Le ministère palestinien des Affaires étrangères a déclaré lundi que le monde bougeait pour libérer 240 prisonniers israéliens et ignorait les deux millions de personnes "kidnappées par l’occupation" dans la bande de Gaza.
Dans un communiqué consulté par Anadolu, la diplomatie palestinienne a fait savoir que les responsables israéliens et d'autres parties se concentraient sur les 240 prisonniers israéliens détenus dans la bande de Gaza alors que "l'occupant détient 2 400 000 Palestiniens vivant dans l'enclave assiégée, les prend en otage, les torture, les tue et les force à fuir sous de brutaux bombardements criminels".
Et de souligner qu'Israël poursuit les habitants de Gaza avec des avions de combat et des armes interdites au niveau international alors qu'ils recherchent un endroit sûr, les privant de leurs droits les plus élémentaires et de leurs besoins les plus fondamentaux tels que l'électricité, l'eau, la nourriture, les médicaments, le carburant, les communications et autres.
"Malheureusement, lorsque certains pays parlent d'œuvrer à la libération des Israéliens, la question de la libération des 2,4 milliards de Palestiniens kidnappés par l'occupant, qui se venge d'eux et les traite comme des moins que des êtres humains, est ignorée", ajoute le communiqué.
Le ministère palestinien des Affaires étrangères a souligné que la communauté internationale est confrontée à un test final de ce qui reste de sa crédibilité quant au fait s'assumer ses responsabilités et sa capacité à forcer Israël à mettre fin à sa guerre dévastatrice dans la bande de Gaza et à protéger les civils.
Le 7 octobre, le mouvement de résistance islamique Hamas et d'autres factions palestiniennes ont lancé depuis Gaza l'opération « Déluge d'Al-Aqsa », en réponse aux « attaques incessantes des forces israéliennes et des colons contre le peuple palestinien, ses biens et ses lieux saints, en particulier la mosquée Al-Aqsa dans la partie occupée de Jérusalem-Est ».
De son côté, l'armée israélienne a lancé l'opération « Épées de fer » et continue de mener des raids intensifs sur de nombreuses zones de la bande de Gaza, où vivent plus de deux millions de Palestiniens qui souffrent de la détérioration de leurs conditions de vie en raison d'un blocus israélien imposé depuis 2006. [AA]