Port du voile dans les établissements scolaires : Abbé André Latyr Ndiaye écrit à Ousmane Sonko

Une lettre dont on aurait pu se passer. Le ton et le contenu posent problème. De la surenchère ? Pourquoi?

CHER VIEIL ABBÉ DEPUIS TROP LONGTEMPS NOMME! je trouve, ne vous en déplaise, vos propos outranciers et déplacés. Qui plus est, ils semblent teintés d'un militantisme politique, qui ne devrait pas être de mise de la part d'un homme d'église, de quelque église que ce soit, bien évidemment.

Que les choses soient claires: je ne suis pas un ardent défenseur de Monsieur le Premier Ministre Ousmane SONKO: j'ai toujours émis quelques réserves à son égard, même si je lui reconnais -et l'histoire fera de même- qu'il a eu le courage de combattre, et éliminer le plus grand prédateur que le SENEGAL ait connu depuis son existence: rien que cela mérite respect de la personne.
Votre appellation de "jeune politicien récemment promu" dénote une outrance, un mépris et une impolitesse indigne d'un homme dont ou pourrait s'attendre à plus de "bonne éducation": ce "jeune politicien récemment promu", est, au cas où cela vous aurait échappé, le Premier Ministre d'un pays, LE SENEGAL, dans lequel vous vivez, comme moi et beaucoup d'autres, dans une liberté que ces "politiciens", comme vous les nommez, qu'ils soient jeunes ou moins jeunes, s'appliquent, chaque jour, à maintenir et fructifier, et c'est ce qui nous permet à tous, de vivre dans ce pays, avec une parfaite entente, entre tous les citoyens, d'où qu'ils viennent, et de quelque origine et religion qu'ils soient, catholiques y compris, car depuis dix ans que je vis ici, je n'ai pas entendu dire que les catholiques étaient persécutés. Donc, et vous en conviendrez, vous semblez parler comme un livre, auquel il manque des pages, car il me semble que vous n'avez pas très bien assimilé le chapitre "politesse": vous ne respectez pas l'homme, c'est votre droit, par contre votre devoir, comme tout un chacun, est de respecter la fonction: merci de corriger votre comportement, car votre "appellation", répétée à maintes reprises das votre "lettre ouverte (à l'esprit fermé)" démontre un mépris à l'égard de Monsieur OUSMANE SONKO qui confine à la haine, ce qui, à mes yeux en tout cas, se rapproche trop de l'inadmissible pour ne pas être souligné, car ces sentiments détestables, mépris, haine, arrogance, ne font jamais avancer le débat d'idées, et c'est très regrettable car on peut ne pas être d’accord, mais c'est tellement plus agréable de le dire en respectant son adversaire (d'idées)!
Revenons à ces propos que vous semblez avoir pris comme une véritable "déclaration de guerre": Avant d'extraire une phrase d'un discours beaucoup plus long, qui était une réponse à un jeune issu d'un daara, et qui ne portait nullement sur le port ou non du voile, à l'école, il eut mieux valu que votre impatience, qui semble teintée d'une certaine nostalgie des hommes en place sous l'ancien régime, faire preuve de patience à l'égard de Monsieur le Premier Ministre, et prendre connaissance, si vous n'étiez pas dans la salle, de l'entité de toute la réponse qui contenait cette phrase, maléfique à vos yeux, et qui pourtant, était très claire, et allait tout à fait dans le sens que prône toutes les églises et toutes les chapelles, le VIVE ENSEMBLE. Mais cela suppose un minimum de tolérance, dont il ne semble pas, à vous lire, que vous en soyez doté exagérément, et c'est bien dommage pour un homme d'église.

Mais revenons à cette affaire du voile, qui n'est en rien un problème Sénégalais, mais un problème directement importé de FRANCE, et que je connais bien, car à cette époque là, j'étais en FRANCE, et je m'étais posé beaucoup de questions, afin et avant de me faire une idée.

Cette affaire n'est pas nouvelle, elle date en FRANCE, d'une vingtaine d'année environ. Depuis plusieurs décennies, la FRANCE subit l'attaque de ce qu'il est convenu d'appeler les "islamistes", qui ne sont ni plus ni moins que la branche radicale de la religion musulmane, et qui sévit au travers de mouvements tels que "les frères musulman", "Bokko Haram" et autres, que nous connaissons hélas très bien au travers des méfaits et de la terreur que ces gens là répandent ici où là, et malheureusement à nos portes, ici. Ces gens là, qui n'ont rien à voir avec l'immense majorité de croyants musulmans qui vivent en FRANCE leur foi d'une manière tout à fait pacifique, et cohabitent parfaitement avec le reste de la population, lancent en permanence des attaques contre la FRANCE, et surtout contre cette population musulmane qui ne veut en aucun cas basculer dans l'outrance et le terrorisme, et la fameuse affaire, en FRANCE, dite du "port du voile", est l'une de ces actions terroriste: il y en a eu d'autres, il y en aura d'autres, malheureusement, et au final, les principales victimes sont et seront toujours les musulmans, qui ne demandent rien à personne, vive leur vie et leur foi, avec la ferveur et l'humilité dont beaucoup font preuve. MAIS DEPUIS L'ORIGINE DE CETTE AFFAIRE, IL S'AGIT LA D'UN PROBLEME FRANCO-FRANCAIS.

