HONG KONG (Reuters) - Des heurts se sont produits entre manifestants et forces de police mardi soir à l’aéroport international de Hong Kong dont le trafic a à nouveau été suspendu pour la deuxième journée consécutive alors que la ville s’enfonce dans le conflit.
La chef du gouvernement de la région administrative spéciale, Carrie Lam, a estimé que le mouvement de contestation a plongé Hong Kong dans un “état de panique et de chaos” dont le territoire mettra du temps à se relever.
Les échauffourées ont débuté dans la soirée lorsqu’une personne blessée a été évacuée du principal terminal par les équipes de secours.
Plusieurs véhicules de la police ont alors été bloqués par les protestataires et les unités anti-émeutes sont intervenues repoussant les manifestants en utilisant du gaz au poivre dans une ambiance tendue.
Les manifestants ont alors érigé des barricades à l’aide de chariots et d’autres objets pour obstruer les accès à l’aéroport.
Les services aéroportuaires ont indiqué que le trafic aérien avait été “sérieusement perturbé” et que les voyageurs en partance n’avaient pas réussi à se rendre aux guichets d’embarquement.
L’aéroport avait déjà été fermé lundi. Le trafic aérien avait reprise mardi matin mais les autorités aéroportuaires avaient prévenu qu’il devrait encore être perturbé.
La principale compagnie du territoire, Cathay Pacific, avait indiqué sur son site internet avoir annulé plus de 200 vols à destination et en partance de l’aéroport de Hong Kong.
Des compagnies aériennes comme Vietnam Airlines, Jetstar Pacific et Malaysian Airlines ont conseillé à leurs clients de reporter leur voyage.
L’aéroport hongkongais est l’un des plus fréquentés de la planète. Il s’agit de la première plateforme mondiale pour le fret aérien et du huitième aéroport le plus important en terme de trafic passagers, avec 73 millions de passagers par an, selon les données de la Commission internationale aéroportuaire.
Lors d’un point de presse, Carrie Lam a déclaré mardi que la réhabilitation de Hong Kong pourrait être longue. “Hong Kong, en tant que cité ouverte, libre, très tolérante et économiquement stable aura des blessures graves (...) La guérison pourra prendre un long moment”, a-t-elle dit.
“Prenez une minute, regardez notre ville”, a poursuivi Carrie Lam. “Pouvons-nous tolérer qu’on la pousse vers l’abîme, pouvons-nous la voir éclater en morceaux ?”
PATTEN: UNE INTERVENTION CHINOISE SERAIT “UNE CATASTROPHE”
Le mouvement de contestation, né en avril du rejet d’un projet de loi qui aurait permis l’extradition de suspects vers la Chine continentale, s’est élargi depuis le mois de juin à des revendications plus larges, dont la démission de Carrie Lam et la protection des libertés et de l’autonomie dont jouit l’ancienne colonie britannique depuis sa rétrocession à la Chine en 1997.
Nombre de Hongkongais estiment que ce régime particulier, résumé par la formule “un pays, deux systèmes”, est aujourd’hui menacé par l’emprise croissante qu’exerce le gouvernement central chinois.
Les manifestants demandent aussi une enquête indépendante sur la réponse des autorités, et notamment sur les violences policières. Car à mesure que la contestation s’est installée, le nombre d’incidents violents s’est accru dans la “région administrative spéciale”.
La contestation, qui pèse aussi sur l’activité économique du territoire, constitue un défi sans précédent pour le président chinois Xi Jinping depuis son arrivée au pouvoir, en 2012.
Un haut responsable du Bureau des affaires de Hong Kong et Macao à Pékin a déclaré lundi voir “les germes du terrorisme” à l’oeuvre dans les dernières manifestations, un terme employé pour la première fois par le pouvoir central et qui conduit des juristes hongkongais à redouter que Pékin ne prépare la mise en oeuvre de l’arsenal légal antiterroriste pour mater la contestation.
A Londres, le dernier gouverneur britannique de Hong Kong, Chris Patten, a estimé sur l’antenne de la BBC qu’une intervention de la Chine serait une “catastrophe”.
Au lieu de mettre en garde les manifestants hongkongais, le président chinois Xi Jinping devrait avoir la sagesse d’essayer de rassembler la population, a-t-il ajouté. “Ce qu’il faut à l’évidence, c’est un processus de réconciliation. C’est la seule manière je pense de refermer (la crise) et de revenir à la paix et à la stabilité à Hong Kong.”
Dans un communiqué, la Haute Commissaire aux droits de l’homme des Nations unies, Michelle Bachelet, a appelé pour sa part les autorités de Hong Kong à faire preuve de retenue et demandé une enquête sur l’emploi de grenades lacrymogènes par la police hongkongaise.
