ONU : Le Président de l’Assemblée générale présente ses priorités pour 2020

Mardi 14 Janvier 2020

Le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Tijjani Muhammad-Bande, qui a pris ses fonctions en septembre 2019, a présenté lundi aux Etats membres ses priorités pour 2020, ainsi que les grandes lignes pour les mois à venir, notamment la commémoration du 75e anniversaire de l'ONU et la Décennie d'action en faveur des Objectifs de développement durable.


 
« Comme je l'ai souvent répété, notre priorité pour la 74e session est la mise en œuvre des mandats existants, paix et sécurité, élimination de la pauvreté, faim zéro, éducation de qualité, action pour le climat et inclusion », a dit M. Muhammad-Bande.
 
S’agissant de la paix et de la sécurité, il a plaidé en faveur de la diplomatie, notamment dans le contexte du regain de tensions entre l’Iran et les Etats-Unis. « Cette crise ne peut pas non plus être dissociée de la situation plus large au Moyen-Orient. Il est donc crucial que nous trouvions des solutions à la question israélo-palestinienne, comme à celles concernant la Syrie, le Yémen, la Libye et d'autres », a-t-il déclaré.
 
Tijjani Muhammad-Bande a indiqué qu’il organiserait le 24 janvier un événement pour célébrer la seconde Journée internationale de l’éducation. Cet événement « se concentrera sur la transformation du système éducatif par le biais de partenariats et fournira aux parties prenantes un moyen d’échanger et de partager les meilleures pratiques », a-t-il dit.
 
S’agissant de la faim dans le monde, le Président de l’Assemblée générale a précisé qu’il organiserait en février un événement ayant pour thème la coopération Sud-Sud et triangulaire pour transformer l'agriculture. « Nous pouvons mettre un terme à la faim et contribuer à éliminer la pauvreté si nous approfondissons la coopération dans la modernisation du secteur agricole », a-t-il souligné.
 
Conférence sur les océans
 
Le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies a rappelé qu’une Conférence sur les océans aurait lieu du 2 au 6 juin 2020 à Lisbonne, au Portugal.
 
Quant au Sommet sur la biodiversité, M. Muhammad-Bande a estimé nécessaire de tirer parti de l'élan politique généré par l'Accord de Paris en 2015 et le Sommet Action Climat en septembre dernier, pour accélérer les actions visant à sauver la planète du péril que l'inaction peut déclencher. « Cela est particulièrement vrai, étant donné notre déception de ne pas être parvenu à un consensus sur des questions importantes lors de la COP25 à Madrid », a-t-il dit.
 
Il a indiqué qu’il convoquerait également le 9 juin un Dialogue de haut niveau sur la désertification en collaboration avec le Secrétariat de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification.
 
Tijjani Muhammad-Bande a ajouté qu’il travaillait actuellement avec le Président du Conseil économique et sociale des Nations Unies (ECOSOC) sur une initiative sur l'intégrité financière. Il espère ainsi fournir aux États membres une base pour agir afin de combler plus efficacement les lacunes financières actuelles dues aux flux financiers illicites, à la corruption, au blanchiment de capitaux et à l'évasion fiscale.
 
Concernant le thème de l’inclusion, il a exhorté toutes les délégations à participer à la célébration du 25e anniversaire de la 4e Conférence mondiale sur les femmes ; du 20e anniversaire de la résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité ; et du 10e anniversaire d'ONU Femmes.
 
L’Assemblée générale va aussi organiser une séance plénière de haut niveau pour les jeunes le 31 mars 2020, en collaboration avec le Président de l'ECOSOC. « Il ne fait aucun doute que nous devons élaborer une stratégie pour s'attaquer au problème immédiat auquel sont confrontés nos jeunes, comme le manque d'éducation de qualité, le chômage et le sous-emploi », a-t-il dit.
 
Enfin, s’agissant du 75e anniversaire de l’ONU, il a estimé que cet anniversaire donnait l’occasion aux Etats membres « d’évaluer les 74 années d’existence des Nations Unies et de décider de la direction à prendre au cours des prochaines années ».
 
« Si l’ONU a malheureusement échoué dans certains cas, il ne fait aucun doute que, dans l’ensemble, elle a été une force pour le bien », a déclaré le Président de l’Assemblée générale.
 
L’ONU a notamment réussi à garantir « qu'aucune guerre à l'échelle de celle qui a conduit à sa création ne se soit produite », a-t-il ajouté. « Elle a donné l'impulsion nécessaire à la décolonisation. Elle a soutenu la lutte pour mettre fin à l'apartheid. Elle a donné un solide leadership à toutes les conventions en faveur des droits de l'homme. Elle a été la principale plateforme de partenariats pour le développement et le règlement des différends ». (News.un.org)
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