« Le marché de la construction de la cité ministérielle de Diamniadio, d’un coût de 56 milliards, a été confié à une certaine société « Envol Immobilier », dont nous n’avons entendu parler pour la première fois que lorsque M. Ousmane Sonko avait annoncé que ce marché colossal lui avait été attribué sans appel d’offres.
Pour la Plateforme « Avenir, Senegaal bi ñu bëgg », il est indiscutable que cette société n’est pas une référence dans le secteur des BTP et qu’elle ne peut se prévaloir d’aucun critère objectif pour gagner un tel marché dans les règles. Après avoir donné à l'entreprise « Bamba Ndiaye S.A. », spécialisée dans la vente de carreaux et de sanitaires, le marché de la réfection du Building administratif de l’avenue L.S. Senghor à Dakar pour 30 milliards de francs, à l'entreprise « Touba Matériaux », spécialisée dans la quincaillerie et la vente de ciment, la construction de l’Université Amadou Makhtar Mbow pour 65 milliards, voilà que le gouvernement de Macky Sall nous sort d’on ne sait où une entreprise novice pour lui confier un marché de BTP de 56 milliards, en ignorant totalement toutes les grosses entreprises du secteur, qui ont l’expérience et les références appropriées.
« Envol immobilier »
En effet, il est incontestable que la société « Envol Immobilier » est à la base, non pas une entreprise de BTP, mais une société de gestion immobilière créée il y a quelques mois, précisément en décembre 2015, par un ancien représentant de la Banque mondiale dans notre pays aujourd’hui à la retraite. Ce dernier a reconnu lui-même que la cité serait construite par une entreprise Chinoise, à l’exemple de « Bamba Ndiaye S.A. », qui travaille « en partenariat » avec une entreprise italienne et « Touba Matériaux », avec une entreprise turque.
Aussi, en se demandant pourquoi avoir mis, du reste, plus de 30 milliards de nos francs sur le building administratif s'il fallait ensuite en mettre 56 dans une cité ministérielle à Diamniadio, la Plateforme « Avenir, Senegaal bi ñu bëgg » élève une suspicion légitime sur ces marchés dont la configuration est propice aux rétro-commissions et autres dessous de table, d’autant que, pour ce qui concerne le marché de la cité ministérielle, nous sommes en présence d’un cas manifeste de conflit d’intérêts, de la part du fondateur de cette société.
« Marchés scandaleux »
A ces marchés scandaleux, il faut ajouter celui du TER, d’un montant de 568 milliards pour 57 kms, en rappelant l'accord qui avait été signé l'année dernière par le gouvernement avec l’entreprise « China Railway Construction Corporation », en vue de la construction du chemin de fer Dakar-Bamako pour des montants de 754 milliards, côté Sénégal et de près de 800 milliards, côté Mali. Le projet avait été « bouclé » et le gouvernement avait annoncé que les travaux commenceraient en 2016 pour une durée de 4 ans. Les citoyens n’en entendant plus parler, la Plateforme « Avenir, Senegaal bi ñu bëgg » est encline à se demander si un si bon projet aux retombées économiques évidentes, mais qui est cependant peu visible, n'avait pas été sacrifié sur l’autel de projets plus « tape-à-l’œil », tels que ceux du TER, de la cité ministérielle, de l’autoroute Ila Touba et autres.
Ce scandale est d'autant plus grand que le projet du train Dakar-Bamako a incontestablement un potentiel de transformation économique beaucoup plus important que le TER, car il ouvrirait le grand marché ouest- africain aux exportations sénégalaises, dont plus des 50% prennent cette destination, soulagé les routes sénégalaises, qui supportent les va-et-vient de plus 300 camions par jour et consolidé la place du Port de Dakar, aujourd'hui fortement concurrencé par celui d'Abidjan dans la gestion du fret malien.
La Plateforme « Avenir, Senegaal bi ñu bëgg » interpelle solennellement le Président de la République et son gouvernement pour qu’ils mettent un terme, sans délai, au gaspillage des ressources publiques et à l'endettement massif que l'on fait supporter au Sénégal pour des projets purement ostentatoires et qu'ils fassent prévaloir l’ordre des priorités indispensables au développement du pays, plutôt que les calculs matériels et politiciens.
