L’attentat meurtrier contre un restaurant-café de Ouagadougou en ce début de semaine ne sera pas, malheureusement, le dernier de la série macabre que des terroristes de «foi» particulièrement répugnante et leurs commanditaires ont décidé de commettre au Burkina et dans la sous-région d’Afrique de l’Ouest. Il est le chaînon d’un mécanisme de déstabilisation planifié de nos tous horizons intimes : social, économique, culturel, politique…
Il ne vise pas seulement à tuer à l’aveuglette dans un tas d’hommes et de femmes où à précariser un secteur marchand en proie à des réalités économiques difficiles. A Ouagadougou, Bamako, Niamey, Abidjan, Dakar, Lomé ou ailleurs, ce terrorisme cherche (ra) à ensevelir sous des draps noirs tout ce que les populations ouest-africaines en l’occurrence peuvent avoir en commun a minima : convivialité, cohabitation, fraternité, solidarité… au-delà de leurs appartenances religieuses.
C’est sous cet angle là que ce terrorisme faussement assimilé à dessein par certains au «djihadisme» d’essence coranique et prophétique constitue un danger majeur contre nos pays. C‘est pour cela qu’il est également transfrontalier dans une région où la fragilité des Etats post coloniaux est une porte ouverte à toutes les aventures démoniaques et sans issue.
Ce nouveau carnage au cœur de la capitale burkinabè est un drame malvenu. Il vient nous rappeler en effet que nos conditions d’existence vont être de plus en plus dures. Car, face à la misère ambiante issue des politiques de paupérisation des populations, les pouvoirs publics vont tenter – s’ils ne l’ont déjà entamé – de mettre en œuvre de nouveaux systèmes d’allocations des ressources publiques à ce mantra émergent appelé «lutte anti-terroriste».
Les pressions exercées par le Président Emmanuel Macron sur les chefs d’Etats membres du G5 Sahel (Tchad, Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger) étaient déjà une orientation stratégique contraignante pour renforcer leurs «cotisations financières» et prouver leur engagement dans cette entreprise.
Et c’est l’autre fardeau du terrorisme : plus d’argent public est «investi» dans le secteur au détriment des missions fondamentales, humanistes et populaires qui font battre le cœur des pouvoirs publics de la sous-région : la santé, l’agriculture, l’éducation, les infrastructures, etc.
Comment, dans ces conditions d’hostilité dans leur propre environnement, devant les exigences sécuritaires et financières qui leur sont imposées, les pays de la sous-région peuvent-ils raisonnablement prétendre au développement et à la prospérité ? Ne sont-ils pas finalement piégés dans ce cul-de-sac sans fond ni fin qui, peut-être, ne serait qu’un puissant appel à se prendre en charge eux-mêmes ?
Momar Dieng
Il ne vise pas seulement à tuer à l’aveuglette dans un tas d’hommes et de femmes où à précariser un secteur marchand en proie à des réalités économiques difficiles. A Ouagadougou, Bamako, Niamey, Abidjan, Dakar, Lomé ou ailleurs, ce terrorisme cherche (ra) à ensevelir sous des draps noirs tout ce que les populations ouest-africaines en l’occurrence peuvent avoir en commun a minima : convivialité, cohabitation, fraternité, solidarité… au-delà de leurs appartenances religieuses.
C’est sous cet angle là que ce terrorisme faussement assimilé à dessein par certains au «djihadisme» d’essence coranique et prophétique constitue un danger majeur contre nos pays. C‘est pour cela qu’il est également transfrontalier dans une région où la fragilité des Etats post coloniaux est une porte ouverte à toutes les aventures démoniaques et sans issue.
Ce nouveau carnage au cœur de la capitale burkinabè est un drame malvenu. Il vient nous rappeler en effet que nos conditions d’existence vont être de plus en plus dures. Car, face à la misère ambiante issue des politiques de paupérisation des populations, les pouvoirs publics vont tenter – s’ils ne l’ont déjà entamé – de mettre en œuvre de nouveaux systèmes d’allocations des ressources publiques à ce mantra émergent appelé «lutte anti-terroriste».
Les pressions exercées par le Président Emmanuel Macron sur les chefs d’Etats membres du G5 Sahel (Tchad, Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger) étaient déjà une orientation stratégique contraignante pour renforcer leurs «cotisations financières» et prouver leur engagement dans cette entreprise.
Et c’est l’autre fardeau du terrorisme : plus d’argent public est «investi» dans le secteur au détriment des missions fondamentales, humanistes et populaires qui font battre le cœur des pouvoirs publics de la sous-région : la santé, l’agriculture, l’éducation, les infrastructures, etc.
Comment, dans ces conditions d’hostilité dans leur propre environnement, devant les exigences sécuritaires et financières qui leur sont imposées, les pays de la sous-région peuvent-ils raisonnablement prétendre au développement et à la prospérité ? Ne sont-ils pas finalement piégés dans ce cul-de-sac sans fond ni fin qui, peut-être, ne serait qu’un puissant appel à se prendre en charge eux-mêmes ?
Momar Dieng