Niamey - Des heurts ont eu lieu dimanche après-midi à Niamey entre les forces de l'ordre et des manifestants qui voulaient braver l'interdiction par les autorités d'une manifestation contre la loi de finances 2018, a constaté un journaliste de l'AFP.
Moussa Tchangari, Ali Idrissa et Nouhou Arzika, trois des principales figures de la société civile ont notamment été arrêtés, a appris l'AFP auprès des organisateurs.
Les échauffourées ont commencé lorsque la police a dispersé des groupes de manifestants qui tentaient de se rassembler à la Place Toumo, d'où devait partir une marche suivie d'un sit-in devant le Parlement.
Aux tirs de grenades lacrymogènes de la police, les manifestants ont répondu par des jets de pierres, en disposant des barricades de pneus enflammés et de blocs de béton sur la chaussée.
Plusieurs manifestants ont été interpellés par la police, selon des témoins.
Samedi, les autorités de Niamey avaient interdit pour "des raisons évidentes de sécurité" la manifestation, invoquant "des menaces sérieuses et pertinentes qui planent sur la capitale" et de "récentes attaques terroristes commises dans ses environs immédiats" le 12 mars dernier.
Dans une déclaration samedi, les organisateurs de la contestation ont dénoncé "le caractère fallacieux et spécieux" des raisons avancées pour justifier l'interdiction. Ils ont ainsi "lancé un appel pressant à tous les citoyens et les citoyennes" à "sortir massivement dimanche" pour "exprimer de manière pacifique leur refus d'obtempérer à une interdiction illégale de manifester".
Depuis octobre 2017 et la préparation du budget 2018, un collectif de la société civile et l'opposition politique organisent régulièrement des manifestations à Niamey et dans les grandes villes du pays pour demander "l'abrogation" de la loi de finances.
Les protestataires reprochent au gouvernement d'avoir créé de nouvelles taxes et de nouveaux impôts qui vont "presser le peuple", et surtout d'avoir "accordé des cadeaux fiscaux d'une vingtaine de milliards de francs CFA (une trentaine de millions d'euros)" aux compagnies de téléphonie.
A l'appel des partis de la mouvance présidentielle, des dizaines de milliers de personnes avaient manifesté le 4 mars dans la capitale et à l'intérieur du pays, pour "soutenir le président nigérien" Mahamadou Issoufou.
Le ministre des Finances, Hassoumi Massoudou, avait affirmé fin février que, contrairement à ce qu'avancent ses détracteurs, le budget 2018 ne contient "pratiquement aucune mesure" affectant "les campagnes", où vivent 80% des 20 millions de Nigériens, en majorité pauvres.
Le 12 mars, trois gendarmes nigériens ont été tués par "des éléments terroristes" à Goubé, un village situé à une quarantaine de km au nord de Niamey. Il s'agissait de la première attaque "terroriste" du genre perpétrée si près de la capitale nigérienne.
Moussa Tchangari, Ali Idrissa et Nouhou Arzika, trois des principales figures de la société civile ont notamment été arrêtés, a appris l'AFP auprès des organisateurs.
Les échauffourées ont commencé lorsque la police a dispersé des groupes de manifestants qui tentaient de se rassembler à la Place Toumo, d'où devait partir une marche suivie d'un sit-in devant le Parlement.
Aux tirs de grenades lacrymogènes de la police, les manifestants ont répondu par des jets de pierres, en disposant des barricades de pneus enflammés et de blocs de béton sur la chaussée.
Plusieurs manifestants ont été interpellés par la police, selon des témoins.
Samedi, les autorités de Niamey avaient interdit pour "des raisons évidentes de sécurité" la manifestation, invoquant "des menaces sérieuses et pertinentes qui planent sur la capitale" et de "récentes attaques terroristes commises dans ses environs immédiats" le 12 mars dernier.
Dans une déclaration samedi, les organisateurs de la contestation ont dénoncé "le caractère fallacieux et spécieux" des raisons avancées pour justifier l'interdiction. Ils ont ainsi "lancé un appel pressant à tous les citoyens et les citoyennes" à "sortir massivement dimanche" pour "exprimer de manière pacifique leur refus d'obtempérer à une interdiction illégale de manifester".
Depuis octobre 2017 et la préparation du budget 2018, un collectif de la société civile et l'opposition politique organisent régulièrement des manifestations à Niamey et dans les grandes villes du pays pour demander "l'abrogation" de la loi de finances.
Les protestataires reprochent au gouvernement d'avoir créé de nouvelles taxes et de nouveaux impôts qui vont "presser le peuple", et surtout d'avoir "accordé des cadeaux fiscaux d'une vingtaine de milliards de francs CFA (une trentaine de millions d'euros)" aux compagnies de téléphonie.
A l'appel des partis de la mouvance présidentielle, des dizaines de milliers de personnes avaient manifesté le 4 mars dans la capitale et à l'intérieur du pays, pour "soutenir le président nigérien" Mahamadou Issoufou.
Le ministre des Finances, Hassoumi Massoudou, avait affirmé fin février que, contrairement à ce qu'avancent ses détracteurs, le budget 2018 ne contient "pratiquement aucune mesure" affectant "les campagnes", où vivent 80% des 20 millions de Nigériens, en majorité pauvres.
Le 12 mars, trois gendarmes nigériens ont été tués par "des éléments terroristes" à Goubé, un village situé à une quarantaine de km au nord de Niamey. Il s'agissait de la première attaque "terroriste" du genre perpétrée si près de la capitale nigérienne.