Moins de 24 heures après la confirmation quasi intégrale du verdict de la cour d’appel dans le dossier de diffamation l’ayant mis aux prises avec le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang (six mois de prison avec sursis et 200 millions de francs CFA d’amende), Ousmane Sonko a encore fait un pas en arrière qui l’éloigne d’une participation à la présidentielle de 2024. Ce vendredi, c’est au tour de la Commission de contrôle des parrainages du Conseil constitutionnel de rejeter son dossier de candidature pour le scrutin du 25 février prochain. Pour « dossier incomplet », selon son mandataire Me Ciré Clédor Ly.
Dans une déclaration à la presse faite à sa sortie des locaux du Conseil constitutionnel, l’avocat-mandataire a tout d’abord dénoncé l’ouverture en son absence - par les membres de ladite commission - de l’enveloppe contenant les pièces du dossier de candidature d’Ousmane Sonko.
« Nous avons déposé un dossier complet avec tous les éléments exigés par le conseil constitutionnel, en rapport avec tous les scénarios possibles (NDLR: allusion à la fiche de parrainage, au quitus de versement de la caution de 30 millions FCFA de la Caisse des dépôts et consignations, deux éléments que Sonko n’a pu obtenir en dépit de deux décisions judiciaires en sa feveur).
« Dès notre entrée, on nous a dit que notre dossier est incomplet. Alors, je leur ai demandé : qu’est-ce qui nous manque ? On me répond: on vous informera de ce qui manque. Je rétorque : vous membres de la commission de contrôle, nous vous avions remis un dossier complet.
« Alors, le président du conseil constitutionnel Mamadou Badio Camara m’interrompt pour dire : pour toutes les pièces que vous avez déposées , la commission s’est réunie pour les examiner et a constaté qu’il en manque certaines ».
« Or, cette commission ne peut se réunir sans ma présence (car) l’enveloppe scellée doit être ouverte devant moi. »
« Après, ils ont appelé un policier (ou gendarme) pour faire sortir Daffé (NDLR: le député Ayib Daffé qui était le mandataire d’Ousmane Sonko devant la Direction générale des élections) et décrété la fin des discussions», rapporte Me Ciré Clédor Ly.
L’avocat dénonce ce « coup de force » du conseil constitutionnel contre le candidat Ousmane Sonko et attire l’attention des Sénégalais et de l’opinion publique internationale sur « les pratiques » ciblant l’opposant emprisonné depuis le 28 juillet 2023. [IMPACT.SN]
« Inéligibilité » de Sonko - Les précisions de Me Cheikh Koureyssi Ba