Le président du Parlement européen, le social-démocrate italien David Sassoli, est décédé mardi en Italie à l'âge de 65 ans, laissant le souvenir d'un "champion de la démocratie" et d'un "combattant de l'Europe" selon les hommages d'eurodéputés et dirigeants de l'UE.
"David Sassoli est décédé le 11 janvier à 1h15 du matin au CRO (centre de référence d'oncologie) d'Aviano, Italie, (au nord de Venise, ndlr) où il était hospitalisé" depuis fin décembre, a annoncé sur Twitter son porte-parole Roberto Cuillo, précisant que le lieu et la date des funérailles seraient communiqués sous peu.
Lundi dans l'après-midi, ses services avaient annoncé l'hospitalisation de M. Sassoli "en raison d'une complication grave due à un dysfonctionnement du système immunitaire" et l'annulation de ses activités officielles.
Ayant souffert par le passé d'une leucémie, il avait déjà été hospitalisé cet automne pour une pneumonie qui l'avait tenu éloigné du Parlement européen pendant plusieurs semaines.
"Aujourd'hui est un jour triste pour l'Europe. Notre Union perd un Européen passionné, un démocrate sincère et un homme bon", a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans une allocution filmée, en italien et en anglais.
"Sa chaleur humaine, sa générosité, sa convivialité et son sourire nous manquent déjà", a souligné le président du Conseil européen Charles Michel.
Des drapeaux étaient en berne mardi devant les bâtiments d'institutions européennes et une minute de silence était prévue en début d'après-midi devant le Parlement européen à Bruxelles.
"L'Europe a perdu un président de Parlement engagé, l'Italie un politicien avisé et l'Allemagne un bon ami", a estimé le chancelier allemand Olaf Scholz.
Le chef du gouvernement italien Mario Draghi a salué "un symbole d'équilibre, d'humanité et de générosité", son homologue néerlandais Mark Rutte évoquant "un travailleur acharné au service de l'Europe et fervent défenseur de ses valeurs et principes".
Journaliste-présentateur vedette de journaux télévisés en Italie avant de se tourner vers la politique, David Sassoli était à la tête de l'Assemblée de Strasbourg depuis 2019. Son mandat se terminait ce mois-ci, à la moitié de la législature quinquennale. L'élection pour sa succession, à laquelle il avait été un temps question qu'il se représente, est prévue le 18 janvier.
Son groupe, les sociaux-démocrates (S&D), deuxième force politique au Parlement européen, avait renoncé à la mi-décembre à présenter un candidat, ouvrant la voie à l'élection de la candidate du PPE (droite), l'actuelle première vice-présidente du Parlement, la Maltaise Roberta Metsola.
"J'ai le cœur brisé. L'Europe a perdu un leader, j'ai perdu un ami, la démocratie a perdu un champion", a déclaré cette dernière sur Twitter.
- "Combattant de l'Europe" –
Député européen depuis 2009 sans discontinuer avec un échec aux élections municipales de Rome en 2013, David Sassoli avait été élu président du Parlement européen en juillet 2019 à la faveur de tractations entre les grandes forces politiques européennes pour les principaux postes à responsabilité de l'UE.
La droite, qui avait obtenu la présidence de la Commission avec Ursula von der Leyen, et les libéraux-centristes, représentés au Conseil par Charles Michel, avaient également voté pour lui.
Mais son mandat, dans lequel il s'est beaucoup impliqué, a été rapidement mis à mal par la crise sanitaire, qui a obligé le Parlement européen, seule institution européenne élue, à travailler à distance.
Par solidarité en pleine pandémie, David Sassoli avait marqué les esprits en mettant à disposition les locaux désertés du Parlement, tant à Strasbourg qu'à Bruxelles pour la préparation de repas pour les personnes dans le besoin, l'installation d'un centre de dépistage ou pour servir de refuge à des femmes isolées.
"Tu étais lumineux, généreux, joyeux", a déclaré son compatriote Paolo Gentiloni, commissaire européen à l'Économie. "Sa gentillesse était une inspiration pour tous", a abondé Frans Timmermans, vice-président de la Commission.
Le secrétaire d'État français aux Affaires européennes, Clément Beaune, a salué "un combattant de l'Europe, un défenseur sincère et courageux de la démocratie et des valeurs de notre Union".
De nombreux eurodéputés ont exprimé leur émotion. La présidente du groupe S&D, Iratxe Garcia Pérez, s'est dite "dévastée par la perte de (son) ami et collègue". "Grâce à lui, notre assemblée n'avait jamais cessé de faire vivre la démocratie européenne, même au cœur de la crise Covid", a déclaré le chef du groupe Renew Europe (centristes et libéraux) Stéphane Séjourné.