La Plateforme appelle en outre le Chef de l'Etat à garantir la transparence et le respect des règles de passation des marchés publics, ainsi qu' une certaine rationalité dans le choix des options alternatives s’offrant aux différents projets du fameux PSE, comme dans leur programmation. »
Dakar, le 28 décembre 2016 - Le Secrétariat Politique
Pour la Plateforme « Avenir, Senegaal bi ñu bëgg », il est indiscutable que cette société n’est pas une référence dans le secteur des BTP et qu’elle ne peut se prévaloir d’aucun critère objectif pour gagner un tel marché dans les règles. Après avoir donné à l'entreprise « Bamba Ndiaye S.A. », spécialisée dans la vente de carreaux et de sanitaires, le marché de la réfection du Building administratif de l’avenue L.S. Senghor à Dakar pour 30 milliards de francs, à l'entreprise « Touba Matériaux », spécialisée dans la quincaillerie et la vente de ciment, la construction de l’Université Amadou Makhtar Mbow pour 65 milliards, voilà que le gouvernement de Macky Sall nous sort d’on ne sait où une entreprise novice pour lui confier un marché de BTP de 56 milliards, en ignorant totalement toutes les grosses entreprises du secteur, qui ont l’expérience et les références appropriées.
« Envol immobilier »
En effet, il est incontestable que la société « Envol Immobilier » est à la base, non pas une entreprise de BTP, mais une société de gestion immobilière créée il y a quelques mois, précisément en décembre 2015, par un ancien représentant de la Banque mondiale dans notre pays aujourd’hui à la retraite. Ce dernier a reconnu lui-même que la cité serait construite par une entreprise Chinoise, à l’exemple de « Bamba Ndiaye S.A. », qui travaille « en partenariat » avec une entreprise italienne et « Touba Matériaux », avec une entreprise turque.
Aussi, en se demandant pourquoi avoir mis, du reste, plus de 30 milliards de nos francs sur le building administratif s'il fallait ensuite en mettre 56 dans une cité ministérielle à Diamniadio, la Plateforme « Avenir, Senegaal bi ñu bëgg » élève une suspicion légitime sur ces marchés dont la configuration est propice aux rétro-commissions et autres dessous de table, d’autant que, pour ce qui concerne le marché de la cité ministérielle, nous sommes en présence d’un cas manifeste de conflit d’intérêts, de la part du fondateur de cette société.
« Marchés scandaleux »
A ces marchés scandaleux, il faut ajouter celui du TER, d’un montant de 568 milliards pour 57 kms, en rappelant l'accord qui avait été signé l'année dernière par le gouvernement avec l’entreprise « China Railway Construction Corporation », en vue de la construction du chemin de fer Dakar-Bamako pour des montants de 754 milliards, côté Sénégal et de près de 800 milliards, côté Mali. Le projet avait été « bouclé » et le gouvernement avait annoncé que les travaux commenceraient en 2016 pour une durée de 4 ans. Les citoyens n’en entendant plus parler, la Plateforme « Avenir, Senegaal bi ñu bëgg » est encline à se demander si un si bon projet aux retombées économiques évidentes, mais qui est cependant peu visible, n'avait pas été sacrifié sur l’autel de projets plus « tape-à-l’œil », tels que ceux du TER, de la cité ministérielle, de l’autoroute Ila Touba et autres.
Ce scandale est d'autant plus grand que le projet du train Dakar-Bamako a incontestablement un potentiel de transformation économique beaucoup plus important que le TER, car il ouvrirait le grand marché ouest- africain aux exportations sénégalaises, dont plus des 50% prennent cette destination, soulagé les routes sénégalaises, qui supportent les va-et-vient de plus 300 camions par jour et consolidé la place du Port de Dakar, aujourd'hui fortement concurrencé par celui d'Abidjan dans la gestion du fret malien.
La Plateforme « Avenir, Senegaal bi ñu bëgg » interpelle solennellement le Président de la République et son gouvernement pour qu’ils mettent un terme, sans délai, au gaspillage des ressources publiques et à l'endettement massif que l'on fait supporter au Sénégal pour des projets purement ostentatoires et qu'ils fassent prévaloir l’ordre des priorités indispensables au développement du pays, plutôt que les calculs matériels et politiciens.
La Plateforme appelle en outre le Chef de l'Etat à garantir la transparence et le respect des règles de passation des marchés publics, ainsi qu' une certaine rationalité dans le choix des options alternatives s’offrant aux différents projets du fameux PSE, comme dans leur programmation. »
Dakar, le 28 décembre 2016 - Le Secrétariat Politique