Le président-candidat Emmanuel Macron a présenté jeudi son programme pour une France "plus indépendante" dans une "nouvelle époque marquée par le retour des crises et de la guerre", en promettant 15 milliards d'euros de baisse d'impôts et le "plein emploi" d'ici cinq ans.
Lors d'une longue conférence de presse à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) devant 320 journalistes accrédités, il a mis en avant son "ambition lucide" en s'appuyant sur une "expérience commune" pour "mieux nous protéger face à ces crises et les préparer tous ensemble", faisait à plusieurs reprises référence à la guerre en Ukraine et à la pandémie de Covid-19.
A 25 jours du premier tour, le grand favori de la présidentielle a dénoncé les projets d'autres candidats qui mettent en avant "le repli, le retour à une forme de nostalgie, parfois d'ailleurs la nostalgie de ce qui n'a jamais été". Une allusion à ses rivaux d'extrême droite Marine Le Pen (RN), donnée dans les sondages en deuxième position, et Eric Zemmour (Reconquête!).
Le candidat Macron a évalué le coût de son programme à 50 milliards d'euros par an et promis 15 milliards par an de baisses d'impôts, pour moitié bénéficiant aux ménages, pour moitié aux entreprises.
Ces dépenses, en particulier pour l'éducation, la santé et l'autonomie, seront financées notamment par des économies réalisées grâce à la réforme des retraites, avec le report de l'âge de départ à 65 ans, et la réforme des allocations-chômage.
- "Travailler plus" –
Mais aussi le retour au plein emploi qui permettra un gain de 15 milliards, a assuré le candidat Macron qui prévoit d'atteindre cet objectif dans les cinq ans, grâce à des réformes "favorisant le retour à l'emploi" des chômeurs.
"Nous devons travailler plus", a-t-il insisté.
Emmanuel Macron a proposé une transformation de Pôle Emploi rebaptisé "France Travail" ainsi qu'une réforme du RSA pour le conditionner à "l'obligation de consacrer 15 à 20 heures par semaine" à une activité facilitant l'insertion professionnelle.
En parallèle, il souhaite un versement des aides sociales "à la source", de manière automatique, ce qui selon lui bénéficierait aux "20 millions de Français" qui touchent le RSA, la prime d'activité, des aides au logement ou des allocations familiales.
Reprenant une promesse de 2017, il a dit vouloir "simplifier" ces aides afin que tous les Français qui y ont droit puissent les percevoir, mais aussi pour lutter contre la fraude.
L'école et la santé seraient "deux chantiers majeurs", a-t-il aussi souligné en promettant une "nouvelle méthode" basée sur "une large concertation".
Dans le cadre d'"un pacte nouveau pour les enseignants", "il faudra poursuivre de manière significative l'augmentation des rémunérations", qui sera liée à "la définition de nouvelles missions", a-t-il insisté.
M. Macron entend aussi donner "plus de liberté pour les établissements" afin de "valoriser l'expertise de terrain", comme il l'a annoncé dans le cadre du plan de relance de Marseille.
- Pacte armée nation refondée –
Tirant les leçons de la guerre en Ukraine, le président-candidat a plaidé pour une "refondation du pacte" entre "l'armée et la nation".
Il a aussi souhaité "intensifier" les investissements "pour pouvoir affronter une guerre de haute intensité, qui peut "revenir sur notre continent".
Il faut "réfléchir à comment nous arrivons à renforcer, redonner de la vitalité à ce pacte" qui est "si essentiel", a-t-il poursuivi, évoquant "la généralisation du service national universel" ainsi que "l'augmentation des réservistes qui seront doublés".
Sur le plan sociétal, il a estimé qu'une "convention citoyenne" serait adaptée pour trancher le débat sur la fin de vie dans le cadre d'un éventuel second mandat.
Les premières réactions n'ont pas tardé, notamment celle de la candidate de droite Valérie Pécresse (LR): "Vous promettez +un grand débat permanent+ avec les Français, mais comment vous croire alors que vous les privez du débat le plus important, celui de l'élection présidentielle?".
Elle faisait référence à sa décision de ne pas débattre avec les autres prétendants à l'Elysée.
A gauche, la candidate d'extrême gauche Nathalie Arthaud (LO) est revenu sur la réforme du RSA: "15-20h de travail/semaine pour le RSA. En plus de la retraite à 65 ans, Macron veut inventer le travail à 7 euros de l'heure ! Encore moins que le smic !".
