La garde à vue du cinquième jeune homme interpellé vendredi en Meurthe-et-Moselle, dans le cadre d'une enquête visant à vérifier l'existence d'un éventuel projet d'attentat, a été levée dimanche soir sans poursuite à ce stade, a-t-on appris lundi de source judiciaire.
Quatre autres jeunes hommes, interpellés lors de cette même opération, avaient été relâchés samedi soir.
L'enquête, ouverte par le Parquet national antiterroriste (Pnat) pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, visait à "vérifier s'il y avait un projet terroriste, quel était son état d'aboutissement et la ou les cibles le cas échéant", avait indiqué samedi à l'AFP une source proche de l'enquête.
Les investigations devaient vérifier le degré de sérieux d'un éventuel projet, avait indiqué une autre source proche de l'enquête, refusant de confirmer ou d'infirmer si les mis en cause avaient fait des repérages sur un marché de Noël.
Une source proche du dossier a indiqué samedi à l'AFP que parmi ces cinq jeunes hommes, âgés de 20 à 23 ans, deux des suspects, deux étudiants, arrêtés pour l'un à Toul et l'autre à Vandoeuvre-lès-Nancy, ont été surveillés et suivis lors d'un déplacement sur le marché de Noël de Strasbourg début décembre.
L'étudiant interpellé à Vandoeuvre-lès-Nancy aurait commenté avec agressivité sur les réseaux sociaux une publication relative aux marchés de Noël.
Cette même source a confirmé que les domiciles des deux étudiants avaient été perquisitionnés le 9 décembre. Les enquêteurs y avaient trouvé une vidéo tournée sur le marché de Noël de Strasbourg, où ils avaient pu entendre: "Et là, on tire".
Le 11 décembre 2018, un attentat sur le marché de Noël de Strasbourg avait fait cinq morts et une dizaine de blessés. [AFP]