Ousmane Sonko pris en charge dans une salle du tribunal de Dakar, le 16 mars 2023
De quoi souffre Ousmane Sonko ? Le leader de l’opposition sénégalaise est depuis jeudi soir en « soins intensifs » dans les locaux de Suma Assistance, un établissement médical privé situé non loin de son domicile de la Cité Keur Gorgui. Le mystère demeure sur le produit inhalé qui serait la cause de son « état de santé préoccupant » et dont un échantillon serait en état d’analyse dans un laboratoire, indique une source proche de son parti. De quel produit s’agirait-il ? Quel est son degré de nocivité ? Se pourrait-il qu’il ne s’agisse que des conséquences naturelles de l’inhalation de gaz lacrymogène ? Des personnes « infiltrées » auraient-elles cherché à nuire à sa santé physique en lui faisant inhaler un gaz particulier ?
Selon le Dr Cheikh Tidiane Dièye, un des derniers responsables de la coalition Yewwi Askan Wi à l’avoir vu cet après-midi, Ousmane Sonko « se repose. (…) Les médecins font ce qu’il faut. Laissons-le se reposer. C’est ce qu’il est en train de faire », lit-on sur sa page Facebook.
« Je suis venu le voir (…) mais nous rassurons et rendons grâce à Dieu. Prions pour qu’ils recouvrent tous leur santé. C’est cela le plus important », a-t-il ajouté. Des propos qui laissent penser que l’état de santé du chef du Pastef est en état d’amélioration.
Rentré chez lui après les événements liés à son procès, Ousmane Sonko avait alerté sur son état de santé. « Depuis que les FDS (Forces de défense et de sécurité, ndlr) m’ont déposé chez moi, je suis sujet à de terribles vertiges, je souffre de douleurs au bas-ventre et j’éprouve des difficultés respiratoires », écrivait-il sur ses plateformes de communication.
Au moment ou il informait de son état de santé, Ousmane Sonko était encore sous le coup d’un « emprisonnement à domicile » depuis mercredi. Des policiers et leurs véhicules empêchaient tout accès à son domicile et à un périmètre plus large aux alentours. Des appels alarmistes commençaient alors à se multiplier sur les réseaux sociaux pour organiser son évacuation vers une structure sanitaire capable de le prendre en charge.
C’est dans la foulée de ces inquiétudes que les autorités ont levé le blocus du domicile d’Ousmane Sonko. Craignaient-elles de devoir faire face à un nouveau front de révolte nocturne des militants de Pastef après une journée compliquée pour les forces de défense et de sécurité dans plusieurs zones de la capitale ? (IMPACT.SN)