Orange dément préparer une "méga cession" de ses tours mobiles

Vendredi 24 Mai 2019

PARIS (Reuters) - Orange a démenti jeudi avoir engagé un processus de vente de participations dans ses tours mobiles et son réseau de fibre en Europe après des informations publiées par TMT Finance.
 
Selon la publication spécialisée, le numéro un français des télécoms a mandaté la banque américaine JPMorgan en vue de l'accompagner pour une potentielle cession "monumentale" d'une partie de ses infrastructures réseaux.
 
La publication rapporte qu'à l'issue d'une revue de ses infrastructures engagée depuis plusieurs mois, l'opérateur historique envisage de céder une participation minoritaire dans ses tours mobiles.
 
Une opération similaire portant cette fois sur son réseau fibre pourrait intervenir dans un deuxième temps, ajoute TMT Finance, selon laquelle les réseaux fibres et les tours d'Orange sur le seul périmètre de la France vaudraient entre huit et 10 milliards d'euros.
 
"Aucun processus de ce type n'est engagé", a réfuté jeudi soir un porte-parole de l'opérateur français.
 
Face à l'appétit des investisseurs pour les actifs d'infrastructures télécoms, Orange, comme ses concurrents, se pose toutefois la question de la monétisation et de l'optimisation de l'utilisation de ses infrastructures.
 
En France, où les quatre acteurs du marché doivent résoudre la délicate équation de prix bas et de besoins d'investissement élevés, Iliad est le dernier opérateur en date à avoir annoncé la cession de l'essentiel de ses tours en France et en Italie à l'espagnol Cellnex.
 
Bouygues Telecom (Bouygues) et SFR (Altice avaient précédemment engagé des opérations similaires.
 
Devant les actionnaires du groupe réunis mardi pour l'assemblée générale d'Orange, le PDG Stéphane Richard a fixé parmi les priorités du groupe de réfléchir à la monétisation des réseaux.
"L'appétit actuel des fonds d'infrastructure révèle bien la valeur intrinsèque des réseaux télécoms. Je suis convaincu que nos dizaines de milliers de tours, que nos millions de kilomètres de fibre optique sont notre meilleur assurance-vie dans le monde numérique de demain", a expliqué le dirigeant.
 
Il a souligné la nécessité pour l'opérateur, qui a conclu récemment un accord de partage de réseau avec son concurrent Vodafone en Espagne, de se poser la question de "la maximisation de la valeur" de ses infrastructures.
Nombre de lectures : 167 fois