« Procès Sweet Beauté » - Des leaders de Yaw à Ziguinchor pour soutenir Sonko, les scénarios possibles devant le tribunal

Dimanche 14 Mai 2023

Des militants de Pastef devant le domicile d'Ousmane Sonko à Ziguinchor. (photos Ayache Bielsa, Facebook)
 
Aïda Mbodj, Cheikh Tidiane Dièye et Malick Gakou sont arrivés aujourd’hui à Ziguinchor pour apporter leur soutien à Ousmane Sonko. Le leader de Pastef-Les patriotes s’apprêterait en effet à être cueilli par des éléments combinés de la BIP (police) et du GIGN (gendarmerie) pour être acheminé manu militaire à Dakar pour l’ouverture du procès dit « Sweet Beauté » prévu ce mardi 16 mai 2023. L’ex procureur de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) Alioune Ndao et l’avocat Me Abdoulaye Tine avaient alerté contre ce scénario lors de leurs interventions au rassemblement de la plateforme F24 le vendredi 12 mai à la place de la nation.
 
A Ziguinchor même, plusieurs dizaines de militants de Pastef assurent depuis plusieurs jours la « sécurité » devant le domicile d’Ousmane Sonko. Leur objectif est d'empêcher toute intervention des éléments d’élite de la police et de la gendarmerie.
 
Selon un observateur averti du dossier judiciaire de « Sweet Beauté », les événements à venir pourraient se dérouler suivant un scénario déjà ficelé.
 
Ainsi, face au probable refus d’Ousmane Sonko de se rendre chez le juge lundi 15 mai, soit 24 heures avant l’ouverture du procès, « la prise de corps » évoquée par l’article 239 du code de procédure pénale (CPP) serait exécutée par les forces de défense et de sécurité (FDS), dans un premier temps.
 
Une fois devant le tribunal, poursuit notre source, Ousmane Sonko pourrait faire une déclaration préliminaire pour affirmer son droit de ne pas être présent au procès. En effet, « l’article 276 du CPP lui donne la possibilité d'observer le silence et de ne répondre à aucune question du juge ou du procureur », ajoute notre interlocuteur. A partir de ce moment, « le juge sera tenu de poursuivre l’audience mais avec la possibilité de le faire comparaître de force tout le temps que durera le procès. »

Le silence, c'est la stratégie de défense adoptée  par le défunt président du Tchad Hissein Habré lors de son procès devant les Chambres africaines extraordinaires (CAE) à Dakar entre 2016 et 2017.

(IMPACT.SN)
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