Pour sa rentrée politique, Mélenchon charge "l'autocrate" Macron

Vendredi 23 Aout 2024

Jean Luc Mélenchon

Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a dénoncé vendredi lors des universités d'été de LFI les "agressions" d'Emmanuel Macron, accusé d'être un "autocrate" alors qu'il n'a pas nommé de Premier ministre, plus d'un mois après la démission de Gabriel Attal.

 

Pour son grand discours de la rentrée politique des Insoumis, à Châteauneuf-sur-Isère dans la Drôme, Jean-Luc Mélenchon a dépeint le président de la République comme un homme "autoritaire" qui "offense tous les Français".

 

"Le président est devenu le Premier ministre. Encore une agression. Il réunit des ministres sans le Premier ministre, ce n'est pas dans la Constitution", a accusé le triple candidat à la présidentielle, en reprochant également à Emmanuel Macron de ne pas respecter "le résultat du suffrage universel" et de "ne pas nommer de Premier ministre".

 

Comme le reste de la coalition de gauche du Nouveau Front populaire, arrivée en tête lors des élections législatives mais loin de la majorité absolue à l'Assemblée, La France insoumise réclame la nomination de Lucie Castets à Matignon.

 

La haute fonctionnaire de 37 ans s'exprimera samedi depuis les "Amfis" de LFI après s'être rendue aux universités d'été communiste et écologiste.

 

"Lucie Castets n'est pas une insoumise, mais elle le mériterait", a appuyé Jean-Luc Mélenchon devant des militants qui scandaient "Lucie Castets à Matignon, sinon Macron destitution".

 

L'ancien député des Bouches-du-Rhône a notamment salué le fait que Lucie Castets, qui a été reçue dans la matinée à l’Élysée par le président avec 11 représentants du Nouveau Font populaire, ne s'est pas désolidarisée des Insoumis, dont la présence au gouvernement est une ligne rouge pour les macronistes, la droite et l'extrême droite.

 

"Aussi longtemps que durera cette Assemblée nationale, Lucie Castets sera la candidate au poste de Premier ministre du Nouveau Front populaire", a-t-il prévenu.

 

L'ancien sénateur des Bouches-du-Rhône est également revenu sur la menace de demande de destitution du président brandie par les Insoumis, si la primature ne revenait pas à leur candidate.

 

"Où avez-vous vu que les communistes et les Écologistes aient décidé de ne pas voter la motion de destitution? Ils ne l'ont dit nulle part", a-t-il déclaré, alors que la nouvelle avait été accueillie fraîchement par les alliés des Insoumis au sein du NFP.

 

"Une partie du mouvement socialiste est ralliée à l'idée d'expulser les Insoumis de l'union de la gauche", a-t-il également commenté, appelant les socialistes à "régler" cette situation "une bonne fois pour toutes". [AFP]

 
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