Cheikh Tidiane Dièye
Se disant convaincue que Macky Sall imposerait le parrainage pour éliminer des adversaires politiques avec la bénédiction du Conseil constitutionnel, la plateforme Avenir Senegaal Bi Nu Begg avait publié, en octobre dernier, un communiqué dans lequel elle invitait l'opposition sénégalaise à se regrouper autour d'un nombre limité de pôles de candidatures pour l'élection présidentielle du 24 février 2019.
L'idée préconisée par la plateforme était de constituer ces pôles ou coalitions autour de candidats prometteurs, pouvant fédérer autour d'eux le maximum de forces politiques et sociales, pour aller à l'assaut de Macky Sall au premier tour, avant de se regrouper autour du candidat de l'opposition qui irait avec ce dernier dans un incontournable second tour pour le battre.
Pour donner un contenu concret à la proposition formulée en octobre 2018, la plateforme Avenir a décliné hier une démarche en 4 points dans l’optique de « sauver le Sénégal ».
Elle recommande dans un premier temps « de constituer quatre pôles politiques autour des candidats Madické Niang, El hadji Issa Sall, Idrissa Seck et Ousmane Sonko. Ce sur la base d'affinités politiques, idéologiques ou stratégiques, avec une ouverture aux acteurs politiques indépendants, aux mouvements citoyens et à la société civile ».
Dans un deuxième temps, Cheikh Tidiane Dièye & Cie recommandent de « discuter et adopter un programme commun de gouvernement inspiré des conclusions des Assises nationales, des recommandations de la Commission nationale pour la réforme des institutions (Cnri) ainsi que de toutes propositions pertinentes issues des programmes politiques des partis ».
En sus, la plateforme Avenir préconise de « signer publiquement et solennellement un pacte moral par lequel chaque candidat soutien, sans condition, le candidat de l'opposition qui irait au second tour ». Non sans indiquer que « la signature de ce pacte marquerait aussi l'engagement du candidat à appliquer le Programme commun comme base de son programme politique s'il est élu ou à soutenir le candidat de l'opposition au second tour s'il n'y va pas lui-même ».
Quatrièmement, la même source retient le principe de « mobiliser les forces politiques et sociales pour organiser les résistances et mutualiser les ressources humaines et techniques nécessaires à la surveillance et à la sécurisation du processus électoral, d'amont en aval du scrutin ».
Du reste, la plateforme Avenir se dit convaincue que le peuple sénégalais est plus que prêt pour mettre un terme à ce qu’elle assimile à « sept années de souffrance caractérisée par un recul démocratique sans précédent, le gaspillage sans retenue des ressources publiques et la soumission de pans entiers de l'administration républicaine aux intérêts de Benno Bokk Yaakar ».
Mohamed NDJIM