La Chine a envoyé vendredi de nouveaux navires et aéronefs de guerre près de Taïwan, « partie inséparable », selon elle, du reste de l’État chinois, après une rencontre - que Pékin refusait - entre la présidente taïwanaise et le président de la Chambre américaine des représentants.
Pour le deuxième jour consécutif, trois navires de guerre chinois ont sillonné les eaux entourant l’île autonome, a annoncé le ministère taïwanais de la Défense, ajoutant qu’un avion de combat et un hélicoptère anti-sous-marin avaient en outre traversé la zone d’identification de défense aérienne (Adiz) de Taïwan.
Taïwan avait déjà détecté jeudi trois navires de guerre et un hélicoptère anti-sous-marin chinois.
Et mercredi, quelques heures avant la rencontre en Californie entre Tsai Ing-wen, la présidente de Taïwan, et Kevin McCarthy, troisième personnage des autorités américaines, le porte-avions chinois Shandong avait traversé les eaux au sud-est de Taïwan en route vers le Pacifique occidental.
Mme Tsai est rentrée vendredi à Taïwan après une visite chez ses alliés d’Amérique latine, de moins en moins nombreux. « Nous montrons à la communauté internationale que Taïwan est plus uni que jamais face à la pression et aux menaces », a-t-elle déclaré à la presse.
« Nous ne céderons jamais à la répression et nous ne cesserons pas d’interagir avec le monde quels que soient les obstacles ».
Pékin a toujours menacé d’une riposte si l’entretien Tsai-McCarty avait lieu, au nom de son principe d’« une seule Chine » qui interdit, selon lui, d’entretenir des liens officiels avec Pékin et Taipei en même temps.
« Taïwan est une partie inséparable de la Chine », a répété vendredi le gouvernement communiste.
« La souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine ne seront jamais divisées », a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mao Ning, lors d’un point de presse régulier. « L’avenir de Taïwan réside dans la réunification avec la mère patrie ».
Avec les incursions de ces deux derniers jours autour de Taïwan, la riposte de Pékin à la rencontre Tsai-McCarty n’est à ce stade pas comparable avec les manœuvres militaires chinoises sans précédent d’août 2022, en réaction à la visite sur l’île de Nancy Pelosi, qui a précédé M. McCarthy au perchoir américain.
Des journalistes de l’AFP se trouvant sur l’île de Pingtan, avant-poste chinois le plus proche de Taïwan, ont vu un navire militaire et au moins deux hélicoptères militaires transiter par le détroit de Taïwan vendredi après-midi. Il n’était pas clair dans l’immédiat si ces mouvements représentaient une augmentation du nombre habituel de patrouilles chinoises dans la zone.
Armes américaines à Taïwan
Après avoir envisagé de se rendre aussi à Taïwan, le président républicain de la Chambre des représentants avait décidé de rencontrer Mme Tsai en Californie, en escale à son retour d’Amérique latine. Ce compromis visait à éviter d’attiser les tensions avec Pékin.
Avant de quitter Los Angeles jeudi, Mme Tsai a dit « espérer » que la Chine saurait « faire preuve de retenue et ne réagirait pas de manière excessive ».
Lors de leur rencontre, M. McCarthy a appelé à « continuer les ventes d’armes à Taïwan », « meilleur moyen » d’empêcher une invasion chinoise. « C’est une leçon essentielle que nous avons tirée de l’Ukraine, à savoir que l’idée de simples sanctions à l’avenir n’arrêtera personne », a-t-il insisté devant la presse.
Mme Tsai s’est contentée de reconnaître avoir « acheté des armes aux États-Unis », espérant que celles-ci soient « livrées à temps ».
Taïwan veut « empêcher les ingérences » chinoises dans ses eaux territoriales, a-t-elle ajouté lors d’une conférence de presse.
Son premier ministre Chen Chien-jen a déclaré vendredi que la Défense et la Sécurité nationale de Taïwan suivaient de près l’évolution de la situation et a demandé « au public de se rassurer ».
Pékin doit choisir la voie de la « diplomatie » et non celle des « pressions » sur Taïwan, avait exhorté jeudi Vedant Patel, porte-parole du département d’État américain.
Sanctions de Pékin
Vendredi, la Chine a imposé des sanctions à l’émissaire de Taipei aux États-Unis, Hsiao Bi-khim, lui interdisant d’entrer en Chine et l’accusant d’avoir « délibérément incité à la confrontation entre les deux rives du détroit ».
Taïwan a condamné ces sanctions, estimant que Pékin tentait de « restreindre encore plus la place internationale de notre pays ». « La coercition et la répression […] ne feront que renforcer la conviction de notre gouvernement à défendre la liberté et la démocratie », a déclaré le ministère taïwanais des Affaires étrangères dans un communiqué.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a également annoncé des sanctions à l’encontre de l’Institut Hudson, un groupe de réflexion conservateur basé à Washington, ainsi que de la bibliothèque présidentielle Ronald Reagan, où s’est tenu l’entretien Tsai-McCarthy, pour avoir « fourni une plateforme et facilité l’engagement de Tsai Ing-wen dans des activités de “séparatisme taïwanais” aux États-Unis ».
