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Présidentielle du 24 février 2019 : Nerveux et irresponsable !

Lundi 25 Février 2019

Quand un Premier ministre prend la parole dans un point de presse pour annoncer la victoire de son candidat avec un chiffre de 57%, alors que les organes dédiés pour cette mission sont en train de travailler justement sur les résultats sortis des urnes, il y a à se poser des questions sur son niveau de sérénité.
 
Ce que Mahammed Boun Abdallah Dionne a fait hier est une agression démocratique insoutenable contre la République et les citoyens de notre pays. Ce n’est pas son rôle et c’est indigne des fonctions qu’il occupe. Cette démarche incongrue et manifestement nerveuse accrédite fortement et concrètement l’idée du coup de force destiné à sauver le «soldat» Macky Sall d’une déconvenue à laquelle il ne s’était visiblement préparé.
 
On aurait compris que le chef du gouvernement pose un acte politique d’une autre nature : revendiquer la victoire pour le président sortant, de la même manière que les autres candidats de l’opposition ont dit haut et fort qu’un second tour de scrutin est inévitable au regard des tendances sorties des bureaux de vote sur l’ensemble du territoire national.
 
Ce n’est pas en forçant les portes de l’histoire que l’on entre dans…l’histoire. Le Premier ministre devrait avoir d’autres moyens et méthodes de donner des gages au président de la République sortant que de violer la bienséance démocratique qui devrait guider ses pas. Dans une démocratie civilisée, on ne se substitue pas aux institutions. Voudrait-il se rattraper de sa désertion de 2008-2009 en pleine guerre entre Macky Sall et Abdoulaye Wade qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Mais personne n’est obligé de vendre son âme au diable, fût-il politicien !
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