Akere Muna (g.) et Maurice Kamto
Yaoundé - Deux candidats d'opposition camerounais ont formé vendredi soir une coalition, à moins de 48h de l'élection présidentielle prévue dimanche, a annoncé le porte-parole de l'un d'eux, Akere Muna, dans un communiqué reçu vendredi soir.
"Akere Muna accepte de retirer sa candidature à la Présidence de la République (...) et de soutenir Maurice Kamto", indique un communiqué signé du porte-parole d'Akere Muna, Paul Mahel.
M. Muna faisait partie des huit candidats qui affronteront dimanche le président sortant, Paul Biya, 85 ans, en poste depuis 1982 et qui brigue un 7ème mandat consécutif.
C'est la première fois depuis l'élection présidentielle de 1992 que deux opposants à Paul Biya forment une coalition contre le président sortant.
"Ce ralliement, intéressant pour la vitalité de la vie politique camerounaise, pourrait arriver trop tardivement pour créer une dynamique de fond", a déclaré à l'AFP Hans de Marie Heungoup, chercheur au centre d'analyses International Crisis Group (ICG).
Maurice Kamto, ancien ministre délégué à la Justice entre 2004 et 2011, a fondé son parti politique en 2012. Il fait figure d'opposant de poids selon les analystes.
Avocat au barreau de Paris, il a notamment négocié avec succès pour son pays le contentieux territorial avec le Nigeria sur la presqu'île de Bakassi.
Ses partisans estiment que son expérience au sein de l'appareil d'Etat est un atout quand ses détracteurs n'hésitent pas à critiquer son soutien passé à Paul Biya.
Akere Muna est l'ancien bâtonnier du Cameroun et fondateur de la branche camerounaise de l'ONG de lutte contre la corruption Transparency International.
Il faisait aussi figure d'opposant de poids à Paul Biya, malgré une campagne plus timorée.
Le président Biya, invisible physiquement durant la campagne hormis un meeting dans la région de l'Extrême-Nord samedi, est néanmoins omniprésent : des milliers d'affiches à son effigie ont été collées partout dans le pays depuis le début de la campagne.
Cela faisait plusieurs jours que des rumeurs couraient sur la formation d'une coalition de plusieurs candidats de l'opposition.
D'autres candidats à l'élection présidentielle ont évoqué l'idée d'une coalition, notamment le candidat du principal parti d'opposition Joshua Osih, sans que cela se concrétise pour l'heure.
Vendredi matin, le camp de Kamto a accusé le pouvoir en place de préparer une "fraude massive" en vue du scrutin de dimanche.
"Nous n'accepterons aucun résultat si ce type de fraude continue", a indiqué le directeur de campagne de Maurice Kamto, Paul-Eric Kingue.
"En tentant d'organiser le chaos, ils risquent d'être désagréablement surpris", a réagi le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary.
L'élection présidentielle se tiendra dans un contexte sécuritaire tendu, avec un conflit armé dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et les assauts répétés des jihadistes de Boko Haram dans la région de l'Extrême-Nord.
"Akere Muna accepte de retirer sa candidature à la Présidence de la République (...) et de soutenir Maurice Kamto", indique un communiqué signé du porte-parole d'Akere Muna, Paul Mahel.
M. Muna faisait partie des huit candidats qui affronteront dimanche le président sortant, Paul Biya, 85 ans, en poste depuis 1982 et qui brigue un 7ème mandat consécutif.
C'est la première fois depuis l'élection présidentielle de 1992 que deux opposants à Paul Biya forment une coalition contre le président sortant.
"Ce ralliement, intéressant pour la vitalité de la vie politique camerounaise, pourrait arriver trop tardivement pour créer une dynamique de fond", a déclaré à l'AFP Hans de Marie Heungoup, chercheur au centre d'analyses International Crisis Group (ICG).
Maurice Kamto, ancien ministre délégué à la Justice entre 2004 et 2011, a fondé son parti politique en 2012. Il fait figure d'opposant de poids selon les analystes.
Avocat au barreau de Paris, il a notamment négocié avec succès pour son pays le contentieux territorial avec le Nigeria sur la presqu'île de Bakassi.
Ses partisans estiment que son expérience au sein de l'appareil d'Etat est un atout quand ses détracteurs n'hésitent pas à critiquer son soutien passé à Paul Biya.
Akere Muna est l'ancien bâtonnier du Cameroun et fondateur de la branche camerounaise de l'ONG de lutte contre la corruption Transparency International.
Il faisait aussi figure d'opposant de poids à Paul Biya, malgré une campagne plus timorée.
Le président Biya, invisible physiquement durant la campagne hormis un meeting dans la région de l'Extrême-Nord samedi, est néanmoins omniprésent : des milliers d'affiches à son effigie ont été collées partout dans le pays depuis le début de la campagne.
Cela faisait plusieurs jours que des rumeurs couraient sur la formation d'une coalition de plusieurs candidats de l'opposition.
D'autres candidats à l'élection présidentielle ont évoqué l'idée d'une coalition, notamment le candidat du principal parti d'opposition Joshua Osih, sans que cela se concrétise pour l'heure.
Vendredi matin, le camp de Kamto a accusé le pouvoir en place de préparer une "fraude massive" en vue du scrutin de dimanche.
"Nous n'accepterons aucun résultat si ce type de fraude continue", a indiqué le directeur de campagne de Maurice Kamto, Paul-Eric Kingue.
"En tentant d'organiser le chaos, ils risquent d'être désagréablement surpris", a réagi le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary.
L'élection présidentielle se tiendra dans un contexte sécuritaire tendu, avec un conflit armé dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et les assauts répétés des jihadistes de Boko Haram dans la région de l'Extrême-Nord.