Le président russe Vladimir Poutine a été appelé « à l’aide » par les séparatistes prorusses de l’est de l’Ukraine, dit le Kremlin, alors qu’il est « aussi prêt qu’il peut l’être » d’une invasion de l’Ukraine, avec « près de 100 % » des forces militaires nécessaires déjà en position, a estimé mercredi un haut responsable américain. À Kiev, le Parlement ukrainien a déclaré l’état d’urgence dans tout le pays.
Le Parlement a approuvé le décret du président ukrainien Volodymyr Zelensky qui impose la mesure exceptionnelle pendant 30 jours, à compter de jeudi.
L’état d’urgence permet aux autorités d’imposer des restrictions de mouvement, ou d’interdire les manifestations, les partis et les organisations politiques « dans l’intérêt de la sécurité nationale et de l’ordre public ».
L’adoption de l’état d’urgence fait suite à la décision prise lundi par le président russe Vladimir Poutine de reconnaître l’indépendance des régions rebelles de l’est de l’Ukraine, où un conflit depuis près de huit ans a fait plus de 14 000 morts.
Poutine appelé « à l’aide », dit le Kremlin
Le Kremlin a affirmé mercredi soir que les séparatistes prorusses avaient demandé l’« aide » du président russe Vladimir Poutine pour « repousser l’agression » de l’armée ukrainienne.
Le porte-parole de M. Poutine, Dmitri Peskov, cité par les agences de presse étatiques russes, a déclaré que ces deux régions rebelles prorusses avaient « demandé l’aide du président de la Russie pour repousser l’agression des forces armées » ukrainiennes.
M. Peskov a précisé que Vladimir Poutine avait reçu des courriers des chefs des « républiques » de Donetsk et de Lougansk, dont il a reconnu l’indépendance lundi.
« Les actions du régime de Kiev témoignent de son refus de mettre fin à la guerre au Donbass », la région où se trouvent ces deux « républiques », y écrivent les séparatistes prorusses, cités par M. Peskov.
Il a expliqué que l’aide avait été requise « sur la base » des traités d’amitié conclus cette semaine avec Moscou et qui ouvrent la porte à une présence de l’armée russe sur ces territoires rebelles.
Mardi, le parlement russe a donné son feu vert à un engagement militaire hors de Russie.
Selon un responsable américain de la défense, M. Poutine « dispose de près de 100 % de l’ensemble des forces que nous avions calculé qu’il mettrait en place » pour envahir l’Ukraine, a indiqué un responsable de la défense sous couvert d’anonymat.
80 % des 150 000 soldats russes présents aux frontières ukrainiennes sont « en ordre de bataille », rassemblés en formation d’attaque à quelques kilomètres de la frontière. Le président russe « est aussi prêt qu’il peut l’être », a poursuivi ce responsable, ajoutant que la décision « d’y aller réellement ou pas revenait à M. Poutine ». « Ils peuvent y aller à tout moment », a-t-il souligné.
Éviter « la déstabilisation intérieure »
Les autorités ukrainiennes ont exprimé à plusieurs reprises leur inquiétude quant au fait que la Russie pourrait tenter de déstabiliser le pays en s’appuyant sur des partisans de Moscou en Ukraine même, y compris un parti politique prorusse représenté au Parlement de Kiev.
Le décret d’état d’urgence interdit également « les informations susceptibles de déstabiliser la situation dans le pays » et accorde au gouvernement le droit d’imposer des couvre-feux et de procéder à des contrôles.
La Russie a commencé mercredi à évacuer son ambassade à Kiev et l’Ukraine a exhorté ses citoyens à quitter la Russie. Mercredi après-midi, le drapeau russe ne flottait plus au-dessus de l’ambassade de Kiev et la police avait encerclé le bâtiment.
Les espoirs s’amenuisent pour une sortie diplomatique de cette potentielle nouvelle guerre en sol européen, alors que les États-Unis et les principaux alliés européens ont accusé Moscou d’avoir franchi une « ligne rouge », mardi, en traversant la frontière ukrainienne dans les régions séparatistes du Donbass, dans l’est de l’Ukraine.
Après des semaines à essayer de projeter le calme, les autorités ukrainiennes ont fait part mercredi de leur inquiétude croissante.
Le ministre ukrainien de la Transformation numérique, Mykhailo Fedorov, a déclaré mercredi qu’une vague de cyberattaques visait des sites officiels et certaines banques, mettant hors ligne des sites du Parlement, du cabinet et du ministère des Affaires étrangères, et provoquait des interruptions ou des retards sur les sites des ministères de la Défense et de l’Intérieur, qui contrôle la police.
Flou sur le terrain
Mardi, le président américain Joe Biden avait estimé que l’invasion avait déjà « débuté », mais les États-Unis ont dit qu’ils n’avaient pas encore de preuves indépendantes de mouvements de troupes russes au sein du territoire ukrainien.
« Nous ne pouvons toujours pas confirmer que l’armée russe s’est déplacée dans le Donbass », a indiqué mercredi un responsable américain de la défense.
Cependant, « nous avons toutes les raisons de croire qu’ils ont pénétré » dans les territoires séparatistes prorusses de Donetsk et Lougansk, a-t-il ajouté.
