A quatre jours du lancement des Assises de la justice prévu le mardi 28 mai, le garde des Sceaux écarte toute forme de filtre et affirme qu’il n’y aura aucun sujet tabou car telle est « la volonté du Président de la République ». Selon Ousmane Diagne qui s’est entretenu avec l’Agence de presse sénégalaise (APS), « si tous les segments de la population sont conviés (ainsi que) toutes les institutions, il va de soi que le but poursuivi est de faire en sorte qu’on parle de tout avec un grand T ».
Selon le ministre de la Justice, le souhait du chef de l’Etat est que cet événement soit « l’objet d’un débat le plus ouvert (possible) » et qu’il fasse l’objet d’une réelle appropriation par les citoyens, les professionnels de la justice et toutes les organisations qui s’intéressent á cette problématique essentielle à l’équilibre du pays et de ses institutions.
A cet égard, l’ancien procureur de la République a souligné que l’objectif ultime est de parvenir à « améliorer » le service public d’une justice qui doit être rendue « au nom du peuple sénégalais ». C’est la voie pour réconcilier cette justice avec les populations au sortir des événements sanglants de ces quatre dernières années qui ont vu plusieurs dizaines de Sénégalais tués par la police, la gendarmerie et par des ‘’forces occultes’’.
Le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Diakhar lancera mardi, au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio, la cérémonie d’ouverture de la quatrième édition du Dialogue national, axée sur le thème : “La réforme et la modernisation de la justice”.
Jeudi 23 mai, la présidence de la République mis en ligne la plateforme Jubbanti (www.Jubbanti.sec.gouv.sn, redresser, en wolof) qui recueille les préoccupations des citoyens par rapport aux Assises de la justice.