La Commission électorale mozambicaine (CNE) a commencé vendredi à publier des résultats très partiels des élections présidentielle et législatives de mardi. Ils donnent sans surprise une large avance au président sortant et au parti au pouvoir.
Les Mozambicains ont voté mardi dans un climat de vives tensions, au terme d'une campagne violente alimentée par des accusations de fraudes au profit du régime lancées par l'opposition et la société civile. Après dépouillement de 830'000 bulletins exprimés, soit à peine plus de 6% des 13,1 millions d'électeurs inscrits, l'actuel chef de l'État Filipe Nyusi, qui brigue un deuxième mandat, est crédité de près de 75% des suffrages, selon les résultats publiés par la CNE sur son site internet vendredi.
Il devance largement son concurrent Ossufo Momade, le chef du principal parti d'opposition la Renamo, l'ex-rébellion de la guerre civile (1975-1992), créditée de 20% des voix, selon ces mêmes résultats. A la dernière présidentielle, Filipe Nyusi l'avait emporté avec 58% des voix devant le chef historique de la Renamo Afonso Dhlakama (37%).
Irrégularités
Les principales missions internationales d'observateurs ont émis de nombreuses réserves sur l'équité et la régularité de la campagne et sur le dépouillement du vote. Dans un communiqué vendredi, l'ambassade des États-Unis au Mozambique a notamment cité des «divergences» entre les listes électorales et le recensement démographique dans plusieurs régions, notamment dans les provinces de Gaza (sud) et de Zambezie (centre).
Elle s'est aussi étonnée que dans nombre de bureaux de vote à Gaza, le taux de participation affiché en fin de journée était «près de 100%» alors qu'il était resté «faible jusqu'en milieu d'après-midi». De son côté, le Mouvement démocratique du Mozambique (MDM, opposition) a dénoncé un «processus électoral honteux».«Nous affirmons qu'il y a eu fraude», a ajouté le parti, «ces élections n'ont été ni justes, ni libres, ni transparentes».
Frelimo en tête
Pour les élections législatives, le parti présidentiel du Frelimo, qui dirige le Mozambique sans partage depuis son indépendance sur le Portugal en 1975, pointe largement en tête avec 70% des voix après dépouillement de 750'000 bulletins, devant la Renamo avec 22% des suffrages, selon les premiers résultats.
Affaibli par une crise financière, un scandale de corruption et une insurrection djihadiste dans le nord du pays, le Frelimo avait réalisé sa plus mauvaise performance de son histoire en 2018 aux élections locales, avec un score national de 51,8%. La CNE doit annoncer lundi les résultats des élections provinciales qui se sont également déroulées mardi.
Le gouvernement et l'ex-rébellion ont signé en août un accord de paix et de désarmement censé mettre un point final à leurs affrontements, récurrents depuis plus de 40 ans. Mais la campagne électorale a ravivé les tensions entre les deux camps. (ats/nxp)
Les Mozambicains ont voté mardi dans un climat de vives tensions, au terme d'une campagne violente alimentée par des accusations de fraudes au profit du régime lancées par l'opposition et la société civile. Après dépouillement de 830'000 bulletins exprimés, soit à peine plus de 6% des 13,1 millions d'électeurs inscrits, l'actuel chef de l'État Filipe Nyusi, qui brigue un deuxième mandat, est crédité de près de 75% des suffrages, selon les résultats publiés par la CNE sur son site internet vendredi.
Il devance largement son concurrent Ossufo Momade, le chef du principal parti d'opposition la Renamo, l'ex-rébellion de la guerre civile (1975-1992), créditée de 20% des voix, selon ces mêmes résultats. A la dernière présidentielle, Filipe Nyusi l'avait emporté avec 58% des voix devant le chef historique de la Renamo Afonso Dhlakama (37%).
Irrégularités
Les principales missions internationales d'observateurs ont émis de nombreuses réserves sur l'équité et la régularité de la campagne et sur le dépouillement du vote. Dans un communiqué vendredi, l'ambassade des États-Unis au Mozambique a notamment cité des «divergences» entre les listes électorales et le recensement démographique dans plusieurs régions, notamment dans les provinces de Gaza (sud) et de Zambezie (centre).
Elle s'est aussi étonnée que dans nombre de bureaux de vote à Gaza, le taux de participation affiché en fin de journée était «près de 100%» alors qu'il était resté «faible jusqu'en milieu d'après-midi». De son côté, le Mouvement démocratique du Mozambique (MDM, opposition) a dénoncé un «processus électoral honteux».«Nous affirmons qu'il y a eu fraude», a ajouté le parti, «ces élections n'ont été ni justes, ni libres, ni transparentes».
Frelimo en tête
Pour les élections législatives, le parti présidentiel du Frelimo, qui dirige le Mozambique sans partage depuis son indépendance sur le Portugal en 1975, pointe largement en tête avec 70% des voix après dépouillement de 750'000 bulletins, devant la Renamo avec 22% des suffrages, selon les premiers résultats.
Affaibli par une crise financière, un scandale de corruption et une insurrection djihadiste dans le nord du pays, le Frelimo avait réalisé sa plus mauvaise performance de son histoire en 2018 aux élections locales, avec un score national de 51,8%. La CNE doit annoncer lundi les résultats des élections provinciales qui se sont également déroulées mardi.
Le gouvernement et l'ex-rébellion ont signé en août un accord de paix et de désarmement censé mettre un point final à leurs affrontements, récurrents depuis plus de 40 ans. Mais la campagne électorale a ravivé les tensions entre les deux camps. (ats/nxp)