Ceux qui ont vécu la très mauvaise expérience de passer une nuit blanche, dans leur chambre, sur leur lit, conseilleraient à leurs amis auxquels ils souhaitent du plaisir, d’éviter d’avoir à la vivre. Malheureusement le Président Macky SALL est soupçonnable d’être en train de vivre ce calvaire.
A-t-il le choix entre le vivre et ne pas le vivre ? De quoi s’agit-il d’abord et qu’est-ce qui le traumatiserait à ce point, qui le pousse à ne plus pouvoir dormir calmement ?
D’aucuns soutiennent que si toutes hésitations cessantes, il dit aux Sénégalais « je serai candidat ou je ne serai pas candidat aux élections présidentielles de 2024 », advienne que pourra, il se débarrasserait de ses nuits blanches. Mais prendre une telle décision ne serait pas chose aisée pour lui. Ce qui ne serait pas le cas, n’eût été son adresse largement diffusée par voix de presse dans et hors de nos frontières. Sans ambages, il avait déclaré que son mandat actuel, le deuxième, allait être le tout dernier. Tous ceux qui l’avaient entendu avaient noté qu’il s’était exprimé clairement, sans prévoir une éventualité d’avoir à motiver un « wax waxeet ». Mais est-ce que celui qui a inventé cette expression s’était une seule fois soucié de le motiver ?
S’il s’en était tenu à cela, sans prononcer certaines petites phrases du genre « ni oui ni non » comme réponse à un journaliste qui lui demandait sa position relativement au fameux « troisième mandat », sans procéder à la nomination de certains officiers à certains postes par la suite, personne ne serait là, aujourd’hui à ergoter sur ses intentions réelles. Généralement s’il y a des interprétations surtout divergentes, c’est parce que des sujets à interprétations sont sur la table.
Parmi les observateurs dotés de conscience prospective sur l’avenir de notre pays, il y en a qui estiment que si jamais le Président SALL se met à manœuvrer pour réussir à imposer sa candidature pour un troisième mandat, ce serait une catastrophe inévitable qui guetterait notre pays ; catastrophe car il n’est un secret pour personne que certains de ses proches qui assimilent leur non proximité avec le régent du pouvoir à une mort, ne le laisseraient pas se soumettre au verdict des urnes. Ces va-t-en guerre n’excluraient même pas une situation qui ferait ressembler le Sénégal à certains pays d’Afrique dont le sort, depuis leur indépendance, est tout sauf enviable.
Ceux-ci justifient leur conviction par le fait que malgré la volonté exprimée par l’intéressé dans des termes qui ne permettent aucun doute arrive, par des tours de passe-passe à faire déclarer sa candidature recevable, le même genre de moyens lui permettrait de se faire déclarer élu par la suite.
Encore advienne que pourra.
Il y en a d’autres qui, à l’aide d’interprétations fallacieuses de la constitution par des spécialistes du droit constitutionnel, qui ne manquent pas chez nous, sont actuellement à l’œuvre, disant à Macky SALL « vas-y, ne crains rien, ni aucune autorité quelle qu’elle soit » ; ces va-t-en guerre argumentant leur position par le fait supposé que s’il arrive à se faire reconduire pour un troisième mandat tout le monde se mettra à plat ventre, « au garde à vous ». Avec la distribution de grosses sommes d’argent et les nominations à des postes juteux, tout est possible avec des hommes et femmes sans principe de dignité dans leur vie, qui monnaient leur position politique et leur soutien aux plus offrants.
D’autres encore, qui doutent que quelle que soit la proclamation officielle et judiciaire, qui les maintiendraient au trône pour un troisième mandat, il y aurait une très forte probabilité que ce mandat ne se déroulera pas comme sur des roulettes, puisque diriger un peuple convaincu que si les lois et la constitution étaient rigoureusement respectées par tous, pouvoir et opposition, ce serait d’autres qui tiendraient les pagaies de la pirogue Sénégal, le lion y veillant jalousement.
Encore d’autres, les négationnistes pour lesquels il ne sert à rien de se chamailler sur pour ou contre un troisième mandat. Macky SALL actuellement à la tête de l’équipe qui gouverne, est sans doute en train de commettre tous les mêmes torts qu’il reprochait à Abdoulaye WADE qu’il a remplacé ; celui-ci avait la même attitude vis-à-vis de son prédécesseur Abdou DIOUF. Qui de ces deux derniers était meilleur que l’autre ?