A ce stade, et approchant les quatre vingt ans, dont plus de soixante années ont toutes été vécues en FRANCE, je puis témoigner que le problème du voile n'a, jusqu'à cette attaque islamique dont le port du voile a servi de prétexte, pour mettre dans l'embarras les autorités politiques de l'époque, jamais posé de problème: j'ai côtoyé, en soixante dix ans, surement des milliers de femmes voilées, dans la rue, dans des réunions, à l'école, en faculté, et jamais cela n'a posé le moindre problème, à dire vrai, et à titre personnel, je ne remarquais même pas que mon interlocutrice, mes camarades, mes amies, avaient un voile ou pas!

Il y a quelques années, pour une raison qui m'échappe, l'institution Jeanne d'Arc, que je connais bien puisque ma fille en FRANCE, y a fait une partie de sa scolarité, a décidé que ici, au SENEGAL, le port du voile serait interdit dans son établissement. J'y vois, et j'y avais déjà vu à l'époque, plusieurs problèmes: le problème du port du voile est un problème spécifiquement franco-français, et un problème politique.

Je sais-et j'en suis la preuve vivante!- que le SENEGAL aime beaucoup la FRANCE et les Français (malheureusement, la réciproque n'est pas toujours vraie!) mais quand même, depuis quand l'institution Jeanne d'Arc se permet elle d'importer une mesure politique franco-française, qui plus est va à l'encontre de tous les principes de la religion catholique (comme musulmane), et du sacro-saint "vivre ensemble", qui a jusqu'ici, parfaitement réussi au SENEGAL?. Qu'une telle décision, qui a toute sa justification en FRANCE, soit prise et appliquée (à condition qu'elle s'applique à toutes les religions, et à chaque signe distinctif s'appliquant à chacune d'elle), cela ne me pose aucun problème, mais que je sache, le SENEGAL est un pays indépendant et souverain, ce n'est pas un département Français, et cette décision d'interdiction du port du voile a été une décision politique, en réponse à une attaque politique, en FRANCE, et concernant la FRANCE, face à un problème politique franco Français! L’Espagne, l'italie, l'Allemagne, n'a pas été confronté à ce problème, et c'est heureux car c'est un véritable piège dans lequel sont tombés, à l'époque, les autorités Françaises. L’institution Jeanne d'Arc n'est pas un ilot de FRANCE, dans un pays qui s'appelle LE SENEGAL! le SENEGAL est un pays, tout et indivisible, qui a ses lois, ses règles, et il appartient aux établissements étrangers qui s'installent ici, de respecter d’abord et avant tout les lois, les us et coutumes du pays d'accueil, et bien évidemment d'adapter son règlement intérieur aux lois, us et coutumes du pays d'accueil! Cela tombe sous le sens, et je suis étonné, "Cher vieil abbé depuis trop longtemps nommé" que cela vous ai échappé! Et ne vous en déplaise, interdire, au SENEGAL, le port du voile dans une école, va à l'encontre de tous les principes, politique ou religieux, et toutes religions confondues, y compris la religion catholique.

Cette attaque du"port du voile" s'inscrivait à l'époque dans une démonstration de force de la part des islamistes, et avait pour but de démontrer que la religion musulmane était plus nombreuse que les autres religions: est il besoin d'une démonstration de force, ici, au SENEGAL, pour savoir que la religion musulmane est plus nombreuse que la religion catholique? Et cela pose t-il un problème aux autres religions? Et à titre personnel, je trouve plus que déplacé que ce problème, qui n'est pas soulevé par Monsieur le Premier Ministre du SENEGAL, mais par un membre du clergé, "un vieil abbé depuis trop longtemps nommé", en l’occurrence vous même, suivi à pas feutrés par un évêque, déclenche une telle hostilité, voir animosité.
Car en définitive, qui sont les victimes: ceux qui interdisent, ou ceux à qui l'on interdit?

Et en guise de conclusion, "Cher vieil abbé depuis trop longtemps nommé", je vous ferai part de l'opinion des concernés, c'est à dire de tous les élèves, sénégalais ou fançais, voilées ou non, et de ceux qui côtoient ces élèves, voilées ou non, ce qu'ils pensent de tout ça: ILS S'EN FICHENT, ET TROUVENT LES ADULTES BIEN STUPIDES ET RIDICULES!
Et le pire, c'est qu'ils ont raison!
Avec mes respectueuses salutations, "Monsieur le Vieil Abbé depuis trop longtemps nommé", et...sans rancune!
Me François JURAIN

