Alors que d’épaisses zones d’ombre entourent « l’évasion » du détenu Pape Mamadou Seck du Pavillon spécial de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar depuis le 10 juillet dernier, le directeur de l’Administration pénitentiaire du Sénégal a tenu un point de presse ce 14 juillet pour réaffirmer ce que les Sénégalais savaient déjà : à savoir que ledit détenu n’est plus entre ses mains, qu’il en assume la responsabilité, que cette incartade reste une éventualité dans toutes les prisons du monde.
Mais face aux journalistes, le colonel Jean-Bertrand Bocandé n’a apporté aucune information sur les circonstances de cette évasion. « Il a trompé les gardes et a disparu », dit-il.
Pourtant, des questions légitimes et sensées taraudent l’esprit de tous ceux qui s’interrogent sur les modalités rocambolesques par lesquelles Pape Mamadou Seck est parvenu à tromper la vigilance des gardes du Pavillon spécial de Le Dantec.
Le nombre de gardes ? Etaient-ils sur place ? Des caméras de surveillance ?
Ces gardes étaient-ils sur place ? Combien étaient-ils au moment de l’évasion ? Combien d’entre eux auraient été neutralisés par « le fugitif » ? Par quels moyens ?
Au vu de la gravité des chefs d’accusation qui pèsent sur lui – « complot contre l’autorité de l’Etat, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, détention de produits dangereux, etc. » - Pape Mamadou Seck était-il isolé des détenus de droit commun ou laissé en liberté dans ce groupe ?
Le Pavillon spécial de l’hôpital Aristide Le Dantec – avec son statut de prison dédiée aux détenus malades pouvant venir de tout le Sénégal - ne dispose-t-il pas de caméras de surveillance reliées à un « quartier général » ? Si oui, l’alerte a-t-elle été donnée au moment opportun pour établir des périmètres de sécurité ?
« Nous avons fait les constats sur place et pris des mesures conservatoires. Nous disposons de certains éléments à partir desquels une enquête administrative a été ouverte (avec) avis de recherche et d’arrestation », a indiqué Jean-Bertrand Bocandé entouré de quelques collaborateurs.
« Malade à son arrivée à Rebeuss »
A l’entame de son propos, le directeur de l’Administration pénitentiaire est revenu sur les « antécédents médicaux » de Pape Mamadou Seck pour brandir un « bulletin d’analyse » datant de l’année 2021. L’objectif était alors de montrer que « le fugitif » serait arrivé malade à son lieu de détention.
Selon lui, c’est après avoir passé deux nuits à la prison de Rebeuss que « son médecin traitant » membre de l’Administration pénitentiaire a jugé nécessaire de le faire transférer au Pavillon spécial de Le Dantec en « consultation spécialité ».
« Introuvable » depuis sa « disparition », Pape Mamadou Seck est un membre du parti Pastef du chef de l’opposition sénégalaise Ousmane Sonko. Le chef de l’Administration pénitentiaire lui a lancé un double message : « se rendre afin de poursuivre ses soins et faire face à la justice pour se laver des accusations qui pèsent sur lui. »
Mais face aux journalistes, le colonel Jean-Bertrand Bocandé n’a apporté aucune information sur les circonstances de cette évasion. « Il a trompé les gardes et a disparu », dit-il.
Pourtant, des questions légitimes et sensées taraudent l’esprit de tous ceux qui s’interrogent sur les modalités rocambolesques par lesquelles Pape Mamadou Seck est parvenu à tromper la vigilance des gardes du Pavillon spécial de Le Dantec.
Le nombre de gardes ? Etaient-ils sur place ? Des caméras de surveillance ?
Ces gardes étaient-ils sur place ? Combien étaient-ils au moment de l’évasion ? Combien d’entre eux auraient été neutralisés par « le fugitif » ? Par quels moyens ?
Au vu de la gravité des chefs d’accusation qui pèsent sur lui – « complot contre l’autorité de l’Etat, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, détention de produits dangereux, etc. » - Pape Mamadou Seck était-il isolé des détenus de droit commun ou laissé en liberté dans ce groupe ?
Le Pavillon spécial de l’hôpital Aristide Le Dantec – avec son statut de prison dédiée aux détenus malades pouvant venir de tout le Sénégal - ne dispose-t-il pas de caméras de surveillance reliées à un « quartier général » ? Si oui, l’alerte a-t-elle été donnée au moment opportun pour établir des périmètres de sécurité ?
« Nous avons fait les constats sur place et pris des mesures conservatoires. Nous disposons de certains éléments à partir desquels une enquête administrative a été ouverte (avec) avis de recherche et d’arrestation », a indiqué Jean-Bertrand Bocandé entouré de quelques collaborateurs.
« Malade à son arrivée à Rebeuss »
A l’entame de son propos, le directeur de l’Administration pénitentiaire est revenu sur les « antécédents médicaux » de Pape Mamadou Seck pour brandir un « bulletin d’analyse » datant de l’année 2021. L’objectif était alors de montrer que « le fugitif » serait arrivé malade à son lieu de détention.
Selon lui, c’est après avoir passé deux nuits à la prison de Rebeuss que « son médecin traitant » membre de l’Administration pénitentiaire a jugé nécessaire de le faire transférer au Pavillon spécial de Le Dantec en « consultation spécialité ».
« Introuvable » depuis sa « disparition », Pape Mamadou Seck est un membre du parti Pastef du chef de l’opposition sénégalaise Ousmane Sonko. Le chef de l’Administration pénitentiaire lui a lancé un double message : « se rendre afin de poursuivre ses soins et faire face à la justice pour se laver des accusations qui pèsent sur lui. »