En réalité, à peu de choses près, l’un était à l’autre ce que « 6 » est à « 9 ». Il est plus facile à celui qui aspire au pouvoir de trouver des poux sur la tête de celui qui s’y trouve, mais dans quel intérêt ? Celui-ci disposant de tout ce qu’il lui faut pour faire croire que ses opposants sont de mauvaise langue, que s’il leur offrait des sucettes, leur appréciation de sa politique serait tout autre.
Il peut donc continuer à en faire à sa tête, si son opposition ne s’appuie que sur des principes de la démocratie qu’elle ne peut pas mettre en branle face à un pouvoir qui ne s’interdit aucun abus. Cette situation montre malheureusement que « les mains propres » seules ne peuvent pas l’emporter sur des mains sales, mais armées, en l’absence de démocratie réelle.
Mais que proposent donc les négationnistes pour arriver à renverser la vapeur ? S’ils n’ont pas de recette pour ce faire, l’opposition, la vraie leur propose de continuer à s’armer de courage, de détermination sans faille, d’idées novatrices en matière de combat politique dans la démocratie réelle pour le pouvoir.
A ceux qui s’y scotchent et se comportent comme s’ils étaient nés avec, il convient de leur rappeler ceux qui, une fois à table sont incapables de conjuguer le verbe être rassasié. Ils continuent à bouffer jusqu’à une limite infranchissable. C’est en ce moment qu’ils prennent conscience que dans la vie aucun plaisir n’est éternel et qu’il ne faut s’y accrocher au point d’en devenir esclave, jusqu’à se la faire arracher d’une manière ou d’une autre.
N’en finissons pas avec ce papier sans revenir à son Excellence le Président Macky SALL. S’il nous permet de lui adresser des conseils pleins de sagesse, nous lui rappelons que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute.
Qu’il n’écoute pas ceux qui lui disent que sans lui le Sénégal risque la dérive, qui lui énumèrent certaines réalisations à son actif et d’autres grands travaux en cours.
Un proverbe sérère dit que celui qui cultive au bord d’une route passante, ne le fait peut-être pas pour se faire apprécier mais il remercie les passants qui apprécient son ardeur au travail.
Mais que le Président SALL n’ait pas passé son temps à la tête de l’Etat à inaugurer les chrysanthèmes, n’est pas une raison pour qu’il se braque contre les observateurs qui estiment qu’il ne faut pas résister à l’obligation de procéder à la passation du témoin dans une ambiance paisible, ce qui n’est possible que s’il s’en tient à la conformité du processus à suivre à la loi qui mènerait à la passation du témoin entre lui et ceux qui y prétendent légalement.
09/01/2023
Me Wagane FAYE
A-t-il le choix entre le vivre et ne pas le vivre ? De quoi s’agit-il d’abord et qu’est-ce qui le traumatiserait à ce point, qui le pousse à ne plus pouvoir dormir calmement ?
D’aucuns soutiennent que si toutes hésitations cessantes, il dit aux Sénégalais « je serai candidat ou je ne serai pas candidat aux élections présidentielles de 2024 », advienne que pourra, il se débarrasserait de ses nuits blanches. Mais prendre une telle décision ne serait pas chose aisée pour lui. Ce qui ne serait pas le cas, n’eût été son adresse largement diffusée par voix de presse dans et hors de nos frontières. Sans ambages, il avait déclaré que son mandat actuel, le deuxième, allait être le tout dernier. Tous ceux qui l’avaient entendu avaient noté qu’il s’était exprimé clairement, sans prévoir une éventualité d’avoir à motiver un « wax waxeet ». Mais est-ce que celui qui a inventé cette expression s’était une seule fois soucié de le motiver ?
S’il s’en était tenu à cela, sans prononcer certaines petites phrases du genre « ni oui ni non » comme réponse à un journaliste qui lui demandait sa position relativement au fameux « troisième mandat », sans procéder à la nomination de certains officiers à certains postes par la suite, personne ne serait là, aujourd’hui à ergoter sur ses intentions réelles. Généralement s’il y a des interprétations surtout divergentes, c’est parce que des sujets à interprétations sont sur la table.
Parmi les observateurs dotés de conscience prospective sur l’avenir de notre pays, il y en a qui estiment que si jamais le Président SALL se met à manœuvrer pour réussir à imposer sa candidature pour un troisième mandat, ce serait une catastrophe inévitable qui guetterait notre pays ; catastrophe car il n’est un secret pour personne que certains de ses proches qui assimilent leur non proximité avec le régent du pouvoir à une mort, ne le laisseraient pas se soumettre au verdict des urnes. Ces va-t-en guerre n’excluraient même pas une situation qui ferait ressembler le Sénégal à certains pays d’Afrique dont le sort, depuis leur indépendance, est tout sauf enviable.