L’armée américaine a généralement recours à des avions de surveillance pour observer les opérations militaires de leurs adversaires et la météo peut parfois gêner leur visibilité. (AFP)
Le Parlement a approuvé le décret du président ukrainien Volodymyr Zelensky qui impose la mesure exceptionnelle pendant 30 jours, à compter de jeudi.
L’état d’urgence permet aux autorités d’imposer des restrictions de mouvement, ou d’interdire les manifestations, les partis et les organisations politiques « dans l’intérêt de la sécurité nationale et de l’ordre public ».
L’adoption de l’état d’urgence fait suite à la décision prise lundi par le président russe Vladimir Poutine de reconnaître l’indépendance des régions rebelles de l’est de l’Ukraine, où un conflit depuis près de huit ans a fait plus de 14 000 morts.
Poutine appelé « à l’aide », dit le Kremlin
Le Kremlin a affirmé mercredi soir que les séparatistes prorusses avaient demandé l’« aide » du président russe Vladimir Poutine pour « repousser l’agression » de l’armée ukrainienne.
Le porte-parole de M. Poutine, Dmitri Peskov, cité par les agences de presse étatiques russes, a déclaré que ces deux régions rebelles prorusses avaient « demandé l’aide du président de la Russie pour repousser l’agression des forces armées » ukrainiennes.
M. Peskov a précisé que Vladimir Poutine avait reçu des courriers des chefs des « républiques » de Donetsk et de Lougansk, dont il a reconnu l’indépendance lundi.
« Les actions du régime de Kiev témoignent de son refus de mettre fin à la guerre au Donbass », la région où se trouvent ces deux « républiques », y écrivent les séparatistes prorusses, cités par M. Peskov.
Il a expliqué que l’aide avait été requise « sur la base » des traités d’amitié conclus cette semaine avec Moscou et qui ouvrent la porte à une présence de l’armée russe sur ces territoires rebelles.
Mardi, le parlement russe a donné son feu vert à un engagement militaire hors de Russie.
Selon un responsable américain de la défense, M. Poutine « dispose de près de 100 % de l’ensemble des forces que nous avions calculé qu’il mettrait en place » pour envahir l’Ukraine, a indiqué un responsable de la défense sous couvert d’anonymat.
80 % des 150 000 soldats russes présents aux frontières ukrainiennes sont « en ordre de bataille », rassemblés en formation d’attaque à quelques kilomètres de la frontière. Le président russe « est aussi prêt qu’il peut l’être », a poursuivi ce responsable, ajoutant que la décision « d’y aller réellement ou pas revenait à M. Poutine ». « Ils peuvent y aller à tout moment », a-t-il souligné.
Éviter « la déstabilisation intérieure »
Les autorités ukrainiennes ont exprimé à plusieurs reprises leur inquiétude quant au fait que la Russie pourrait tenter de déstabiliser le pays en s’appuyant sur des partisans de Moscou en Ukraine même, y compris un parti politique prorusse représenté au Parlement de Kiev.
Le décret d’état d’urgence interdit également « les informations susceptibles de déstabiliser la situation dans le pays » et accorde au gouvernement le droit d’imposer des couvre-feux et de procéder à des contrôles.
La Russie a commencé mercredi à évacuer son ambassade à Kiev et l’Ukraine a exhorté ses citoyens à quitter la Russie. Mercredi après-midi, le drapeau russe ne flottait plus au-dessus de l’ambassade de Kiev et la police avait encerclé le bâtiment.
Les espoirs s’amenuisent pour une sortie diplomatique de cette potentielle nouvelle guerre en sol européen, alors que les États-Unis et les principaux alliés européens ont accusé Moscou d’avoir franchi une « ligne rouge », mardi, en traversant la frontière ukrainienne dans les régions séparatistes du Donbass, dans l’est de l’Ukraine.
Après des semaines à essayer de projeter le calme, les autorités ukrainiennes ont fait part mercredi de leur inquiétude croissante.
Le ministre ukrainien de la Transformation numérique, Mykhailo Fedorov, a déclaré mercredi qu’une vague de cyberattaques visait des sites officiels et certaines banques, mettant hors ligne des sites du Parlement, du cabinet et du ministère des Affaires étrangères, et provoquait des interruptions ou des retards sur les sites des ministères de la Défense et de l’Intérieur, qui contrôle la police.
Flou sur le terrain
Mardi, le président américain Joe Biden avait estimé que l’invasion avait déjà « débuté », mais les États-Unis ont dit qu’ils n’avaient pas encore de preuves indépendantes de mouvements de troupes russes au sein du territoire ukrainien.
« Nous ne pouvons toujours pas confirmer que l’armée russe s’est déplacée dans le Donbass », a indiqué mercredi un responsable américain de la défense.
Cependant, « nous avons toutes les raisons de croire qu’ils ont pénétré » dans les territoires séparatistes prorusses de Donetsk et Lougansk, a-t-il ajouté.
L’armée américaine a généralement recours à des avions de surveillance pour observer les opérations militaires de leurs adversaires et la météo peut parfois gêner leur visibilité. (AFP)