Sous le coup d’une interdiction de sortie du territoire national depuis février 2021, le président du parti Pastef-Les patriotes, a annoncé aujourd’hui avoir fait escale en Gambie sur la route de son fief politique de Ziguinchor dont il est le maire. Sur sa page Facebook, Ousmane Sonko se dévoile en jogging, accroupi près d’un panneau indicatif du Pont Sénégambie.
« Je rappelle que la mesure de mise sous contrôle judiciaire a juridiquement pris fin avec la fin de l’instruction », écrit-il en référence à l’affaire Sweet Beauty pour laquelle il est attrait devant la chambre criminelle le 16 mai prochain suite aux accusations de viol d’une masseuse. Une décision prise par le juge Oumar Maham Diallo après plusieurs mois d’instruction mais considérée par Ousmane Sonko comme la concrétisation d’un « complot politique » organisé par le pouvoir pour l’éliminer de l’élection présidentielle de février 2024.
Aujourd’hui, le chef du Pastef souligne que « c’est en toute illégalité que monsieur Oumar Maham DIALLO, juge du 1er cabinet d’instruction, refuse de me restituer mes documents de voyage).
Cette incursion d’Ousmane Sonko en territoire gambien intervient 24 heures après sa décision de lancer une « désobéissance civique » contre les décisions judiciaires qu’il juge politiquement motivées et destinées à nuire à ses ambitions politiques.
« Face à une portion de la justice inique et aux ordres politiciens, la désobéissance est un moyen et la résistance un droit. » (IMPACT.SN)