«La situation est terrible, on ne sait pas quoi faire contre ce virus»: un interne de l'hôpital de Mulhouse (Haut-Rhin), l'un des foyers majeurs du coronavirus en France, a lancé jeudi un cri d'alarme face à une situation sanitaire «dramatique».
«On est surpris par cette épidémie, on ne pensait pas que ça serait grave à ce point», explique à l'AFP, sous couvert d'anonymat, cet interne de 27 ans à l'hôpital Emile-Muller, dont les urgences et les services de réanimation sont saturés par l'afflux de patients infectés par le Covid-19.
«Situation terrible»
En ce moment, «on est en train de remplir les hôpitaux du Grand Est» et «la situation sera similaire à un moment dans toute la France», prévient le jeune homme. Actuellement affecté «dans un autre service» de l'établissement mulhousien, il a récemment travaillé aux urgences, avant que les évacuations de patients, civiles mardi et militaires mercredi, ne desserrent brièvement l'étau autour de l'établissement alsacien.
«La situation que j'ai rencontrée lors de ma dernière garde était terrible: des patients qui ne cessaient d'arriver», qui étaient «sous 15 litres d'oxygène, le maximum, au-delà, c'est l'intubation» en service de réanimation où, «malheureusement, il n'y avait pas de places». «On était obligés de les mettre dans des services en espérant qu'ils puissent tenir jusqu'au lendemain...», se souvient-il.
«On nous a décrit une pseudo-grippe, que les personnes jeunes en bonne santé s'en sortaient très bien» mais en réalité, «à partir de 30 ans, ça devient incertain (...) On a une patiente de 39 ans qui a été intubée», relate-t-il encore.
«On ne sait plus quoi faire»
«Nous manquons terriblement de lits de réanimation», de respirateurs artificiels ou de matériel pour intuber, se lamente le jeune homme qui dit attendre «beaucoup» de l'hôpital militaire, dont le déploiement a débuté jeudi près d'Émile-Muller. «On ne sait pas quoi faire contre ce virus, on est complètement démunis», s'alarme encore le jeune interne. Les médecins ne peuvent que s'attaquer aux symptômes et non à la maladie elle-même, «en espérant que le corps se défende seul».
Leur arme? «Des cocktails» à base «d'antiviraux et d'antirétroviraux» qui servent à lutter contre le Sida ou le virus Ebola, et des antibiotiques, pour combattre les bactéries qui peuvent être présentes chez les patients.
Face à l'afflux et au manque de places, y a-t-il un tri des patients? «Les plus de 75 ans» ne sont plus forcément intubés. Un choix qui, selon lui, «commence à être fait de plus en plus». (ats/nxp)
«On est surpris par cette épidémie, on ne pensait pas que ça serait grave à ce point», explique à l'AFP, sous couvert d'anonymat, cet interne de 27 ans à l'hôpital Emile-Muller, dont les urgences et les services de réanimation sont saturés par l'afflux de patients infectés par le Covid-19.
«Situation terrible»
En ce moment, «on est en train de remplir les hôpitaux du Grand Est» et «la situation sera similaire à un moment dans toute la France», prévient le jeune homme. Actuellement affecté «dans un autre service» de l'établissement mulhousien, il a récemment travaillé aux urgences, avant que les évacuations de patients, civiles mardi et militaires mercredi, ne desserrent brièvement l'étau autour de l'établissement alsacien.
«La situation que j'ai rencontrée lors de ma dernière garde était terrible: des patients qui ne cessaient d'arriver», qui étaient «sous 15 litres d'oxygène, le maximum, au-delà, c'est l'intubation» en service de réanimation où, «malheureusement, il n'y avait pas de places». «On était obligés de les mettre dans des services en espérant qu'ils puissent tenir jusqu'au lendemain...», se souvient-il.
«On nous a décrit une pseudo-grippe, que les personnes jeunes en bonne santé s'en sortaient très bien» mais en réalité, «à partir de 30 ans, ça devient incertain (...) On a une patiente de 39 ans qui a été intubée», relate-t-il encore.
«On ne sait plus quoi faire»
«Nous manquons terriblement de lits de réanimation», de respirateurs artificiels ou de matériel pour intuber, se lamente le jeune homme qui dit attendre «beaucoup» de l'hôpital militaire, dont le déploiement a débuté jeudi près d'Émile-Muller. «On ne sait pas quoi faire contre ce virus, on est complètement démunis», s'alarme encore le jeune interne. Les médecins ne peuvent que s'attaquer aux symptômes et non à la maladie elle-même, «en espérant que le corps se défende seul».
Leur arme? «Des cocktails» à base «d'antiviraux et d'antirétroviraux» qui servent à lutter contre le Sida ou le virus Ebola, et des antibiotiques, pour combattre les bactéries qui peuvent être présentes chez les patients.
Face à l'afflux et au manque de places, y a-t-il un tri des patients? «Les plus de 75 ans» ne sont plus forcément intubés. Un choix qui, selon lui, «commence à être fait de plus en plus». (ats/nxp)