Pétrole: les commentaires sur un accord de l'Opep font monter les prix

Mardi 24 Octobre 2017

Le pétrole coté à New York et à Londres a terminé en hausse mardi, les investisseurs applaudissant les commentaires du ministre saoudien de l'Energie appelant à une poursuite du rééquilibrage du marché pétrolier.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre, référence américaine du brut, a gagné 57 cents pour clôturer à 52,47 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

Sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a fini à 58,33 dollars, en hausse de 96 cents par rapport à la clôture de lundi.

Le ministre saoudien de l'Energie, Khaled al-Faleh, "a affirmé qu'il ferait +tout ce qu'il faudrait+ pour rééquilibrer le marché. Cette fois-ci, le marché y croit, l'Opep a gagné en crédibilité avec le respect de son accord de réduction", a analysé Phil Flynn, de Price Futures Group.

"Le ministre saoudien de l'Energie est sans doute le plus crédible de tous les ministres des pays producteurs de pétrole. Il a établi un lien de confiance fort avec les investisseurs car ses commentaires ont toujours été suivis d'effets", a ajouté Matt Smith de ClipperData.

Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et quelques pays partenaires dont la Russie se sont engagés fin 2016 à limiter leurs extractions afin de limiter l'offre de brut sur le marché mondial et ainsi tenter de redresser les prix.

Le cartel devrait discuter de l'avenir de son accord de limitation de production avec ses partenaires lors d'une réunion fin novembre à Vienne. Cet accord court actuellement jusque mars 2018.

- Incertitudes en Irak -

Les marchés attendaient par ailleurs les données hebdomadaires sur les réserves américaines arrêtées au 20 octobre.

Le Département américain de l'Energie (DoE) publiera ses chiffres en cours de séance mercredi.

Les analystes prévoient une baisse des réserves de brut de 3 millions de barils, une hausse de 1,5 million de barils des réserves d'essence et une baisse de 500.000 barils des réserves de produits distillés, selon un consensus compilé par l'agence Bloomberg.

Les investisseurs gardaient également toujours un oeil sur la situation au nord de l'Irak, les forces irakiennes s'étant déployées dans la région de Kirkouk revendiquée par les kurdes indépendantistes.

"Le marché est en train de se resserrer et les prix du pétrole sont plus facilement affectés par le risque géopolitique. Depuis le début de l'année, le marché souffre d'un déficit de l'offre d'environ 300.000 barils par jour", ce qui fait reculer les réserves mondiales, a analysé Morgan Stanley.

Après trois semaines en octobre, les exportations irakiennes de pétrole ont baissé de 110.000 barils par jour d'un mois sur l'autre, ont estimé les analystes de Commerzbank.

Ces perturbations pourraient avoir un effet positif pour l'accord de réduction de la production de pétrole de l'Opep et ses partenaires, jugent ces derniers: "Involontairement, l'Irak pourrait respecter l'accord de réduction en octobre pour la première fois cette année (...) contre un respect récemment inférieur à 50%". (AFP)
 
 
 
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