Un regard moins partisan? Je m'excuse, mais qui fait preuve d'un esprit partisan dans cette affaire ? Monsieur le Premier Ministre Ousmane SONKO, qui n'a en rien soulevé ce problème, mais dont les propos sont extraits d'une réponse qu'il faisait à une question qui lui était posée, et la réponse est claire, nette et sans bavure, et ne souffre pas d'interligne qu'il faudrait décrypter en vertu de je ne sais quelle appartenance ? L'Etat, sous le magistère du Président Bassirou Diomaye FAYE, n'acceptera jamais une discrimination concernant les élèves, de quelque établissement qu'il soit, de quelque religion qu'il soit. C'est clair, net est précis. Refuser des élèves au motif qu'elles portent le voile est une discrimination scandaleuse, et qui plus est ridicule et provocatrice, dans un pays ou la religion musulmane représente 95% de la population. Et malgré cette supériorité en nombre, tous les Présidents qui se sont succédé, y compris le précédent qui est loin d'être exempt de tout reproche, mais pas sur ce plan là, se sont attachés à ne pas raisonner en pourcentage, mais en équilibre. C'est ça l'exception sénégalaise, aussi.

La première faute avait été commise par l'institution Jeanne d'Arc, en 2019: elle fut vite maitrisée par l'énoncé d'une ordonnance rappelant les règles fondamentales du pays, car je le répète, un règlement intérieur de quelque organisme que ce soit, mais plus encore de la part d'un établissement étranger qui n'est pas chez lui ici, mais accepté comme invité, ne peut en aucun cas suppléer les règles de la république. Un règlement intérieur se doit, c'est l'évidence même, d'être en adéquation avec les règles de la république, dans le cas contraire, il n'a aucune valeur.

Mais point n'est besoin, lorsque l'on prend connaissance, de cette ridicule missive d'un Abbé politicien et qui ne se cache pas derrière son petit doigt pour mépriser et à la limite insulter le Premier Ministre du Pays où il vit, dépassant par là la simple critique, si l'on y ajoute la sortie du Conseil du laïcat, cela s'apparente un peu comme une action commando, directement déclenchée depuis Marrakech. Il s'agit donc bien d'une tentative de déstabilisation, une manœuvre politique, et le clergé aurait tout intérêt à prendre ses distances avec la politique et les politiques, de quelque bord qu'ils soient.

Je pense que cet abbé, que je ne connais pas, aurait tout intérêt à lire l'entité de la réponse de Monsieur le Premier Ministre, faite à ce jeune de l'assistance, et dont est extraite, comme par hasard, cette seule et petite phrase jugée blasphématoire, et il comprendra vite, car l'homme me parait intelligent, qu'il a commis une grosse, grosse bêtise, qui laisserait supposer, qu'il n'est ni plus ni moins qu'un émissaire de l'ex Président en quasi fuite au Maroc, pour les raisons que lui connait, mais que nous révèle également, chaque jour ou presque, les organes de contrôle de l'état, qui eux, ont toujours fait preuve d'une impartialité totale.

Je pense que des excuses, de la part de cet impétueux Abbé, seraient le moins que l'on puisse attendre d'une personne soucieuse que son honnêteté intellectuelle soit reconnue.

En conclusion, je dirai tout simplement qu'il est extrêmement dangereux que la religion se mêle de la politique, surtout lorsqu'elle est, comme c'est souvent le cas, "politicienne".

Et pour en finir et être complet sur cette affaire, je précise que je ne suis en rien un supporter de Monsieur Ousmane SONKO. Avant sa sortie de prison, en sa qualité de prisonnier politique, j'avais des réserves, je suis toujours réservé. Mais lorsque l'homme et la fonction d'un Premier Ministre du pays qui m'a fait l'honneur de m’accueillir et où je vis toute l'année, participant à l'économie locale en dépensant la totalité de mes revenus ici, est attaqué d'une manière aussi injuste et scandaleuse, il serait hypocrite et lâche, de ma part, de rester dans mon coin et ne pas donner mon avis. Je n'appartiens à aucun mouvement social, aucun parti politique, j'observe simplement ce qui se passe dans le pays où je vis, et donne mon avis que j'essaie étayé par des faits précis: c'est le cas ici, car pour porter un jugement de valeur et se faire une opinion sur les idées de Monsieur le Premier Ministre, il faut lire (ou entendre, pour ceux qui étaient présents) la totalité de sa déclaration, et non pas en extraire quelques mots destinés à servir une cause dictée par une force bien connue, et qui se situe à quelques milliers de kilomètres au nord du SENEGAL. Suivez mon regard.

Des excuses de la part de cet Abbé, comme tous les organes officiels qui lui ont emboité le pas, certainement un peu rapidement, souvent sans même savoir de quoi il s'agissait, seraient à mon sens, non seulement bienvenues, mais éteindraient un incendie qui, si l'on n'y prend garde, deviendrait très compliqué à maitriser. Se tromper, c'est une erreur. Ne pas reconnaitre que l'on s'est trompé, et persister dans son ignorance est une faute, qui discrédite totalement son auteur.
Que chacun, en son âme et conscience, en tire les conclusions qui s'imposent.
Me François JURAIN

Allah Tout Puissant n' à pas laissé son Prophète Issa (que la paix soit sur lui) crucifié, quel égarement ! Qu'Allah vous guide!
Notre PM, ne parlera pas à un espèce aussi vulgaire que toi, pauvres de tes fidèles!

Ce gars (andré) est mal poli, effronté, haineux