"Pour appliquer le +programme+ qu'il est en train de présenter, peut-on savoir combien Macron compte encore distribuer d'argent des Français à des cabinets américains de conseil privés qui ne payent pas leurs impôts en France ?", a lancé sur Twitter le numéro deux de La France insoumise Adrien Quatennens. (AFP)
Lors d'une longue conférence de presse à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) devant 320 journalistes accrédités, il a mis en avant son "ambition lucide" en s'appuyant sur une "expérience commune" pour "mieux nous protéger face à ces crises et les préparer tous ensemble", faisait à plusieurs reprises référence à la guerre en Ukraine et à la pandémie de Covid-19.
A 25 jours du premier tour, le grand favori de la présidentielle a dénoncé les projets d'autres candidats qui mettent en avant "le repli, le retour à une forme de nostalgie, parfois d'ailleurs la nostalgie de ce qui n'a jamais été". Une allusion à ses rivaux d'extrême droite Marine Le Pen (RN), donnée dans les sondages en deuxième position, et Eric Zemmour (Reconquête!).
Le candidat Macron a évalué le coût de son programme à 50 milliards d'euros par an et promis 15 milliards par an de baisses d'impôts, pour moitié bénéficiant aux ménages, pour moitié aux entreprises.
Ces dépenses, en particulier pour l'éducation, la santé et l'autonomie, seront financées notamment par des économies réalisées grâce à la réforme des retraites, avec le report de l'âge de départ à 65 ans, et la réforme des allocations-chômage.
- "Travailler plus" –
Mais aussi le retour au plein emploi qui permettra un gain de 15 milliards, a assuré le candidat Macron qui prévoit d'atteindre cet objectif dans les cinq ans, grâce à des réformes "favorisant le retour à l'emploi" des chômeurs.
"Nous devons travailler plus", a-t-il insisté.
Emmanuel Macron a proposé une transformation de Pôle Emploi rebaptisé "France Travail" ainsi qu'une réforme du RSA pour le conditionner à "l'obligation de consacrer 15 à 20 heures par semaine" à une activité facilitant l'insertion professionnelle.
En parallèle, il souhaite un versement des aides sociales "à la source", de manière automatique, ce qui selon lui bénéficierait aux "20 millions de Français" qui touchent le RSA, la prime d'activité, des aides au logement ou des allocations familiales.
Reprenant une promesse de 2017, il a dit vouloir "simplifier" ces aides afin que tous les Français qui y ont droit puissent les percevoir, mais aussi pour lutter contre la fraude.
L'école et la santé seraient "deux chantiers majeurs", a-t-il aussi souligné en promettant une "nouvelle méthode" basée sur "une large concertation".
Dans le cadre d'"un pacte nouveau pour les enseignants", "il faudra poursuivre de manière significative l'augmentation des rémunérations", qui sera liée à "la définition de nouvelles missions", a-t-il insisté.
M. Macron entend aussi donner "plus de liberté pour les établissements" afin de "valoriser l'expertise de terrain", comme il l'a annoncé dans le cadre du plan de relance de Marseille.
- Pacte armée nation refondée –
Tirant les leçons de la guerre en Ukraine, le président-candidat a plaidé pour une "refondation du pacte" entre "l'armée et la nation".
Il a aussi souhaité "intensifier" les investissements "pour pouvoir affronter une guerre de haute intensité, qui peut "revenir sur notre continent".
Il faut "réfléchir à comment nous arrivons à renforcer, redonner de la vitalité à ce pacte" qui est "si essentiel", a-t-il poursuivi, évoquant "la généralisation du service national universel" ainsi que "l'augmentation des réservistes qui seront doublés".
Sur le plan sociétal, il a estimé qu'une "convention citoyenne" serait adaptée pour trancher le débat sur la fin de vie dans le cadre d'un éventuel second mandat.
Les premières réactions n'ont pas tardé, notamment celle de la candidate de droite Valérie Pécresse (LR): "Vous promettez +un grand débat permanent+ avec les Français, mais comment vous croire alors que vous les privez du débat le plus important, celui de l'élection présidentielle?".
Elle faisait référence à sa décision de ne pas débattre avec les autres prétendants à l'Elysée.
A gauche, la candidate d'extrême gauche Nathalie Arthaud (LO) est revenu sur la réforme du RSA: "15-20h de travail/semaine pour le RSA. En plus de la retraite à 65 ans, Macron veut inventer le travail à 7 euros de l'heure ! Encore moins que le smic !".
"Pour appliquer le +programme+ qu'il est en train de présenter, peut-on savoir combien Macron compte encore distribuer d'argent des Français à des cabinets américains de conseil privés qui ne payent pas leurs impôts en France ?", a lancé sur Twitter le numéro deux de La France insoumise Adrien Quatennens. (AFP)