe arrondissement de la capitale.
Il espère y défaire le député sortant, enraciné depuis 30 ans: Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS.
M. Mahjoubi y fera valoir d'autres attaches: "c'est là où j'ai fait toute ma vie syndicale et engagée, Club Internet était en plein coeur de la circonscription". (AFP)