Discret mais ferme dans sa tenue des débats dans l'hémicycle tant à Strasbourg qu'à Bruxelles, David Sassoli avait reçu le "soutien unanime" de son groupe politique en novembre pour briguer un second mandat, mais il avait finalement annoncé mi-décembre avoir décidé de ne pas se représenter. (AFP)
"David Sassoli est décédé le 11 janvier à 1h15 du matin au CRO (centre de référence d'oncologie) d'Aviano, Italie, (au nord de Venise, ndlr) où il était hospitalisé" depuis fin décembre, a annoncé sur Twitter son porte-parole Roberto Cuillo, précisant que le lieu et la date des funérailles seraient communiqués sous peu.
Lundi dans l'après-midi, ses services avaient annoncé l'hospitalisation de M. Sassoli "en raison d'une complication grave due à un dysfonctionnement du système immunitaire" et l'annulation de ses activités officielles.
Ayant souffert par le passé d'une leucémie, il avait déjà été hospitalisé cet automne pour une pneumonie qui l'avait tenu éloigné du Parlement européen pendant plusieurs semaines.
"Aujourd'hui est un jour triste pour l'Europe. Notre Union perd un Européen passionné, un démocrate sincère et un homme bon", a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans une allocution filmée, en italien et en anglais.
"Sa chaleur humaine, sa générosité, sa convivialité et son sourire nous manquent déjà", a souligné le président du Conseil européen Charles Michel.
Des drapeaux étaient en berne mardi devant les bâtiments d'institutions européennes et une minute de silence était prévue en début d'après-midi devant le Parlement européen à Bruxelles.
"L'Europe a perdu un président de Parlement engagé, l'Italie un politicien avisé et l'Allemagne un bon ami", a estimé le chancelier allemand Olaf Scholz.
Le chef du gouvernement italien Mario Draghi a salué "un symbole d'équilibre, d'humanité et de générosité", son homologue néerlandais Mark Rutte évoquant "un travailleur acharné au service de l'Europe et fervent défenseur de ses valeurs et principes".
Journaliste-présentateur vedette de journaux télévisés en Italie avant de se tourner vers la politique, David Sassoli était à la tête de l'Assemblée de Strasbourg depuis 2019. Son mandat se terminait ce mois-ci, à la moitié de la législature quinquennale. L'élection pour sa succession, à laquelle il avait été un temps question qu'il se représente, est prévue le 18 janvier.
Son groupe, les sociaux-démocrates (S&D), deuxième force politique au Parlement européen, avait renoncé à la mi-décembre à présenter un candidat, ouvrant la voie à l'élection de la candidate du PPE (droite), l'actuelle première vice-présidente du Parlement, la Maltaise Roberta Metsola.
"J'ai le cœur brisé. L'Europe a perdu un leader, j'ai perdu un ami, la démocratie a perdu un champion", a déclaré cette dernière sur Twitter.
- "Combattant de l'Europe" –
Député européen depuis 2009 sans discontinuer avec un échec aux élections municipales de Rome en 2013, David Sassoli avait été élu président du Parlement européen en juillet 2019 à la faveur de tractations entre les grandes forces politiques européennes pour les principaux postes à responsabilité de l'UE.
La droite, qui avait obtenu la présidence de la Commission avec Ursula von der Leyen, et les libéraux-centristes, représentés au Conseil par Charles Michel, avaient également voté pour lui.
Mais son mandat, dans lequel il s'est beaucoup impliqué, a été rapidement mis à mal par la crise sanitaire, qui a obligé le Parlement européen, seule institution européenne élue, à travailler à distance.
Par solidarité en pleine pandémie, David Sassoli avait marqué les esprits en mettant à disposition les locaux désertés du Parlement, tant à Strasbourg qu'à Bruxelles pour la préparation de repas pour les personnes dans le besoin, l'installation d'un centre de dépistage ou pour servir de refuge à des femmes isolées.
"Tu étais lumineux, généreux, joyeux", a déclaré son compatriote Paolo Gentiloni, commissaire européen à l'Économie. "Sa gentillesse était une inspiration pour tous", a abondé Frans Timmermans, vice-président de la Commission.
Le secrétaire d'État français aux Affaires européennes, Clément Beaune, a salué "un combattant de l'Europe, un défenseur sincère et courageux de la démocratie et des valeurs de notre Union".
De nombreux eurodéputés ont exprimé leur émotion. La présidente du groupe S&D, Iratxe Garcia Pérez, s'est dite "dévastée par la perte de (son) ami et collègue". "Grâce à lui, notre assemblée n'avait jamais cessé de faire vivre la démocratie européenne, même au cœur de la crise Covid", a déclaré le chef du groupe Renew Europe (centristes et libéraux) Stéphane Séjourné.
Discret mais ferme dans sa tenue des débats dans l'hémicycle tant à Strasbourg qu'à Bruxelles, David Sassoli avait reçu le "soutien unanime" de son groupe politique en novembre pour briguer un second mandat, mais il avait finalement annoncé mi-décembre avoir décidé de ne pas se représenter. (AFP)