“On a pu voir à de multiples occasions des agents tirer des grenades de gaz lacrymogènes dans des espaces surpeuplés et fermés ou directement sur des manifestants, créant un risque considérable de décès ou de blessure grave”, écrit-elle dans un communiqué.
La chef du gouvernement de la région administrative spéciale, Carrie Lam, a estimé que le mouvement de contestation a plongé Hong Kong dans un “état de panique et de chaos” dont le territoire mettra du temps à se relever.
Les échauffourées ont débuté dans la soirée lorsqu’une personne blessée a été évacuée du principal terminal par les équipes de secours.
Plusieurs véhicules de la police ont alors été bloqués par les protestataires et les unités anti-émeutes sont intervenues repoussant les manifestants en utilisant du gaz au poivre dans une ambiance tendue.
Les manifestants ont alors érigé des barricades à l’aide de chariots et d’autres objets pour obstruer les accès à l’aéroport.
Les services aéroportuaires ont indiqué que le trafic aérien avait été “sérieusement perturbé” et que les voyageurs en partance n’avaient pas réussi à se rendre aux guichets d’embarquement.
L’aéroport avait déjà été fermé lundi. Le trafic aérien avait reprise mardi matin mais les autorités aéroportuaires avaient prévenu qu’il devrait encore être perturbé.
La principale compagnie du territoire, Cathay Pacific, avait indiqué sur son site internet avoir annulé plus de 200 vols à destination et en partance de l’aéroport de Hong Kong.
Des compagnies aériennes comme Vietnam Airlines, Jetstar Pacific et Malaysian Airlines ont conseillé à leurs clients de reporter leur voyage.
L’aéroport hongkongais est l’un des plus fréquentés de la planète. Il s’agit de la première plateforme mondiale pour le fret aérien et du huitième aéroport le plus important en terme de trafic passagers, avec 73 millions de passagers par an, selon les données de la Commission internationale aéroportuaire.
Lors d’un point de presse, Carrie Lam a déclaré mardi que la réhabilitation de Hong Kong pourrait être longue. “Hong Kong, en tant que cité ouverte, libre, très tolérante et économiquement stable aura des blessures graves (...) La guérison pourra prendre un long moment”, a-t-elle dit.
“Prenez une minute, regardez notre ville”, a poursuivi Carrie Lam. “Pouvons-nous tolérer qu’on la pousse vers l’abîme, pouvons-nous la voir éclater en morceaux ?”
PATTEN: UNE INTERVENTION CHINOISE SERAIT “UNE CATASTROPHE”
Le mouvement de contestation, né en avril du rejet d’un projet de loi qui aurait permis l’extradition de suspects vers la Chine continentale, s’est élargi depuis le mois de juin à des revendications plus larges, dont la démission de Carrie Lam et la protection des libertés et de l’autonomie dont jouit l’ancienne colonie britannique depuis sa rétrocession à la Chine en 1997.
Nombre de Hongkongais estiment que ce régime particulier, résumé par la formule “un pays, deux systèmes”, est aujourd’hui menacé par l’emprise croissante qu’exerce le gouvernement central chinois.
Les manifestants demandent aussi une enquête indépendante sur la réponse des autorités, et notamment sur les violences policières. Car à mesure que la contestation s’est installée, le nombre d’incidents violents s’est accru dans la “région administrative spéciale”.
La contestation, qui pèse aussi sur l’activité économique du territoire, constitue un défi sans précédent pour le président chinois Xi Jinping depuis son arrivée au pouvoir, en 2012.
Un haut responsable du Bureau des affaires de Hong Kong et Macao à Pékin a déclaré lundi voir “les germes du terrorisme” à l’oeuvre dans les dernières manifestations, un terme employé pour la première fois par le pouvoir central et qui conduit des juristes hongkongais à redouter que Pékin ne prépare la mise en oeuvre de l’arsenal légal antiterroriste pour mater la contestation.
A Londres, le dernier gouverneur britannique de Hong Kong, Chris Patten, a estimé sur l’antenne de la BBC qu’une intervention de la Chine serait une “catastrophe”.
Au lieu de mettre en garde les manifestants hongkongais, le président chinois Xi Jinping devrait avoir la sagesse d’essayer de rassembler la population, a-t-il ajouté. “Ce qu’il faut à l’évidence, c’est un processus de réconciliation. C’est la seule manière je pense de refermer (la crise) et de revenir à la paix et à la stabilité à Hong Kong.”
Dans un communiqué, la Haute Commissaire aux droits de l’homme des Nations unies, Michelle Bachelet, a appelé pour sa part les autorités de Hong Kong à faire preuve de retenue et demandé une enquête sur l’emploi de grenades lacrymogènes par la police hongkongaise.
“On a pu voir à de multiples occasions des agents tirer des grenades de gaz lacrymogènes dans des espaces surpeuplés et fermés ou directement sur des manifestants, créant un risque considérable de décès ou de blessure grave”, écrit-elle dans un communiqué.