Nice : Environ 200 personnes réunies devant la mairie pour exiger le retrait du drapeau israélien accroché à la façade

Lundi 27 Mai 2024

De nombreux militants de la cause palestinienne se sont rassemblés lundi en fin d’après-midi devant l’Hôtel de Ville de Nice pour dénoncer les frappes intervenues dimanche à Rafah et exiger le retrait du drapeau israélien accroché sur la façade à l’initiative du maire, Christian Estrosi.

 

Si un large dispositif de sécurité a été déployé aux abords du bâtiment, les manifestants n’ont pas été empêchés de tenir leur événement.

 

« Ce n’est pas une guerre c’est un génocide », « bébés décapités pour de vrai », ou encore « Netanyahu assassin, Estrosi complice », ont-ils scandé.

 

Trois grands drapeaux israéliens ont par ailleurs été déployés devant le bâtiment avant d’être aspergés de liquide rouge sang, pour dénoncer la mort des milliers de palestiniens tués par la guerre engagée par le gouvernement de Netanyahu.

 

Ce rassemblement se tenait alors que deux recours ont été déposés devant la justice pour faire retirer les drapeaux israéliens.

 

Pour rappel, des dizaines de Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, ont été tués et blessés, dimanche soir, dans un bombardement israélien visant les tentes de personnes déplacées dans la région de Tal al-Sultan, au nord-ouest de Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza.

 

Le bombardement, mené sans préavis et sans demander l'évacuation des personnes déplacées, a visé une zone supposément sûre.

 

Il est survenu deux jours après que la Cour internationale de Justice (CIJ) a émis un ordre d'arrêter immédiatement l'attaque terrestre israélienne sur Rafah.

 

Depuis le 6 mai, Israël a entamé une offensive terrestre contre Rafah s’emparant du côté palestinien du point de passage terrestre séparant Rafah de l'Égypte. L’opération israélienne a causé la fermeture du poste-frontière interdisant le passage des blessés pour recevoir des soins et l'entrée de l'aide humanitaire qui est déjà bien rare.

 

L'attaque israélienne a contraint au moins 810 000 Palestiniens à fuir Rafah, qui accueille environ 1,5 million de personnes, dont environ 1,4 million de déplacés qui avaient été contraints de quitter d'autres régions de la Bande de Gaza.

 

S’agissant de l'offensive israélienne à Rafah et suite à l'ordre émis par la CIJ, la diplomatie française avait exprimé son engagement, le 20 mai courant dans un communiqué, en faveur de « la recherche d’une solution politique durable dans la région, la seule qui permette de rétablir un horizon de paix et de mettre fin aux souffrances des Israéliens comme des Palestiniens ». [AA]

 
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