Il est désormais interdit aux deux organisations d’effectuer des transactions et de coopérer avec des entités chinoises, tandis que quatre personnes liées à ces organisations se voient interdites d’entrer en Chine ou d’y exercer des activités commerciales. (AFP)
Pour le deuxième jour consécutif, trois navires de guerre chinois ont sillonné les eaux entourant l’île autonome, a annoncé le ministère taïwanais de la Défense, ajoutant qu’un avion de combat et un hélicoptère anti-sous-marin avaient en outre traversé la zone d’identification de défense aérienne (Adiz) de Taïwan.
Taïwan avait déjà détecté jeudi trois navires de guerre et un hélicoptère anti-sous-marin chinois.
Et mercredi, quelques heures avant la rencontre en Californie entre Tsai Ing-wen, la présidente de Taïwan, et Kevin McCarthy, troisième personnage des autorités américaines, le porte-avions chinois Shandong avait traversé les eaux au sud-est de Taïwan en route vers le Pacifique occidental.
Mme Tsai est rentrée vendredi à Taïwan après une visite chez ses alliés d’Amérique latine, de moins en moins nombreux. « Nous montrons à la communauté internationale que Taïwan est plus uni que jamais face à la pression et aux menaces », a-t-elle déclaré à la presse.
« Nous ne céderons jamais à la répression et nous ne cesserons pas d’interagir avec le monde quels que soient les obstacles ».
Pékin a toujours menacé d’une riposte si l’entretien Tsai-McCarty avait lieu, au nom de son principe d’« une seule Chine » qui interdit, selon lui, d’entretenir des liens officiels avec Pékin et Taipei en même temps.
« Taïwan est une partie inséparable de la Chine », a répété vendredi le gouvernement communiste.
« La souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine ne seront jamais divisées », a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mao Ning, lors d’un point de presse régulier. « L’avenir de Taïwan réside dans la réunification avec la mère patrie ».
Avec les incursions de ces deux derniers jours autour de Taïwan, la riposte de Pékin à la rencontre Tsai-McCarty n’est à ce stade pas comparable avec les manœuvres militaires chinoises sans précédent d’août 2022, en réaction à la visite sur l’île de Nancy Pelosi, qui a précédé M. McCarthy au perchoir américain.
Des journalistes de l’AFP se trouvant sur l’île de Pingtan, avant-poste chinois le plus proche de Taïwan, ont vu un navire militaire et au moins deux hélicoptères militaires transiter par le détroit de Taïwan vendredi après-midi. Il n’était pas clair dans l’immédiat si ces mouvements représentaient une augmentation du nombre habituel de patrouilles chinoises dans la zone.
Armes américaines à Taïwan
Après avoir envisagé de se rendre aussi à Taïwan, le président républicain de la Chambre des représentants avait décidé de rencontrer Mme Tsai en Californie, en escale à son retour d’Amérique latine. Ce compromis visait à éviter d’attiser les tensions avec Pékin.
Avant de quitter Los Angeles jeudi, Mme Tsai a dit « espérer » que la Chine saurait « faire preuve de retenue et ne réagirait pas de manière excessive ».
Lors de leur rencontre, M. McCarthy a appelé à « continuer les ventes d’armes à Taïwan », « meilleur moyen » d’empêcher une invasion chinoise. « C’est une leçon essentielle que nous avons tirée de l’Ukraine, à savoir que l’idée de simples sanctions à l’avenir n’arrêtera personne », a-t-il insisté devant la presse.
Mme Tsai s’est contentée de reconnaître avoir « acheté des armes aux États-Unis », espérant que celles-ci soient « livrées à temps ».
Taïwan veut « empêcher les ingérences » chinoises dans ses eaux territoriales, a-t-elle ajouté lors d’une conférence de presse.
Son premier ministre Chen Chien-jen a déclaré vendredi que la Défense et la Sécurité nationale de Taïwan suivaient de près l’évolution de la situation et a demandé « au public de se rassurer ».
Pékin doit choisir la voie de la « diplomatie » et non celle des « pressions » sur Taïwan, avait exhorté jeudi Vedant Patel, porte-parole du département d’État américain.
Sanctions de Pékin
Vendredi, la Chine a imposé des sanctions à l’émissaire de Taipei aux États-Unis, Hsiao Bi-khim, lui interdisant d’entrer en Chine et l’accusant d’avoir « délibérément incité à la confrontation entre les deux rives du détroit ».
Taïwan a condamné ces sanctions, estimant que Pékin tentait de « restreindre encore plus la place internationale de notre pays ». « La coercition et la répression […] ne feront que renforcer la conviction de notre gouvernement à défendre la liberté et la démocratie », a déclaré le ministère taïwanais des Affaires étrangères dans un communiqué.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a également annoncé des sanctions à l’encontre de l’Institut Hudson, un groupe de réflexion conservateur basé à Washington, ainsi que de la bibliothèque présidentielle Ronald Reagan, où s’est tenu l’entretien Tsai-McCarthy, pour avoir « fourni une plateforme et facilité l’engagement de Tsai Ing-wen dans des activités de “séparatisme taïwanais” aux États-Unis ».
Il est désormais interdit aux deux organisations d’effectuer des transactions et de coopérer avec des entités chinoises, tandis que quatre personnes liées à ces organisations se voient interdites d’entrer en Chine ou d’y exercer des activités commerciales. (AFP)