Le défunt juge Kéba Mbaye
Hier matin, une vieille femme m’a affirmé ne pas aller à son lieu de commerce -elle vend des produits locaux- par crainte pour sa sécurité. Il y a une manifestation politique quelque part, me dit-elle, et avec les débordements, on ne sait jamais. Et pourtant ce travail est son gagne-pain. C’est cela qui lui permet de nourrir sa progéniture !
Alors je me suis rappelée une blague lue dans un journal de la place. Un jeune garçon, commissionné pour acheter un poulet, a vu le vendeur lui poser la question suivante : «alors jeune homme, voulez-vous un poulet français, italien, ou espagnol » ? Et le garçon de lui rétorquer : « écoutez monsieur, nous voulons tout juste manger ».
Cette blague peut faire sourire mais il faut aller au delà. Et à ceux–là qui agitent la violence, le peuple a envie de leur rétorquer comme ce jeune garçon : « écoutez messieurs, nous voulons tout juste la Paix ». La Paix pour ne pas vivre des lendemains difficiles pour tout le monde.
Non le peuple ne veut pas tomber dans l’abîme mais atteindre la cime. Et si on médite cette réflexion de l’écrivain Felwine Sarr : (Méditations Africaines) « l’accent circonflexe n’est pas sur cime mais sur abîme.» Dans ‘cime’, la définition c’est l’extrémité supérieure effilée d’une montagne ou d’un arbre, donc le sommet. Dans ‘abîme’, la définition renvoie à un précipice insondable ou à un gouffre très profond donc le néant. Non ce peuple fondamentalement pacifique de par son héritage et son histoire veut atteindre la cime mais ne veut pas être précipité dans le gouffre profond.
A ce stade de l’histoire de notre peuple, je trouve opportun de convoquer les propos de cet éminent juge considéré comme une référence, Monsieur Kéba Mbaye. Dans « Propos de juge » (Audiences solennelles des cours et tribunaux), il sonnait déjà l’alarme afin d’éviter la désagrégation du tissu social : « Le rempart qui protège notre société, donc notre peuple, est en train de se consteller de larges brèches ». Et d’avertir plus loin : « Nos ennemis jubilent déjà à l’idée que nous allons peut-être emprunter le chemin de l’aventure. »
Cette remarque est plus qu’actuelle si on voit comment ceux qui ont mis le chaos chez nos voisins, cherchent à avoir accès dans notre pays. Donc prônons tous la paix et à tous les niveaux de la société en rompant avec les positions radicales et partisanes. Pour cela, mettons en œuvre cette belle et lucide recommandation du juge : «Aimons notre peuple jusqu’au vice et alors tous ensemble nous en ferons un pays prospère ».
Alors ressaisissons-nous tous pour ne pas faire sombrer notre cher Sénégal dans un abîme sans possibilité d’en sortir. Aimer le Sénégal jusqu’au vice, c’est se battre pour y instaurer la paix sans quoi aucun développement n’est viable. Nous ne voulons ni d’un pouvoir «qui se réveille armé du glaive meurtrier de l’abus » ni non plus de « l’opinion publique qui se crée et se transforme sous le jeu des manipulations et qui n’est pas l’opinion du peuple ». (Kéba Mbaye).
Le peuple veut le juste milieu car comme le rappelait avec pertinence mon professeur de français au collège : « la parfaite raison fuit tout extrémité ». Le juste milieu c’est de laisser au peuple le soin de faire son choix dans la paix et la transparence la plus totale. C’est à cela que nous invite le Grand juge : «C’est par sa capacité de se mobiliser aux heures difficiles pour construire ce qui est essentiel à son destin de dignité, qu’un peuple sculpte l’image que l’histoire retiendra de lui ».
Oui monsieur le juge : se mobiliser pour ce beau peuple qui retient son souffle et prie pour la paix, tout juste la paix.
Awa DIEYE (Assistante sociale)
Awadieye2015@yahoo.com
Alors je me suis rappelée une blague lue dans un journal de la place. Un jeune garçon, commissionné pour acheter un poulet, a vu le vendeur lui poser la question suivante : «alors jeune homme, voulez-vous un poulet français, italien, ou espagnol » ? Et le garçon de lui rétorquer : « écoutez monsieur, nous voulons tout juste manger ».
Cette blague peut faire sourire mais il faut aller au delà. Et à ceux–là qui agitent la violence, le peuple a envie de leur rétorquer comme ce jeune garçon : « écoutez messieurs, nous voulons tout juste la Paix ». La Paix pour ne pas vivre des lendemains difficiles pour tout le monde.
Non le peuple ne veut pas tomber dans l’abîme mais atteindre la cime. Et si on médite cette réflexion de l’écrivain Felwine Sarr : (Méditations Africaines) « l’accent circonflexe n’est pas sur cime mais sur abîme.» Dans ‘cime’, la définition c’est l’extrémité supérieure effilée d’une montagne ou d’un arbre, donc le sommet. Dans ‘abîme’, la définition renvoie à un précipice insondable ou à un gouffre très profond donc le néant. Non ce peuple fondamentalement pacifique de par son héritage et son histoire veut atteindre la cime mais ne veut pas être précipité dans le gouffre profond.
A ce stade de l’histoire de notre peuple, je trouve opportun de convoquer les propos de cet éminent juge considéré comme une référence, Monsieur Kéba Mbaye. Dans « Propos de juge » (Audiences solennelles des cours et tribunaux), il sonnait déjà l’alarme afin d’éviter la désagrégation du tissu social : « Le rempart qui protège notre société, donc notre peuple, est en train de se consteller de larges brèches ». Et d’avertir plus loin : « Nos ennemis jubilent déjà à l’idée que nous allons peut-être emprunter le chemin de l’aventure. »
Cette remarque est plus qu’actuelle si on voit comment ceux qui ont mis le chaos chez nos voisins, cherchent à avoir accès dans notre pays. Donc prônons tous la paix et à tous les niveaux de la société en rompant avec les positions radicales et partisanes. Pour cela, mettons en œuvre cette belle et lucide recommandation du juge : «Aimons notre peuple jusqu’au vice et alors tous ensemble nous en ferons un pays prospère ».
Alors ressaisissons-nous tous pour ne pas faire sombrer notre cher Sénégal dans un abîme sans possibilité d’en sortir. Aimer le Sénégal jusqu’au vice, c’est se battre pour y instaurer la paix sans quoi aucun développement n’est viable. Nous ne voulons ni d’un pouvoir «qui se réveille armé du glaive meurtrier de l’abus » ni non plus de « l’opinion publique qui se crée et se transforme sous le jeu des manipulations et qui n’est pas l’opinion du peuple ». (Kéba Mbaye).
Le peuple veut le juste milieu car comme le rappelait avec pertinence mon professeur de français au collège : « la parfaite raison fuit tout extrémité ». Le juste milieu c’est de laisser au peuple le soin de faire son choix dans la paix et la transparence la plus totale. C’est à cela que nous invite le Grand juge : «C’est par sa capacité de se mobiliser aux heures difficiles pour construire ce qui est essentiel à son destin de dignité, qu’un peuple sculpte l’image que l’histoire retiendra de lui ».
Oui monsieur le juge : se mobiliser pour ce beau peuple qui retient son souffle et prie pour la paix, tout juste la paix.
Awa DIEYE (Assistante sociale)
Awadieye2015@yahoo.com