Niger: 2 gendarmes et 2 « terroristes » tués près du Mali

Jeudi 9 Avril 2020

Deux gendarmes nigériens et 2 « terroristes » ont été tués dimanche dans une attaque à Banibangou (région de Tillabéri, ouest), près du Mali, selon un communiqué du ministère de la Défense qui précise avoir reçu un soutien aérien français.
 
L’armée nigérienne affirme aussi avoir infligé de « lourdes pertes » aux islamistes lors de plusieurs opérations dans l’est du pays.
 
« Le 5 avril à 14h30, la gendarmerie de Banibangou a fait l’objet d’une attaque perpétrée par un groupe d’éléments terroristes lourdement armés à bord de plusieurs véhicules et motos. Le bilan est le suivant. Côté ami: deux morts, neuf blessés. Côté ennemi: deux terroristes tués, neuf capturés », selon le communiqué du ministère nigérien de la Défense lu à la télévision publique dans la nuit de mercredi à jeudi.
 
« Des éléments de l’opération (anti-jihadiste) Almahaou (Tourbillon en langue locale) appuyés par l’aviation de la force (française) Barkhane ont spontanément engagé des opérations de poursuite et de ratissage ayant permis la destruction de la quasi-totalité des assaillants » poursuit le texte.
 
Dans un autre communiqué concernant l’Est et la lutte contre le groupe Boko Haram, le ministère annoncé que « des caches d’armes, des plots logistiques et plusieurs pirogues ont été détruits » ainsi que « des îles servant de base aux terroristes (de Boko Haram) ont été bombardées par l’armée de l’air » lors « d’une opération bilatérale » Tchad-Niger, lancée le 29 mars.
 
Cette opération « se poursuit actuellement » dans la zone du Lac Tchad (à cheval entre le Niger, le Tchad et le Nigeria), selon la même source.
 
Selon le communiqué, le 6 avril, les militaires nigériens et nigérians de la Force Conjointe Multinationale (MNJTF) ont « infligé de lourdes pertes » aux insurgés nigérians dans deux autres îles du Lac.
 
Cinq « terroristes » ont été tués par un Bataillon spécial d’intervention du Niger « appuyé par des avions de reconnaissance » lors d’un « combat » avec « une colonne de sept véhicules terroristes » en territoire nigérian.
 
Le Nigeria a annoncé la semaine dernière avoir lancé une opération « massive », conjointement avec les armées du Tchad et du Niger, contre les insurgés du groupe jihadiste ISWAP, issu d’une scission de Boko Haram et affilié à l’Etat Islamique, qui multiplient les attaques contre les forces armées dans la région du lac Tchad.
 
Le 6 avril, l’ISWAP avait revendiqué avoir tué « 70 croisés » dans des combats. Au moins, 70 soldats nigérians ont été tués dans l’attaque de leur convoi dans le nord-est du Nigeria, selon des sources militaires au Nigeria.
 
Le conflit avec les jihadistes de Boko Haram et d’ISWAP a fait plus de 36.000 morts depuis 2009 dans le nord-est du Nigeria et près de 2 millions de personnes ne peuvent toujours pas regagner leur foyer.
 
L’ensemble du Sahel est touché par les violences jihadistes - souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires -, qui ont fait 4.000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, selon l’ONU. (AFP)
 
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