Ceux-ci justifient leur conviction par le fait que malgré la volonté exprimée par l’intéressé dans des termes qui ne permettent aucun doute arrive, par des tours de passe-passe à faire déclarer sa candidature recevable, le même genre de moyens lui permettrait de se faire déclarer élu par la suite.
Encore advienne que pourra.
Il y en a d’autres qui, à l’aide d’interprétations fallacieuses de la constitution par des spécialistes du droit constitutionnel, qui ne manquent pas chez nous, sont actuellement à l’œuvre, disant à Macky SALL « vas-y, ne crains rien, ni aucune autorité quelle qu’elle soit » ; ces va-t-en guerre argumentant leur position par le fait supposé que s’il arrive à se faire reconduire pour un troisième mandat tout le monde se mettra à plat ventre, « au garde à vous ». Avec la distribution de grosses sommes d’argent et les nominations à des postes juteux, tout est possible avec des hommes et femmes sans principe de dignité dans leur vie, qui monnaient leur position politique et leur soutien aux plus offrants.
D’autres encore, qui doutent que quelle que soit la proclamation officielle et judiciaire, qui les maintiendraient au trône pour un troisième mandat, il y aurait une très forte probabilité que ce mandat ne se déroulera pas comme sur des roulettes, puisque diriger un peuple convaincu que si les lois et la constitution étaient rigoureusement respectées par tous, pouvoir et opposition, ce serait d’autres qui tiendraient les pagaies de la pirogue Sénégal, le lion y veillant jalousement.
Encore d’autres, les négationnistes pour lesquels il ne sert à rien de se chamailler sur pour ou contre un troisième mandat. Macky SALL actuellement à la tête de l’équipe qui gouverne, est sans doute en train de commettre tous les mêmes torts qu’il reprochait à Abdoulaye WADE qu’il a remplacé ; celui-ci avait la même attitude vis-à-vis de son prédécesseur Abdou DIOUF. Qui de ces deux derniers était meilleur que l’autre ?
En réalité, à peu de choses près, l’un était à l’autre ce que « 6 » est à « 9 ». Il est plus facile à celui qui aspire au pouvoir de trouver des poux sur la tête de celui qui s’y trouve, mais dans quel intérêt ? Celui-ci disposant de tout ce qu’il lui faut pour faire croire que ses opposants sont de mauvaise langue, que s’il leur offrait des sucettes, leur appréciation de sa politique serait tout autre.
Il peut donc continuer à en faire à sa tête, si son opposition ne s’appuie que sur des principes de la démocratie qu’elle ne peut pas mettre en branle face à un pouvoir qui ne s’interdit aucun abus. Cette situation montre malheureusement que « les mains propres » seules ne peuvent pas l’emporter sur des mains sales, mais armées, en l’absence de démocratie réelle.
Mais que proposent donc les négationnistes pour arriver à renverser la vapeur ? S’ils n’ont pas de recette pour ce faire, l’opposition, la vraie leur propose de continuer à s’armer de courage, de détermination sans faille, d’idées novatrices en matière de combat politique dans la démocratie réelle pour le pouvoir.
A ceux qui s’y scotchent et se comportent comme s’ils étaient nés avec, il convient de leur rappeler ceux qui, une fois à table sont incapables de conjuguer le verbe être rassasié. Ils continuent à bouffer jusqu’à une limite infranchissable. C’est en ce moment qu’ils prennent conscience que dans la vie aucun plaisir n’est éternel et qu’il ne faut s’y accrocher au point d’en devenir esclave, jusqu’à se la faire arracher d’une manière ou d’une autre.
N’en finissons pas avec ce papier sans revenir à son Excellence le Président Macky SALL. S’il nous permet de lui adresser des conseils pleins de sagesse, nous lui rappelons que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute.
Qu’il n’écoute pas ceux qui lui disent que sans lui le Sénégal risque la dérive, qui lui énumèrent certaines réalisations à son actif et d’autres grands travaux en cours.
Un proverbe sérère dit que celui qui cultive au bord d’une route passante, ne le fait peut-être pas pour se faire apprécier mais il remercie les passants qui apprécient son ardeur au travail.
Mais que le Président SALL n’ait pas passé son temps à la tête de l’Etat à inaugurer les chrysanthèmes, n’est pas une raison pour qu’il se braque contre les observateurs qui estiment qu’il ne faut pas résister à l’obligation de procéder à la passation du témoin dans une ambiance paisible, ce qui n’est possible que s’il s’en tient à la conformité du processus à suivre à la loi qui mènerait à la passation du témoin entre lui et ceux qui y prétendent légalement.
09/01/2023
Me Wagane FAYE